Absente

Absente, je suis absente depuis quelques jours. Je n’ai pas disparu, je ne souffre pas de troubles de mémoire ou de concentration, non, je suis absente de la Réunion, de ma maison, de mon blog. Vous l’avez sans doute constaté, je n’ai pas écrit de commentaires sur vos blogs, pas plus que je n’ai répondu aux vôtres. Je ne suis pas à la maison, je suis en métropole et de ce fait, je n’ai pas un accès quotidien à internet.

Pourquoi encore en voyage en métropole ? Montaigne écrivait : « Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages, que je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche.« 

Et bien, moi, je sais ce que je cherche, au moins cette fois.

Mon mari et moi sommes venus tout d’abord nous reposer, puis chercher un toit à nous mettre sur la tête. Oui, dans quelques temps, nous serons tous deux à la retraite et nos enfants seront sans doute tous partis de la Réunion. Compte tenu du prix des billets d’avion il nous semble judicieux de nous installer en métropole pour être plus près d’eux et pour des tas d’autres raisons.

Où cette maison ? Nous ne savons pas encore. Au Sud de préférence, un endroit où nous nous sentirions bien. Entre Bordeaux et Montpellier en passant par Toulouse.

Comment cette maison ? Des vieilles pierres ou des vieilles briques de préférence, mais une maison moderne peut avoir du charme et déclencher un coup de coeur. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : un coup de coeur nous décidera sans doute un jour. Pour le moment, une seule a réellement retenu notre attention mais le montant des travaux à faire est très important donc le prix d’achat trop élevé.

C’est bien le problème essentiel du marché de l’immobilier en cette période : les prix toujours trop élevés, déconnectés des possibilités des acheteurs. Je plains les jeunes couples et plus encore ceux qui sont condamnés à payer des loyers excessifs  à Paris et qui ne peuvent absolument pas investir compte tenu des prix du marché. Nous laissons encore se créer une classe de travailleurs exploités par les propriétaires et les patrons, et il ne s’agit pas des masses laborieuses ployant sous des charges physiques : matières premières, machines mais des jeunes diplômés, surexploités. Après avoir effectué des stages non rémunérés, puis des stages miteusement indemnisés, ils ont cherché un premier emploi, généralement en CDD chez des prestataires (dits « les marchands de viande ») pour les ingénieurs, puis dans une grande entreprise pour les plus chanceux. Comme ils sont cadres, ces jeunes ingénieurs : « pas d’heures sup », des RTT impossibles à prendre, des journées de 10 heures, plus le temps de trajet soit des journées de travail pouvant aller jusqu’à quatorze (14) heures par jour. Des salaires variables, souvent bien inférieurs pour les femmes ingénieurs… et à trente ans, ces jeunes ne se sentent même pas autonomes puisque les agences immobilières demandent des cautions de leurs parents en garantie du paiement des loyers… Je suis en vacances, je vais essayer de ne pas trop penser aux difficultés des uns et des autres.

Je vais préparer quelques articles pour que quotidiennement vous puissiez venir lire une nouveauté.

Point final pour aujourd’hui.

Il fait si beau à Toulouse aujourd’hui le 11 octobre 2011: ciel bleu, soleil, pas de vent et 25° comme hier, que je vais me promener et profiter de l’été tardif.

A demain..

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5 réponses à “Absente”

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