Dans mon dernier billet « Jamais« , j’ai écrit « affirmer mordicus », une expression de moins en moins utilisée, personne n’osant se mouiller, se compromettre, prendre des risques. Pas facile aujourd’hui d’avoir le courage d’affirmer telle ou telle chose ou de prendre la responsabilité d’une décision, on se dégage de toute forme d’obligation, on se cache, on se tait. Jusqu’à quand ?
« Affirmer mordicus » signifie, dans le registre familier, affirmer avec obstination, de façon catégorique, soutenir avec ténacité… Cette locution comporte l’adverbe latin « mordicus » (« en mordant »). Mordicus avait aussi, au figuré, la signification de « sans en démordre », comme le ferait un chien énervé agrippé avec obstination à un mollet de sa victime, il ne lâchera rien.
Affirmer, c’est déjà soutenir avec force, mordicus renforce encore l’idée. Ceux qui soutiennent mordicus un point de vue ne sont pas forcément des extrémistes bornés mais simplement des personnes avec des principes moraux un peu plus rigoureux que la majorité de leurs contemporains qui apprécient le « politiquement correct » et passent leur vie à « ménager la chèvre et le chou« .
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