La chèvre et le chou

Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, veulent “Ménager la chèvre et le chou “, ce qui signifie ménager des intérêts contradictoires, satisfaire deux personnes aux intérêts opposés, régler avec adresse les différends de groupes à opinions contraires, ménager deux personnes ou deux partis opposés. Certains parleront de personnes diplomates, moi je les vois plutôt comme  des fourbes, des hypocrites ou des personnes intéressées cherchant à satisfaire des intérêts sans jamais affirmer leurs propres positions. Je suis trop “carrée”, diront certains (les mêmes qui peuvent me dire trop ronde). Tant pis ! Heureusement je ne suis pas violente.

À diplomate pour faire plaisir aux “courtisans”, je préfère le terme plénipotentiaire et aux mots tact et l’habileté dont sont pourvus les négociateurs, roublardise et fourberie. Pas très gentil mais si souvent vrai.

Ceux qui ménagent la chèvre et le chou m’horripilent mais je le montre un peu moins aujourd’hui. L’âge m’a pacifiée.

Cette expression “Ménager la chèvre et le chou ” est en fait tirée d’une énigme, contée au XIIIe siècle aux enfants pour les amener à réfléchir.

Un homme devait traverser une rivière avec un loup, une chèvre et un chou. Comme la barque était petite et que le loup risquait de dévorer la chèvre, ou la chèvre de manger le chou, il lui fallait trouver une solution pour ne faire aucune perte.

Ainsi, il conduisit la chèvre en premier sur l’autre rive, persuadé qu’il n’y avait aucun danger à laisser le chou avec le loup. Puis il revint chercher dans sa barque le loup et le chou. De cette façon, la chèvre ne mangea pas le chou et le loup ne mangea pas la chèvre.

Il existe plusieurs solutions possibles à cette énigme, mais elle démontre une chose : cet homme a voulu trouver le stratagème lui permettant de ne faire aucune perte, sans avoir à choisir, quitte à effectuer de nombreux allers et retours. Cette démarche est louable, mais pourtant utilisée de façon péjorative aujourd’hui pour signifier le fait de ne pas assumer un point de vue et de tirer parti de la situation quelle qu’en soit l’issue.

Lorsqu’une chèvre se trouve face à un chou, que fait-elle ? Eh bien elle le mange ! (Pareil pour un loup face à une chèvre ; pauvre petite Biquette de Monsieur Seguin). Si les deux (chèvre et chou) sont ainsi opposés depuis le XIIIe siècle (“savoir passer la chèvre et le chou“), c’est simplement pour montrer la difficulté qu’il y a et l’habileté qu’il faut à une tierce personne pour obtenir que le chou reste intact et la chèvre peu revendicative.

Le verbe ménager est ici pris dans le sens “traiter avec égards, ne pas déplaire, prendre soin de”, comme dans “ménager la susceptibilité”.

’Enfin, convenons que, dans la vie quotidienne, ce genre d’énigme d’animaux et de chou peut vite rendre chèvre quand on a d’autres soucis en tête.

Et surtout ne pas trop réfléchir ! Vous souvenez-vous du Prisonnier ?

Bonjour chez vous  !”

– Vous êtes le Numéro 6. 
– Je ne suis pas un numéro, JE SUIS UN HOMME LIBRE !

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2 réflexions sur « La chèvre et le chou »

  1. C’ est le fameux en même temps du macronisme qui au final, ne satisfait personne !
    Tout dépend aussi de qui on cherche à ménager !
    Lorsque par exemple il s’ agit de l’ islam dont on sait qu’il est politique et juridique, on ne doit pas parler de ménager !
    Lorsqu’ on parle de tous ceux qui vivent de l’immigration clandestine, pareil, on démantèle !
    Passe une bonne journée Françoise
    Bisous

  2. menager la chèvre et le chou, tu demontres bien que c’est impossible, dans la vie il faut choisir , mais avons nous toujours le choix, celà peut mener certains à tergiverser, notre gouvernement en est un bon exemple, mais finalement pour donner satisfaction à ceux de son choix ! en mecontentant tous les autres …qui peut se vanter d’être un homme libre, au milieu de tout ce galimatias ? porte toi bien chere Françoise, grosses bises

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