Qui sème…

Qui sème… Homophonie qui s’aime(nt). Pour l’heure, je pense au verbe semer et à beaucoup de choses.

SEMER : c’est répandre des graines sur la surface d’une terre préparée afin qu’elles y germent et y poussent. On peut semer du blé, de l’orge, du seigle, du gazon, des radis, de la salade (ce qu’on veut) à la main, au doigt, au plantoir, au semoir, semer en lignes, en rayons, en serre, sous abri, à la volée… On peut dire ensemencer, parsemer mais je reste avec semer et les expressions dans lesquelles on retrouve ce mot.

♦ Il faut semer pour recueillir, pour récolter : on n’a rien sans peine ; on n’arrive à un résultat qu’à condition d’avoir travaillé, fait des efforts.
♦ Recueillir ce qu’on a semé, les fruits de ce qu’on a semé : obtenir un résultat à la mesure des efforts fournis (ce qui fait grincer les dents en ce moment. Combien de travailleurs sont sous-payés en contrepartie de la tâche accomplie alors que d’autres sont grassement payés pour peu d’efforts : les « stars » de la télévision, les footballeurs, les ministres, certains élus…)
♦ Semer en terre ingrate : se donner du mal en pure perte (ce que pensent quelquefois les enseignants contraints de faire de la garderie plutôt que du transfert de connaissances) ; ne récolter de son travail que l’ingratitude ; faire du bien à une personne qui n’en a point de reconnaissance (ça arrive souvent car d’une manière générale les gens n’aiment pas être redevables, voilà ce qui fait la différence : être reconnaissant ou redevable.)
♦ Semer l’argent : le distribuer, le dépenser à tort et à travers. Nos ministres gaspillent allègrement l’argent qu’ils n’ont pas sué.
♦ Semer des pièges, des embûches sous les pas de quelqu’un : lui tendre des pièges cachés, de secrètes embûches. 
♦ Semer (dans l’ordre alphabétique) :  l’anarchie, des calomnies, la confusion, la corruption, le découragement, le désarroi, le désordre, la destruction, le deuil, la dissension, la discorde, la dispute, la division, le doute, l’effroi, l’épouvante, la frayeur, la guerre, la merdela mort, la panique, la propagande, la ruine, la terreur, le trouble, la zizanie. En ce moment, on a du souci à se faire : nombreux sont ceux qui sont coupables de ces actes (des journalistes, des politiques par exemple aiment semer confusion, frayeur, etc.)

 

Qui sème le vent, récolte la tempête.

 

Qui sème l’insulte récolte la violence.

Qui sème le vent récolte le tempo.

Le pédagogue en vogue au nom de Solaar ou Claude MC
Te propose d’écouter ceci
Qu’on épelé les voyelles, dès qu’on sonne les consonnes
La musique est bonne
Je prends souvent le temps d’aller de l’avant
Je ne perds pas un instant, car c’est de l’argent
L’argent ne fait pas le bonheur, fait-il le malheur?
L’essentiel est d’être à la hauteur
Pas de morale sur ces quelques mots

Semer peut avoir un sens complètement différent, semer quelqu’un, c’est se débarrasser de la personne en la distançant ; laisser loin derrière soi dans une course.

Et puis il y a, en France, La Semeuse, une allégorie picturale créée par Oscar Roty vers 1887, présentant une jeune femme coiffée d’un bonnet phrygien semant des graines au soleil levant, cheveux au vent, qui est devenue avec le temps un des symboles de la République Française, reproduit en particulier sur des pièces et des timbres.

C’est en 1903 que la célèbre semeuse, devenue un des symboles de la France républicaine est venue orner les timbres pendant tout le XXsiècle. Sur la monnaie, on a voulu remplacer Cérès, la déesse antique, par la République, coiffée d’un bonnet phrygien, symbole de liberté. qui répand de l’idéal et des idées. Belle république qui malheureusement perd cette belle volonté de connaissance.

Moi qui suis restée coincée, dans ma tête, avec ces hussards noirs de la République chargés d’assurer l’instruction obligatoire, gratuite et laïque de tous les garçons et de toutes les filles de France, j’ai toujours pensé que les enseignants sont des semeurs et je me considère comme une semeuse. Bien sûr, les graines que j’ai semées n’étaient pas toutes bonnes et la terre qui les a reçues par forcément adaptée mais j’ai fait et je continue à faire ce que je crois être bon. Parler, transmettre…

J’ai lu, je ne sais plus où, qu’un instituteur était un semeur de virgules. C’est plutôt joli, non ?Pourquoi voir dans cette expression une accusation ? Semer des virgules et d’autres signes de ponctuation n’est pas inutile. Quel dommage qu’ils soient si souvent mal utilisés, ces signes.

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5 réponses à “Qui sème…”

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