Justice ?

Fiona. On vient de juger l’affaire Fiona : 5 ans de prison pour la mère, 20 ans pour le « beau-père ». Cinq ans pour une mère qui a laissé son amant frapper à mort sa fillette, une mère qui a menti sans vergogne devant les caméras, une mère qui a oublié où est enterré son enfant… Pour essayer de sourire encore malgré cette affaire pourrie, je vous propose la chanson de Boris Vian.

« Arthur, où t’as mis le corps? », qu’on s’est écrié en choeur.
« Ben je sais pus où je l’ai foutu, les mecs. »
« Arthur réfléchis non de delà! Ça une certaine importance. »
« Ce que je sais, c’est qu’il est mort, ça les gars je vous le garantis,
Mais bon sang c’est trop fort je me rappelle pus où ce que je l’ai mis! »

Certes, il n’y a pas de cadavre, on n’a pas retrouvé le corps de Fiona et peut-être ses bourreaux pensaient-ils qu’ils ne seraient pas condamnés mais s’il suffisait de faire disparaître le cadavre pour qu’il n’y ait pas crime, ce serait une incitation pour tous les meurtriers à faire disparaître leur victime.

Je trouve la justice bien clémente pour ces assassins-là. Cinq ans à la mère pour avoir laissé tuer sa fille alors qu’il y a eu dix ans pour Madame Sauvage qui a flingué son bourreau. Et dire que le couple bénéficie de l’aide juridictionnelle (comme les terroristes) c’est–à-dire que leurs avocats (au nombre de trois : maitres Renaud et Gilles-Jean – le père et le fils – Portejoie pour la première et Me Mohamed Khanifar pour le second) sont payés avec nos impôts ainsi que tous les frais de justice et d’emprisonnement.

Dans quelques jours, la mère de Fiona, une mère indigne, va être libérée. Elle pourra pondre à nouveau un petit dont elle prendra aussi bien soin que de Fiona ; elle a déjà deux enfants, dont un fils né en août 2013 de son union avec M. Makhlouf. La peine de mort a été supprimée mais pourquoi laisse-t-on des gens pareils se reproduire ? Je sais que mes propos peuvent choquer mais ne faut-il pas éviter les souffrances quand on le peut ?

Le procureur de la République avait requis une peine de 30 ans de prison pour les deux accusés mais Cécile Bourgeon n’a pas été reconnue coupable de violences volontaires par le jury ; elle aurait juste «délivré un blanc-seing» pour corriger Fiona ce qui a provoqué la mort de la petite fille de 5 ans.

Me Portejoie soutient que ce procès n’est pas celui de l’enfance martyrisée car Fiona ne l’était pas et que l’amnésie des «deux camés» enterrant l’enfant dans «la panique absolue» n’est pas feinte, etc. Il a bien défendu sa cliente. Est-ce moral ? La société nous oblige à dire « oui » car si personne ne défend les assassins, il n’y a plus de justice, seulement une vengeance légale.

L’avocat général n’a pas été suivi et la mère n’a été condamnée qu’à 5 ans de prison pour quatre délits, notamment « non-assistance à personne en danger » et « dénonciation de crime imaginaire » ; la cour a estimé ne pas pouvoir la condamner sur les déclarations «tardives et variables» de son ex-compagnon.

Le père de la fillette, ses grands-parents, la famille sont malheureux, la rue est choquée et réclame justice. Vengeance ?

Il est vrai que lorsque la vengeance remplace la justice, le cycle de la violence ne s’arrête pas et c’est l’escalade de la violence : la vendetta, la loi du Talion.

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