Richesse de la langue française. C’est bien la seule richesse qui nous reste. Et encore ! Nous avons tant perdu de notre vocabulaire, de notre puissance, de notre rayonnement, etc. Si on essayait de remettre le vocabulaire à l’honneur. Les mots sont si jolis. Si drôles aussi quelquefois. Je me suis amusée à partir d’un texte que j’ai reçu puis modifié. Petit récapitulatif des cris d’animaux.
Tout ça, c’est simple ou presque mais savez-vous :
Que le canard nasille, cancane ?
Que le bouc ou la chèvre chevrote même si l’on dit plus souvent qu’il ou elle béguète ou plus souvent encore qu’elle bêle ?
Que le hibou hulule, ulule (les deux orthographes sont possibles), il hue ou bouboule ; la chouette, elle, ulule, hue ou chuinte ?
Que le paon braille ou criaille ; l’aigle trompette ou glatit.
Que si la tourterelle roucoule mais qu’elle peut aussi gémir ou caracouler, le ramier caracoule ou roucoule lui aussi et que la bécasse croule, que la perdrix cacabe, glousse tandis que la cigogne craquette, claquette ou glottore,
La corneille craille ou graille (j’ai même lu « corbine », verbe sur lequel les dictionnaires français d’internet ne sont pas d’accord. Mot inexistant !).
Le lapin glapit, clapit ou couine quand le lièvre vagit ou couine lui aussi.
L’alouette grisole mais elle turlute ou tirelire (d’où le nom du chant ou plutôt du cri de l’alouette : le tire-lire ou tireli, tirelis, nom masculin invariable). Le merle siffle, flûte, jase ou babille.
Vous ne le saviez pas ? Peut-être ne savez-vous pas davantage que le pivert picasse ?C’est excusable. Je viens de le découvrir mais existe-t-il vraiment ? En effet aucun dictionnaire ne le confirme. Par contre, en cherchant, j’ai appris que « le chant à la période des amours est : gleuhgleuh gleuck gleuckleuck-leuck ; l’appel de la femelle est plus court et moins sonore » ou encore que le pic-vert ou pivert « a pour cri typique une sorte de rire « klew-klew-klew-klew… » accélérant vers la fin. Ce cri peut-être entendu de loin. Le cri de la femelle est moins fort. On peut aussi entendre quelques « kyack », « kewk » ou « kuk », lancés seuls ou en séries lâches. » mais je n’ai pas trouvé de verbe précis à utiliser pour le chant ou le cri du pivert. Alors picasse ? Néologisme ? Barbarisme ? Sens de l’innovation ? Créativité quand tu nous tiens…
Ça commence à faire beaucoup de cris différents. J’en ajoute quand même :
– le sanglier grommelle, nasille, le chameau blatère (est-ce à cause de lui que l’on déblatère ? Déblatérer, terme familier qui signifie parler avec violence et prolixité contre quelque chose ou contre quelqu’un). (Tiens je me souviens d’un de mes billets avec manger et démanger, clic)
Savez-vous que la huppe pupule ?
Que la petite souris grise chicote ?
Avouez qu’il serait dommage d’ignorer que la souris chicote ou couine, que la mésange zinzinule et plus dommage encore de ne pas savoir que le geai cacarde, jase et… cajole.
Ah les mots ! Et dire que certains ont des sens multiples… Cajoler par exemple.
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