Connaissez-vous le Club de Rome ?
Le Club de Rome est un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de cinquante-trois (53) pays, préoccupés des problèmes complexes auxquels doivent faire face toutes les sociétés, tant industrialisées qu’en développement.
Piloté à sa création par un Italien membre du conseil d’administration de Fiat et d’un scientifique écossais, ancien directeur de l’OCDE, ce club doit son nom au lieu de sa première réunion à Rome, le 8 avril 1968.
Les notions de développement durable et d’écologie qu’il évoque en font un organisme précurseur dans ce domaine.
Si, aujourd’hui de nombreux habitants de la planète sont soucieux du futur de notre environnement, d’autres n’acceptent pas ces analyses qui impliquent des remises en question et préfèrent ne rien entendre et éventuellement parler de catastrophisme.
Le Club de Rome, dont le comité exécutif est constitué de treize membres, se fit connaitre mondialement en 1972 par son premier rapport Halte à la croissance ? Or, après les Trente Glorieuses (une période de croissance sans précédent), tout laissait à penser que cette croissance était sans limite. Le Club de Rome vient de célébrer le quarantième anniversaire de son célèbre rapport et en a publié une nouvelle version confirmant les conclusions précédentes. Le rapport de 1972 donnait soixante ans au système économique mondial pour s’effondrer, confronté à la diminution des ressources et à la dégradation de l’environnement. La situation est confirmée par la formule du Smithsonian Magazine “tout se déroule comme prévu pour que survienne le désastre”.
Si l’humanité continue à consommer plus que la nature ne peut produire, un effondrement économique se traduisant pas une baisse massive de la population se produira aux alentours de 2030.
Le désastre n’est donc plus loin de nous, mais tout proche. 2020 est d’ailleurs considérée par certains experts comme une date plus probable. Les rapporteurs font cependant preuve d’optimisme, en écrivant que si des mesures radicales étaient prises pour réformer le système, la date buttoir pourrait être repoussée, or nous devons considérer qu’aucune de ces mesures radicales ne sera prise. Le système économico-politique ne peut et ne veut pas se réformer, il suffit de regarder comment évoluent la Russie, la Chine, le Brésil… Ce sont en effet les décisions des gouvernements, des banques, des entreprises, des médias qui font que tout continue comme avant, ceci jusqu’au désastre. Aucune publicité n’a été donnée à la publication de cette seconde version du rapport qui insiste non seulement le réchauffement global, mais plus encore sur l’épuisement des ressources et le saccage catastrophique, la destruction du monde ; pour l’empêcher, il ne faudrait pas seulement réduire notre production de gaz à effets de serre, mais s’imposer une décroissance radicale.
Vains espoirs. Il suffit de voir comment on envisage en Europe, après les USA et le Canada, la relance de la recherche des gaz de schistes.
Les opinions publiques se rassureront en faisant valoir que si ce nouveau rapport n’est pas discuté, si des milliers d’ «experts» de tous ordres ne le mentionnent pas, c’est parce qu’il est le produit d’un étroit groupe de pression comptant sur le catastrophisme pour prospérer.
Moi, je crois que certains, discrètement, prennent ces prévisions très au sérieux et se préparent à affronter un avenir sombre. Mais, que pourront-ils, seuls, face à la révolte des milliards d’humains qui seront touchés par le futur effondrement ?
Et si c’était ça la fin du monde de décembre prochain ?
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