Montagnes russes

En juin 2019, j’avais évoqué les montagnes russes dans un billet intitulé « Yoyo » pour des raisons bien différentes : la météo avait induit mon écrit d’alors, aujourd’hui si j’évoque ces fameux « accidents de terrain » c’est parce que mon moral a des hauts et des bas en raison de la pénible conjoncture. Comment en est-on arrivé là ?

Comment ? Est-ce vraiment encore une question ?

Comment ? Parce que depuis un bon moment la France est gérée « en m….. » par des branquignols (un croisement de branque -individu qui se laisse sottement berner ou par les filles ou par les hommes du milieu`- et de guignol -marionnette manœuvrée par un opérateur invisible, qui joue un rôle dans des scènettes comiques à l’usage des enfants). Ils sont zinzins ceux qui nous gouvernent. zinzin est bien le mot qui convient :

  • adjectif : un peu fou, un peu bizarre,
  • nom commun : opérateur qui joue un rôle important dans l’évolution des cours en investissant de grosses sommes d’argent pour le compte de sociétés et d’organismes (banques, compagnies d’assurance, etc.).

Sûr, c’est le pognon qui dirige le pays, le pognon et les intérêts de quelques-uns qui ne s’en cachent même presque plus).  Notre président qui se prend pour Jupiter, me semble ressembler de plus en plus au roi Ubu, symbole du délire du pouvoir et de l’absurdité des hiérarchies politiques. Le Petit Macron a les mêmes armes que le Père Ubu : le croc à finances (prélèvement à la source, TVA et autres impôts et taxes), la machine à décerveler (la télévision) et il y ajoute même l’école qui prend de plus en plus le chemin de l’abêtissement. Notre nouvel Ubu distribue de l’argent au peuple pour lui reprendre grâce à son un système baptisé  la «pompe à phynance» capable d’assécher tous les «bas de laine».

Comment allez-vous, vous ? Moi je suis comme beaucoup d’autres, sur le chemin des « borderlines ». Allons-nous tous devenir des personnes « border-line » ?

Borderline, vous connaissez, je suppose. En résumé rapide, ce sont des personnes atteintes d’un trouble de la personnalité dont les symptômes sont, en particulier, un ressenti plus « violent » des émotions (plus sensiblement, plus profondément et plus longtemps que la normale), une difficulté à les gérer (la colère notamment), plus sensibles au rejet, à l’isolement et aux sentiments d’échec… Les relations interpersonnelles sont à la fois instables et intenses et les personnes atteintes de ce trouble passent facilement de l’idéalisation à la dévalorisation de l’autre. Bref, l’instabilité, l’insécurité de notre environnement ne peut que déclencher ou aggraver ces symptômes.  (Selon l’Organisation mondiale de la santé, ce trouble de la personnalité limite ou borderline toucherait à peu près le 2% de la population mondiale en temps normal, alors là ?). Les taux de suicide sont élevés chez les personnes qui en souffrent.

Prendra-t-on en compte le nombre de suicides liés à la  au Covid 19 ? Je vous rappelle mon billet d’octobre 2018  « accidents de la route et suicides ». Le suicide est un acte de liberté mais surtout le signe d’une souffrance extrême, quand le prendra-t-on réellement en compte du fait du nombre de ses victimes ? Nous ne pouvons pas l’interdire, nous ne devons pas repousser ceux qui y ont recours mais au contraire il faut leur tendre la main, les aider, les aimer.

Ce qui m’inquiète  c’est que, nous vivons tous, nous le peuple, en ce moment, des montagnes russes émotionnelles qui nous font passer d’un sentiment ou d’un état à un autre très rapidement. Dans ces périodes d’incertitude comme celle que nous vivons, on ne sait pas trop à quoi se raccrocher et le moindre événement peut prendre une importance démesurée : une contrariété peut vous entraîner dans les bas-fonds émotionnels tout comme la moindre lueur d’espoir nous emmène vers une euphorie irrationnelle.

N’avez-vous pas l’impression ces derniers jours, plus que ces derniers mois de ressentir tour à tour :

  • le découragement (vous avez envie de baisser les bras pour tout),.
  • la peur de l’inconnu, du virus, du regard des autres, de l’avenir…
  • l’impatience :quand est-ce que tout ça va s’arrêter ?
  • la colère : qu’est-ce qu’ils foutent les « super-sachants » ? Payés à rien foutre.
  • la tristesse : c’est ce qui domine en ce moment chez moi, une incapacité à éprouver de la joie, à montrer de la gaieté, le tout accompagné bien sûr d’un grand coup de nostalgie, mélancolie..

Mais « on ne peut pas être et avoir été », a dit Nicolas de Chamfort, ma  grand-mère ajoutait souvent  « On peut avoir été un imbécile et l’être toujours. » Sagesse bien paysanne, mais les imbéciles se rendent-ils compte de leur état ?

Pour terminer une petite phrase de Jean Dutourd :  

« La grande force des imbéciles est de n’avoir aucun sens moral, tout en donnant l’impression d’en avoir plus que quiconque. « 
Les pensées (1990)

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