Pour mettre le feu aux poudres, il suffit d’envoyer Monsieur Macron quelque part.
En sa qualité de président de la République, il est venu en visite dans l’Océan Indien avec l’avion présidentiel bien sûr, pas sur un vol commercial qui aurait été plus économique tant sur le plan financier que pour son « empreinte carbone ». (Si un vol Paris – New-York correspond à environ une tonne de dioxyde de carbone émise, combien de gaz pour ce voyage inutile ?) En venant à La Réunion, il met le feu aux poudres. Le calme était apparent. Il arrive, c’est terminé !

C’est bien cela, en arrivant avec une heure de retard, en faisant gazer les personnes venues manifester calmement (sous la pluie) à Gillot (près de l’aéroport), il a commencé fort. Les flics ont attaqué avec des bombes lacrymogènes des gens pas violents pour deux sous dans un premier temps. Malgré ses précédentes erreurs, il continue. Manu s’est ensuite moqué du peuple réunionnais en se pavanant devant eux qui n’ont pas vraiment la vie facile : plus de 850.000 habitants dont 40 % vit sous le seuil de pauvreté ; le taux de chômage atteint 24 %, et même 42 % chez les jeunes. Quant au coût de la vie, le budget moyen des dépenses d’un ménage réunionnais est majoré de 7,1 % par rapport à la métropole (ce sont des chiffres officiels de l’Insee : en réalité, la différence est bien plus grande), alors que le revenu médian réunionnais est inférieur de 30 % au niveau national (AFD, 2015). Des gens qui travaillent ne peuvent pas vivre décemment mais ça, on le voit aussi en France métropolitaine, du côté de l’île de France en particulier mais cette situation tend malheureusement à se généraliser. Il y a un gros problème.
Je passe les détails de ses interventions et les commentaires de certains journalistes qui font parler les Réunionnais comme des Antillais (où ont-ils entendu les propos qu’ils rapportent ?: Sur le Dauphiné Libéré, on peut lire :
« Une scène tendue a été filmée par Europe 1. Un habitant a interpellé le président de la République, qui lui a répondu : « Il n’y a pas de problème, vous venez vers moi… ». Réaction en créole : « Néna pwoblèm ! Poukoué ou di pani pwoblèm ? ». »
D’où ça y sorte créole là ? Pas de la Réunion, c’est sûr ! Pourquoi, à La Réunion, c’est A cause. Il semble que la question posée est vraisemblablement : « pourquoi dites-vous qu’il n’y a pas de problème ? » ; je pense qu’un Réunionnais dirait « A cause ou dit n’a point problème ? ». Le créole réunionnais est avant tout une langue parlée donc pour l’orthographe, pas facile de décider comment l’écrire.
Quand Monsieur Macron se fait coach, j’hésite entre le sourire et les larmes retenues. « Il faut me déposer les CV à Pôle emploi, et là, vous dites : le président est passé et il a dit maintenant, emplois francs. Vous appelez demain ? Je compte sur vous. » Il signe ensuite un mot de recommandation à une jeune femme, sur son dossier Pôle emploi : « Je certifie que cette femme est motivée pour travailler. » Foutage de gueule, je vous dis. Ça me fait remonter des souvenirs du temps de Giscard d’Estaing et de ma première recherche d’emploi fixe. Je me suis débrouillée seule, l’A.N.P.E. ne m’a jamais proposé une seule offre d’emploi (à cette époque, on m’a dit : « trop diplômée pour une fille ».)
Quant à l’expression « Mettre le feu aux poudres », elle signifie soit déclencher des réactions violentes, soit aggraver une situation et il ne fait aucun doute (à mes yeux) que Monsieur Macron est un pompier pyromane : il écoute, croit-on mais il n’entend rien ; il brasse du vent et ce souffle creux attise les flammes. `Les pompiers pyromanes sont en général des vaniteux qui ont un « complexe du héros ».
Ne serait-ce pas une forme de syndrome de Münchhausen par procuration ? Notre président serait-il un malade mental ? Il injecterait du venin pour nous faire croire ensuite qu’il est le héros qui va nous sauver ?
Voilà qui me rappelle une vidéo dans laquelle un psychiatre italien … Regardez si vous voulez.
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