Benoit

Benoit. Benoît. Quel drôle de prénom. Avec ou sans accent circonflexe. Nom de famille aussi. Nom de seize papes enfin. Seize papes sur lesquels on a des histoires à raconter mais ce sera pour plus tard. Aujourd’hui j’ai déjà beaucoup à dire.

Dans mon dernier billet, je soulignais que je souriais benoîtement, c’est un adverbe peu utilisé mais qui plait à mon oreille et me rappelle que les prénoms que l’on donne à ses enfants ne sont pas tous vides de sens. Benoit m’a toujours dérangé comme Claude, sans doute à cause des cours de latin et du vieux « françois » : Claude c’était le boiteux d’abord, puis l’idiot du village tout comme Benoit.

D’après le dictionnaire cnrtl, à l’article claude, on peut lire :

Fam., vieilli. Sot, imbécile. C’est un claude. Il n’est pas si claude qu’on le croit (Ac.1835, 1878). Un mari cocu est un claude (France, 1907).

Claude avait, autrefois, une variante assez répandue, résultant d’une prononciation populaire défectueuse : Glaude. Une variante que l’on retrouve, notamment, dans l’expression « Fais pas l’Glaude » signifiant Ne fais pas l’imbécile ! et dans le surnom donné par la créature extraterrestre au paysan Claude Ratinier, l’un des personnages du film La Soupe au chou.

Pour en revenir à Benoit, c’est un dérivé du prénom latin Benedictus dont l’origine se trouve dans le verbe latin benedicere qui signifie « louer Dieu ». Benoit signifie le « béni, protégé de Dieu ». Voilà qui nous renvoie aux Béatitudes. Bienheureux les simples d’esprit !

Saint Benoit est le fondateur de l’ordre des Bénédictins. Il est mort en 547 et fêté le 11 juillet.