La dictée

La dictée était un exercice utilisé dans les classes pour enseigner aux élèves l’orthographe et/ou en vérifier la connaissance. Il me semble qu’à l’époque où j’étais à l’école primaire (pardon, élémentaire), mes camarades de classe et moi y avions droit tous les matins. Exercice oublié tout comme celui d’écriture qui m’a fait tant souffrir avec cette fichue plume qui ornait, de temps en temps, de pâtés impossibles à effacer les pages les plus soignées.

J’ai donc béni le Baron Bich et son invention : les stylos du même nom qui furent enfin autorisés quand j’entrais au C.M.1, même s’il était recommandé d’écrire au stylo-plume. C’en était fini du porte-plume, de la plume Sergent-Major (la meilleure quand même) et de l’encre plus ou moins violette. J’en ai fait des bêtises à l’école entre encriers de porcelaine et bureaux de bois.

Quand je suis entrée au C.P., je crois que le bureau qui m’a été attribué datait des années 1910 ; c’était un pupitre de bois dont l’écritoire penchée était vermoulue et gravée par des successions d’élèves. Il était un peu comme celui qui est en photo ci-dessous, en pire état, plus noir aussi ; le banc nous dispensait quelques échardes dans les cuisses.

Résultat de recherche d'images pour "pupitre scolaire vermoulu"Je crois que le pupitre disparut aux vacances de Noël, un pupitre neuf fut le cadeau de l’entrée en l’an 1960.

Oui, j’en ai fait des bêtises à l’école mais je ne sais pour quelles raisons les punitions pour « sottises » n’ont jamais été sévères, pires étaient celles liées au bavardage. J’en ai copié de ces stupides lignes « je ne dois pas bavarder en classe » ou « je ne bavarderai plus en classe ». À partir du C.E.2, les conjugaisons ont remplacé les lignes, c’était pédagogique et le verbe bavarder n’a plus aucun secret pour moi, du présent de l’indicatif au plus-que-parfait du subjonctif, en passant par le conditionnel passé deuxième forme. Qui utilise cela encore ? Moi, je ne l’utilise quasiment jamais mais je le connais ce temps bizarre;  c’est exactement le même que le plus-que-parfait du subjonctif sans le QUE :

(que) j’eusse bavardé
(que) tu eusses bavardé
(qu’) il eût bavardé
(que) nous eussions bavardé
(que) vous eussiez bavardé
(qu’) ils eussent bavardé

L’imparfait du subjonctif, très vilain, à mes oreilles :

que je bavardasse
que tu bavardasses
qu’il bavardât
que nous bavardassions
que vous bavardassiez
qu’ils bavardassent

Vous voyez, je n’ai pas oublié.

Non je n’ai rien oublié …

J’en reviens aux dictées, moi j’aimais bien cet exercice car je réussissais régulièrement des sans faute. Il n’en allait pas de même de certaines de mes camarades qui collectionnaient les zéros. Il faut dire que les points partaient vite avec un accent mal tourné, un s oublié, une virgule disparue… Tout comptait dans la soustraction des points, sans compter que plus on montait dans les classes, plus les dictées s’allongeaient.  » Vous avez fait dix-huit fautes dans une dictée de trois pages… et des fautes grossières !  » Ça, c’était zéro. On est loin de l’auto-dictée de trois lignes apprise par cœur à la maison (et qui contient encore des fautes).

Comment faire pour que les élèves (les gens en général) maîtrisent l’orthographe ? Revenir aux vieilles méthodes dès le cours préparatoire, écrire, copier, recopier, faire des dictées régulièrement. C’est la répétition, même si elle est pénible, contraignante, qui permet de progresser.

Comment font les sportifs ? Ils s’entrainent. Il n’y a pas de mystère, ni de miracle. Certes certains sont plus doués que d’autres mais partout où le génie, le don manque, il y a le travail.

 

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