Pourquoi ?

J’ai terminé mon dernier billet avec ces mots : « Pourquoi que je vis ? Parce que c’est joli » mais, puisque je chante souvent dans ma tête (on fait ce qu’on peut), je me suis souvenu des paroles d’un autre auteur que j’aimais et qui est mort jeune lui aussi : Daniel Balavoine.  « Pourquoi je vis, pourquoi je meurs / Pourquoi je ris, pourquoi je pleure » se demandait-il dans « S.O.S. d’un terrien en détresse« .

Pourquoi je vis, pourquoi je meurs
Pourquoi je ris, pourquoi je pleure
Voici le S.O.S.
D’un terrien en détresse
J’ai jamais eu les pieds sur Terre
J’aim’rais mieux être un oiseau
J’suis mal dans ma peau

…..

Au grand loto de l’univers
J’ai pas tiré l’bon numéro
J’suis mal dans ma peau
J’ai pas envie d’être un robot
Métro boulot dodo

Voilà encore un homme qui osait dire ce qu’il avait dans le cœur ce qui n’est plus aussi fréquent qu’on le croit. Vous souvenez-vous de cette émission télévisée qu’il avait voulu quitter faute de pouvoir parler ?

Quelle fut la réponse de François Mitterrand ? AUCUNE. RIEN ! Du vent ! De quoi avoir envie de vomir tant la rhétorique et l’hypocrisie de ce socialiste d’opérette était flagrante. Pourtant j’ai quand même voté pour lui en 1981, ma mémoire défaillait-elle, non j’avais choisi ce que je croyais le moins pire. Aujourd’hui je ne veux plus choisir entre la peste et le choléra. Je voudrais simplement que notre république change vraiment, une véritable révolution.

Ce 19 mars 1980, François Mitterrand qui, à cette époque était Premier secrétaire du parti socialiste et non président de la République, accaparait déjà la parole bien que les journalistes  lui demandent de conclure afin de laisser parler un autre invité Daniel Balavoine. Rien n’y faisait jusqu’à ce que le jeune chanteur s’impose en manifestant sa colère, calmement. Balavoine a dit ce qu’il avait à dire, ce qui le faisait souffrir indirectement, c’était une colère altruiste en quelque sorte.

Rien n’a changé. Ni le rejet des hommes politiques par un nombre plus en plus grand de citoyens, ni les dialogues de sourds en politique, ni l’hypocrisie de ces « représentants » du peuple ni le mal-être des jeunes, ni le système de l’information, ni les augmentations de cotisations sociales, ni les « marchands de sommeil »… et la situation sociale s’est encore aggravée. Daniel Balavoine était honnête, fier et visionnaire. « Le désespoir est mobilisateur… les jeunes vont virer du mauvais côté… » On le voit. Ce n’est malheureusement pas Macron et sa clique LREM qui font changer les choses, le scandale Alexandre Benalla le prouve et on ne parle pas du reste : l’avion présidentiel utilisé trop souvent, pour n’importe quoi et n’importe qui, la piscine au bord de la mer, les tenues et les bijoux de Madame, les nervis du château car Benalla n’est pas le seul… Que sont devenues l’exemplarité et l’intégrité nécessaire à sa fonction ? Le vieux monde pourri, rance, le monde des barbouzes est toujours présent.

Une seule vraie question : pourquoi Monsieur Macron a-t-il tant tardé à punir ce Benalla ?

Pff ! Voilà pourquoi chanter est indispensable quand on ne peut vraiment parler, Florent Pagny clamait :

En haut des barricades
Les pieds et poings liés
Couvrant les fusillades
Chanter sans s’arrêter.

J’aime à penser que ce n’est jamais le crime lui-même qui cause le scandale, ce sont les manœuvres pour le dissimuler… Et survient alors la chute.

 

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