Dans les années 1930, quelques personnes ont réussi à amener une partie du peuple allemand à porter le nazisme au pouvoir. Je crains aujourd’hui que cette capacité latente à porter le fascisme au pouvoir ne soit très présente en Europe, peut-être encore plus maintenant que par le passé, il suffit de regarder le résultat de certaines élections. Je peux comprendre les angoisses du peuple mais je ne comprends pas tout. Je crains que la manipulation du peuple ne soit réelle et bien organisée à grands renforts de média.
Le terrorisme permet au gouvernement en place de justifier son oppression en éradiquant de fait toute forme d’opposition. Pour protéger le peuple de ses peurs, l’État offre sa protection : il met des militaires en arme dans les lieux publics. Moi, ça me fait penser à l’instauration des dictatures d’Espagne ou d’ailleurs. (La propagande franquiste mettait l’accent sur les valeurs traditionnelles nationalistes et religieuses ; le terme de « Croisade » était un leitmotiv et le slogan franquiste « España una, grande y libre » insistait sur l’unité, la grandeur et l’indépendance de l’Espagne. Ai-je l’esprit tordu ou ma mémoire est-elle habile à faire des rapprochements « douteux » ?)
Reconnaissons que les événements et les médias sont favorables à François Hollande. Les inondations ont permis de ne plus parler des manifestations et des grèves contre la loi travail, l’Euro 2016 a pris la relève avec les débordements des hooligans puis sont arrivés Orlando et son tueur fou (afghan et islamiste) enfin Magnanville (avec un autre fou sanguinaire et musulman). Voila bien un événement, ce double assassinat qui tombe à pic pour réactiver la menace terroriste ! Suis-je en phase de devenir paranoïaque ? (la paranoïa est une méfiance envahissante des autres.)
Comment ne pas penser que nous sommes manipulés par les média ? Eux-mêmes sont en majorité au service du pouvoir et de l’ordre établi.
Ne vous posez-vous pas les mêmes questions que moi de temps à autre ?
1 – Les migrants sont là, nombreux. Ils ont payé (cher) des passeurs qui s’enrichissent. Mais comment ont-ils faits tous ces migrants pour trouver les sommes qui leur sont demandées pour le passage ?
2 – Comment ont-ils les moyens de survivre plus ou moins longtemps dans les pays d’accueil ?
3 – Qui aurait pu financer leur venue en Europe ?
4 – Dans quel but ? Fournir de la main d’œuvre bon marché ? Déstabiliser l’économie européenne ? Transformer la civilisation occidentale ?
5 – Comment un tireur unique peut tuer 50 personnes et en blesser 53 autres avant d’être abattu ?
6 – Comment un homme surveillé et fiché peut-il, en période d’état d’urgence, attendre un policier dans son jardin ?
7 – Pourquoi n’est-on pas allés au bout de la déchéance de nationalité et à l’expulsion des terroristes repérés et fichés ?
Je constate simplement qu’en France aujourd’hui, notre actuel gouvernement de gauche est plus intransigeant avec les travailleurs qu’avec les terroristes et je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement entre Valls et Clémenceau (c’est sans doute mon voyage dans les vignobles qui me conditionne) car ce dernier réprima la révolte viticole de 1907 et la grève des carriers de Villeneuve-Saint-Georges de 1908.
Si Georges Clemenceau commença sa carrière politique à l’extrême gauche, il prit ses distances avec elle et avec Jean Jaurès qui lui reprochait d’avoir sévi contre la classe ouvrière. Il répondit d’ailleurs un jour : « C’est vrai le préjugé de l’ordre, je l’ai […] mais rien ne peut se modifier, rien ne se peut créer si l’ordre légal n’est pas maintenu. »
C’est la crainte des désordres qui le conduisit à faire arrêter les dirigeants de la CGT, à la veille du 1er mai 1906.
Aïe ! La gauche au pouvoir ne défend pas toujours le peuple et les travailleurs. Être au pouvoir, maintenir l’ordre et se maintenir sur son siège…
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