Il me semble qu’on parle souvent du joli mois de mai. Pourquoi ? Simplement à cause de la chanson de Bourvil ? Pas très gaie pourtant. Parce que les jours commencent à être chauds ? Moi j’ai envie de dire que le mois le plus joli est le mois de février car :
« Le mois de l’année où le politicien dit le moins de conneries, c’est le mois de février, parce qu’il n’y a que vingt-huit jours.» et ça, c’est appréciable.
Dieu sait que les conneries ne manquent pas avec les politiques, de droite comme de gauche. Coluche avait trouvé dans la politique une mine inépuisable de bons mots. Aujourd’hui je vous en rappelle quelques-uns :
« La droite a gagné les élections. La gauche a gagné les élections. Quand est-ce que ce sera la France qui gagnera les élections ? » C’est bien là l’essentiel du problème. Comment peut-on aujourd’hui se réclamer d’un courant politique de droite ou de gauche ? Il me semble que les politiques nous baladent, ils s’entendent sans aucun doute sur notre dos, il suffit de voir comment la classe moyenne est pressurée pour le bien des plus malheureux, paraît-il, or la misère ne cesse de s’accroître en France. Pourquoi ? (8,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté en France.) Et pendant ce temps-là, il y a des Français en Suisse, en Belgique, et ailleurs plus d’autres Français avec des comptes un peu partout où ça rapporte.
« Ils disent : « C’est la crise… » Mais la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je vois pas en quoi c’est une crise, moi : depuis que j’suis môme, j’entends dire, c’est fini, c’est plus comme avant. » Rien ne change ? Est-ce mieux ou pire ? Chacun voit ce qu’il veut voir. La crise s’éternise, c’est sûr surtout en ce qui concerne l’emploi. « Remarquez, le gouvernement s’en occupe, de l’emploi… Surtout du sien.« « Il s’occupe de son emploi. Il veut pas perdre sa place. »
Rassurons-nous, il y a de bonnes nouvelles quand même, au moins une : « À une époque où tout augmente, nous sommes heureux d’ apprendre que les kilomètres, les mètres et les décimètres n’ont pas varié depuis le dernier septennat. Bravo ! »
« Ça fait beaucoup marrer les gens de voir qu’on peut se moquer de la politique, alors que dans l’ensemble, c’est surtout la politique qui se moque de nous. »
» Si voter, changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit.«
Élus, « représentants » du peuple, hauts fonctionnaires sont tous pareils, ils se moquent de nous, nous regardent de haut sauf quand ils comptent sur nos voix pour prendre une place ou la garder mais « ces mecs-là, ils vendent de l’intelligence ils ont même pas un échantillon sur eux. »
D’ailleurs, ils s’entourent de gens coûteux et souvent inutiles : « les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans 5 ans, il faudrait qu’ils achètent du sable ailleurs », « Technocrates, c’est les mecs que, quand tu leur poses une question, une fois qu’ils ont fini de répondre, tu comprends plus la question que t’as posée » et d’experts, des hommes qui en savent de plus en plus sur de moins en moins de choses. Ce qui amène une nouvelle question : Une société démocratique doit-elle se laisser dicter ses lois par des technocrates et des experts, ces « hommes compétents qui se trompent en suivant les règles » (Paul Valéry) ?
Nous voilà bien mal barrés, dans un navire qui va Dieu seul sait où (je pense à nouveau à une chanson créole « Mon péi bateau fou« ). Les politiques honnêtes ne semblent pas exister, ils sont quasi tous bassement intéressés et si « Certains ont l’air honnête, quand ils te serrent la main, tu as intérêt à recompter tes doigts.«
Je termine avec quelques citations tirées de « L’horreur est humaine » de Coluche :« Comme on a voté pendant 30 ans pour des gens compétents et intelligents, je propose que l’on vote maintenant pour un imbécile qui n’y connaît rien, c’est à dire moi. »
N’oublions pas que le fondateur des Restaurants du Coeur, star de la radio et de la télévision, Coluche n’a pas toujours été apprécié et admiré, lui qui clamait : « L’irrespect se perd, heureusement, je suis là pour le rétablir« .
Ceci dit, il a un peu trop réussi car lui insistait sur le fait que « Tant qu’on fait rire, c’est des plaisanteries. Dès que c’est pas drôle, c’est des insultes.« , aujourd’hui, il rirait moins car il y a, à mes yeux, beaucoup de grossièreté et d’insultes dans des histoires dites drôles. Mais ça, ce n’est que mon avis.
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