Et maintenant ? Et maintenant que va-t-on faire ? Et maintenant cette présumée suspecte (qui s’est rendue d’elle-même dimanche après midi) est entendue par la police. Des complices ont été arrêtés et après ?
La procureur, Chloé Tanguy, continue à dire que les présumés coupables ne sont pas venus pour tuer, juste pour cambrioler. C’est un accident, un malencontreux accident. Ben voyons. Tapis dans le noir, dans un coin de la cuisine, après une tentative la veille, après avoir neutralisé le chien, armés d’une barre de fer, de bâtons, cagoulés, gantés, à l’affût, frappant à de multiples reprises sur des personnes âgées, à terre, implorant la pitié… c’était un « assassinat involontaire ». De qui se moque la Justice ?
Si la famille reste sidérée, prostrée, la population réunionnaise est choquée mais d’une autre manière. Les premiers n’arrivent guère à s’exprimer, ils pleurent des personnes chères ou même n’arrivent même plus à pleurer (mon gendre, qui a été élevé par ses deux aïeux, est dans ce cas). Les seconds, bien plus nombreux, réclament vengeance, ils demandent le rétablissement de la peine de mort et certains même estiment que la torture suivie de la mort serait méritée. D’autres encore ont de bonnes idées qu’ils font connaître J’ai retenu la proposition d’un monsieur qui suggérait de délocaliser les prisons dans des zones du monde où les geôles sont moins confortables. Madagascar toute proche serait une destination parfaite.
Madagascar, île aux mille richesses naturelles, est également l’un des pays les plus pauvres du monde. Mais pourquoi ce pays riche, avec un potentiel humain et naturel reste-t-il encore classé parmi les trois ou quatre pays les plus pauvres ? Ce pays est en train de régresser encore plus avec des dirigeants successifs inaptes, corrompus faisant le lit des Chinois qui sont en train de faire main basse sur les richesses, minières notamment.
La France et La Réunion coopèrent avec Madagascar ce qui consiste essentiellement en un transfert d’argent et de biens vers la Grande-Ile sans réelle contrepartie, en raison d’une espèce de mauvaise conscience des Européens.
Et si la coopération était plus équilibrée ? En échange d’espèces sonnantes et trébuchantes, des biens, de savoirs et de savoir-faire, si les Français envoyaient leurs prisonniers à Madagascar. Nous verserions une pension, fixe par prisonnier, à l’état malgache. Cette solution coûterait moins cher à l’état français que la construction de nouvelles cellules, le salaire des matons et autres frais annexes (télévision, repas, salles de sports…) sans compter que les conditions de détention, beaucoup moins confortables, n’encourageraient guère la récidive.
Ceci serait bien une opération économique « gagnant-gagnant » pour Français et Malgaches.
Mais dans l’état actuel des choses, les personnes arrêtées sont bien mieux protégées que la majorité d’entre nous.
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