Leçons de l’Histoire

Pourquoi ne retient-on pas les leçons de l’Histoire ? Pourquoi tant de vérités sont-elles cachées ?

Voilà une fable à méditer :

Une gentille petite grenouille, bien tranquille dans sa flaque d’eau au bord d’une rivière, est interpelée par un scorpion. Coincé sur la berge, le scorpion héla ainsi la grenouille :

– « Eh, s’il te plait, gentille petite grenouille, je voudrais me rendre de l’autre côté de l’eau mais je ne sais pas nager, je ne peux pas passer. Sois gentille, s’il te plait, fais-moi traverser sur ton dos. »

La grenouille lui répond : « Ah, que non, non. Je sais bien que tu vas me piquer ! »

– « Mais non, fais moi confiance, je ne vais pas te piquer, toi. Nous nous connaissons depuis si longtemps, il ne faut pas avoir peur de moi. « 

La petite grenouille, si gentille, pense que c’est vrai, ils se connaissent depuis si longtemps. Elle prend donc le scorpion sur son dos pour le faire traverser.

Arrivés sur l’autre berge, le scorpion la pique, elle lui dit alors dans un dernier souffle :
– «Pourquoi as-tu fait ça ?»
– «Parce que c’est dans ma nature !»

Sa nature ? Menteur ? Tueur ? Celle de nombreux humains en vue ? Mis à part des personnes hors norme comme Mère Térésa, l’Abbé Pierre et quelques autres, les humains semblent être adeptes de la méchanceté et de la cruauté gratuites.

Il ne faudrait jamais oublier la «nature» des individus quel que soit le temps passé avec eux. Faut-il accorder sa confiance quand il y a eu des expériences précédentes décevantes ou cruelles ? Non, c’est sûr, pourtant il le faudrait pour que le monde change… Trivialement aussi on dit « trop bon, trop con » et ce petit dicton, toujours dans un coin de notre tête, nous bloque.

Alors faut-il se fier à ce proverbe «comme on connait ses saints, on les honore» ? Sans doute. Je ne sais pas. Je n’en sais rien. Laisser une chance aux autres ? En tous cas, j’ai constaté que certains états sont trop bons et que d’autres ont compris comment en profiter.  Même si cela bouscule les bonnes consciences, il faut rappeler que la France et l’Europe ne peuvent plus accueillir toute la misère du monde et surtout ne pas oublier que la France n’a plus les moyens de se montrer chevaleresque, elle doit résoudre ses problèmes avant d’aller voir et aider ailleurs.

Je constate aussi que l’impossibilité de certains individus, pour ne pas dire peuples ou races, à se fondre dans nos démocraties pour des questions culturelles ou religieuses montre l’échec du multiculturalisme prôné par certains. La volonté d’intégration a disparu au profit de la montée des communautarismes. La crise économique, qui a créé un quart-monde parmi les populations originaires de nos territoires tant au plan national qu’au plan européen, ne permet plus à l’Europe, généreuse de rester une terre d’asile.

La charité n’est pas contradictoire avec la lucidité. Comme je le répète souvent en citant Nicolas de Chamfort (1741-1794) « il faut être juste avant d’être généreux. »

J’insiste : la pitié n’empêche pas le réalisme ni la clairvoyance. On ne peut laisser nos côtes et nos frontières devenir des passoires et l’Europe doit cesser d’être un aspirateur à misère à cause de la prodigalité de ses États-providence. Ce n’est pas de l’égoïsme, partager ce n’est pas pomper un pour encourager l’autre à vivre à ses crochets. Il faut véritablement tout changer dans l’organisation sociale et dans la nature humaine. Est-ce possible ? Qui le veut vraiment ? Comment faire ? J’aimerais tant avoir des réponses.

Pour le moment, j’ai juste envie de vous rappeler cette phrase de Mark Twain : «Si vous recueillez et aidez un chien affamé, il ne vous mordra pas. C’est la principale différence entre l’homme et le chien.»

 

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