« Rèspèk sak la vi solèy avan ou » , petit dicton créole de la Réunion, ou en bon français respecte celui qui a vu le soleil avant toi. La sentence insiste sur le respect dû à l’âge et à la sagesse qui va (en principe) avec.
Voila qui me rappelle le sujet de ma première dissertation de philosophie en 1970, ce n’est pas d’hier. C’était une phrase de Louis Jouvet dans le film «Entrée des artistes», il était question de respect pour les cheveux blonds ou bruns de la jeunesse au lieu de l’habituel respect dû aux cheveux gris de la sagesse. Long débat possible.
Le respect des plus anciens aujourd’hui, où est-il ? Avez-vous vu souvent des jeunes se lever dans le bus, le métro pour céder leur place assise à une personne âgée ? Les leçons de morale de ma jeunesse m’avaient enseigné cela.
D’une manière générale, le respect est une valeur disparue, or le respect d’autrui est l’un des premiers principes que nous devons suivre pour que la vie en société soit possible.
« Le respect de l’autre est à la société ce que l’huile est au moteur : Il permet d’éviter les frictions. » Yves MICHALLET
Nous respectons l’autre parce que nous reconnaissons qu’il est un autre nous-même, nous le considérons comme un égal, en dépit du fait qu’il ne soit pas nous. Le respect d’autrui se base sur l’acceptation d’un principe d’égalité entre les hommes. Nous savons que l’autre a les mêmes droits que nous et également les mêmes devoirs.
Respecter autrui, c’est lui accorder le statut de « personne », au sens où la notion de « personne » est à la fois de nature juridique et morale : sujet de droit doué de conscience et de raison, libre et responsable, capable de se reconnaître comme l’acteur et le sujet de ses actes et de ses décisions. Le problème actuel est, à mon avis, que les individus se reconnaissent des droits mais pas de devoirs.
Education défaillante des parents, assistanat et infantilisation de la part des gouvernements. Quel avenir ? Monde en perdition.
C’était déjà le cas il y a bien longtemps : « Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. » disait déjà Socrate.
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