Dame ou/et Première dame

Qu’est-ce qu’une dame ? Une personne adulte du sexe féminin, voilà le plus simple. Nous pouvons aussi définir la dame comme la femme d’un certain rang social ou accomplissant des tâches précises sous la direction ou au service de dames de rang plus élevé, c’est un peu désuet, ; il n’empêche que ça a existé ; comme, il y a toujours des rois et des princes ainsi que des reines et des princesses,  il y a encore des dames.

Une dame est donc aussi une femme de haute naissance chargée de fonctions définies auprès de la reine, des princesses royales. Je n’oublie pas qu’il existe aussi la dame à paver, la dame (dameuse) des pistes et les dames du « damer le pion ». Damer le pion, c’est surpasser  quelqu’un, l’emporter sur lui.

Vous avez probablement joué aux dames, ce jeu qui se pratique sur un damier, avec des pions. Malgré diverses embûches tendues par votre fourbe adversaire, vous arrivez parfois à amener un pion dans le camp opposé sur la dernière rangée du damier, ce pion-là est transformé en dame. Cette nouvelle pièce, beaucoup plus forte que le pion initial, vous donne un avantage sur l’adversaire et peut favoriser votre victoire (je n’aime pas perdre, et vous ?). Ceci dit, certains joueurs, comme certains guerriers, ne savourent la victoire que lorsque l’adversaire est anéanti totalement. Ce n’est pas généreux, ni très élégant, pourtant ça se voit. Mais à vouloir l’anéantissement de l’adversaire, on risque quelquefois les retours de bâton… Attention Valérie ! Bataille de dames. Qui va gagner ? Il faut se méfier de l’opinion publique. Ne pas oublier qu’il y a cinq ans Ségolène a eu les faveurs de beaucoup de Français.

Pour en revenir aux dames de la Cour, il y avait la dame d’atour(s) chargée de la toilette,  la dame de compagnie, la dame d’honneur, première dame de la suite de la souveraine et des princesses royales, les dames du palais… Et là, ATTENTION, par extension, dame de la haute bourgeoisie et par analogie : personne exerçant une profession d’un certain niveau ou dans des maisons d’un certain rang, quelquefois dame est suivi du nom du métier : les dames de théâtre, de l’Opéra… Quant à la dame de compagnie, femme au service d’un particulier (homme ou femme) pour lui tenir compagnie et faire les honneurs de la maison, ses attributions peuvent s’élargir et la compagnie évoluer…

Il y a eu aussi la dame de comptoir, femme chargée de la caisse et de la vente dans certains établissements, la dame de vestiaire, de lavabo, la dame-pipi plus familièrement, préposée aux toilettes. Il y a aussi la dame de charité, la dame patronnesse et la dame aux camélias, celle-ci faisait partie d’un monde à part, celui des demi-mondaines, une femme entretenue d’apparence bourgeoise, devenue dame du lac ou cocotte, selon les époques.
N’oublions pas la dame de petite vertu, fille publique, quelquefois de luxe, une prostituée quand on appelle les choses par leur nom et nous voilà bien loin de Lancelot et de sa dame du Lac, de la femme noble à laquelle se consacrait un chevalier mais plus près de DSK. Des footeux, de la pègre et de la mafia aussi.

La dame peut être une abstraction personnifiée : Dame Fortune (rêvée), Dame Justice (oubliée), Dame Nature (très tendance)… N’oublions pas Notre-dame, pas la cathédrale mais la Vierge Marie en tant que souveraine protectrice des hommes (celle que notre « Petit Lys d’Amour » (clic) réunionnais disait voir comme l’avaient vus Bernadette à Lourdes ou Maximilien et Mélanie à La Salette près de Grenoble).

Enfin, il est des Premières dames… Historiquement le premier personnage féminin dans l’ordre protocolaire monarchique par exemple : la reine, l’impératrice, la régente… Elle peut avoir des attributions protocolaires, même si elle ne dispose généralement d’aucun titre officiel.

Lors de la création des Etats-Unis d’Amérique, les rédacteurs du protocole de la Maison Blanche empruntèrent ainsi le terme pour désigner par First Lady l’épouse du président et lui octroyer ainsi un titre officiel. Au fil du temps et par abus de langage, le terme fut utilisé pour désigner l’épouse d’un chef d’état ou de gouvernement, que cette dernière dispose d’attributions protocolaires ou non.

En France, l’usage de ce terme n’est pas adapté car le protocole ne reconnaît pas le conjoint du chef de l’État, bien que ce dernier occupe souvent des fonctions de conseil ou de représentation diplomatique (il est, en effet, d’usage de convier les chefs d’état et leur conjoint pour une visite d’État).

Deux précisions qui me semblent nécessaires. Primo : conjoint signifie uni par les liens du mariage (étymologiquement, vient d’un emprunt au latin classique conjungere « joindre, unir par le mariage ». François et Valérie n’étant pas mariés… pas conjoints. Compagnons, simplement : qui partagent le pain. Secundo : François a failli être « première dame », il y a cinq ans. Trop drôle !

Rions encore tant que l’on peut. Le ciel est gris, il faut se changer les idées. Le printemps est maussade. Comment sera l’été ? Pourri ? Caniculaire ? L’automne sera-t-il chaud ?

Précision importante : à Toulouse aujourd’hui, c’est le grand bleu.

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