Voter François Hollande, c’est fait. Il a été élu, il est Président de la République. Une majorité de Français l’a choisi. Laissons-lui du temps et nous verrons ce qu’il pourra faire. Je sais que sa tâche ne sera pas facile. Certains m’ont demandé de lui laisser sa chance. Mais si, je lui laisse sa chance ; je regarde, j’attends ; je regarde ceux qui le conseillent et l’entourent. Je regarde et je paierai, comme vous. Je me demande si ça ira mieux bientôt, c’est tout. (Je n’y crois guère.)
Je constate que certains politiques, comme je l’ai dit, ne sont que des hypocrites et qu’ils ne pensent qu’à leur situation, qu’à leur intérêt. Pourquoi ce premier gouvernement a-t-il été si long à former, sinon parce que des tractations, des accords de maquignons ont été passés ? Oubliées les promesses : pas de gens condamnés, moins de ministres, la parité, l’ouverture… Je sais que Jean-Marc Ayrault, bel homme au demeurant, a l’air sympathique, mais il a été condamné pour favoritisme. Et Fabius : responsable mais pas coupable dans l’affaire du sang contaminé ? Heureusement qu’il y a quelques ministres «bien» mais côté honneur, ils peuvent repasser. Quant à la parité : dix-sept hommes, dix-sept femmes, mais à quels postes ?
Commençons par Fabius qui a prononcé ces mots-là : « Une fraise des bois peut-elle cacher un éléphant » ? (Laurent Fabius, Le Nouvel Observateu,r 30 juin 2011) et aussi « Franchement, vous imaginez Hollande Président de la République ? On rêve« . (Laurent Fabius, Sud-Ouest, 18 avril 2011).
J’aime bien Manuel Valls, comme ça, peut-être à cause de son sang espagnol mais il a bien dit : « Quelqu’un qui me dit qu’il est normal, je commence à me méfier » (Manuel Valls, Le Figaro Magazine, 11 juin 2011).
Le plus beau vient d’Arnaud Montebourg : « Hollande, c’est le principal défaut du Parti Socialiste » (Arnaud Montebourg Canal + 8 juin 2010).
Je passe sur Martine Aubry, qui n’est pas au gouvernement, François Hollande n’est pas fou tout de même ; voilà une petite série de ses déclarations fielleuses :
« Il n’a aucune épine dorsale, il manque de caractère » (Martine Aubry, Le Nouvel Observateur, 30 juin 2011).
« Il n’est pas fiable » (Martine Aubry, Le Nouvel Observateur, 23 juin 2011). « Arrêtez de dire qu’il travaille ! François n’a jamais travaillé, il ne fout rien« . (Martine Aubry, Le JDD, 30 avril 2011).
Et Ségolène d’ajouter : « Celui qui ne fait rien est souvent plus populaire » (Libération, 14 juin 2011) et plus tard : « Le seul point faible de François Hollande c’est l’inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu’il aurait réalisée en trente ans de vie politique » ? (Ségolène Royal, Le Figaro, 8 septembre 2011). (Aujourd’hui, elle peut en vouloir encore plus à François : où étaient leurs enfants le jour J de la passation de pouvoirs ? Le fils aîné s’était pourtant dévoué à son père pendant la campagne, après avoir soutenu sa mère il y a cinq ans. Peut-être est-ce un problème relationnel avec Valérie (qui n’est pas une « dame » officielle ) ?
Une simple question : «comment peut-on dénigrer autant un homme à la primaire et le défendre le lendemain ?»
Une autre question, comme ça, pour moi, dans ma tête : François Hollande sera-t-il capable de mener le bateau France ?
Claude Allegre, dans le Parisien du 16 janvier 2012 déclare : « Au PS, il passe son temps à combiner. Regardez son équipe de campagne, ils sont quatre-vingts ! Jamais je ne l’ai entendu dire, dans les réunions internes, « je ne suis pas d’accord ». Jamais. Il n’a aucune vision d’avenir.»
« Gouverner c’est prévoir» avait écrit Emile de Girardin. Nous naviguons à vue, c’est bien ce qui me fait peur. Qui pourrait me rassurer ? Certainement pas les candidats aux législatives, à une ou deux exceptions près.
Où est la solution ? Une remise à plat de le démocratie, peut-être ?
Laisser un commentaire