Langue française

La langue française est belle, riche et pleine de subtilités donc de difficultés. Les écoliers français connaissaient jadis les affres de la dictée quotidienne, pas de l’auto-dictée, la seule vraie « dictée surprise » du  jour (surprise quant au contenu mais pas quant à la fréquence), d’où les angoisses de certains qui collectionnaient les zéros.

Il ne faut plus faire peur, punir, traumatiser, angoisser, donc plus de dictée quotidienne. Et pourtant, les chapelets de zéros n’ont pas découragé (les meilleurs ?), je vous recommande vivement, au passage, la lecture de « Chagrin d’école » de Daniel Pennac.
Si vous ne connaissez pas cet auteur, vous pouvez vous « refaire » rapidement en lisant au choix un titre ou tous les titres suivants :

Au bonheur des ogres (1985)
La Fée Carabine (1987)
La Petite Marchande de prose (1989)
Monsieur Malaussène (1995)
Des chrétiens et des maures (1996)
Aux fruits de la passion (1999)

Nous voyons, après des années de laxisme en orthographe et français, le résultat. Il va donc y avoir des dictées à l’université pour tenter de redresser la barre…

Comment voulez-vous que les étrangers qui apprennent notre langue ne soient pas découragés ?  A l’oral, il est possible de comprendre une langue et de se faire comprendre. Il est même possible pour un citoyen Français de cacher ses lacunes oralement (au moins quelques-unes), mais l’écrit est intransigeant.

Merci à Suzanne, mon amie lointaine du Jura, rencontrée sous le soleil antillais, de m’envoyer régulièrement des mails donc certains m’aident à trouver l’inspiration. En cette période de fêtes de Noël, je dois avouer que je ne peux consacrer trop de temps à la prose, je profite donc d’un texte qu’elle m’a fait parvenir et que je vous transmets presque tel quel :

Nous portions nos portions.

Les poules du couvent couvent.

Mes fils ont cassé mes fils.

 Il est de l‘est.

Cet homme est fier ; peut-on s’y fier ?

Nous relations ces intéressantes relations.

Je suis content qu’ils nous content cette histoire.

 Il convient qu’ils convient leurs amis.

 Ils ont un caractère violent et ils violent leurs promesses.

 Ces dames se parent de fleurs pour leurs parents.

 Ils expédient leurs lettres; c’est un bon expédient.

 Nos intentions c’est que nous intentions un procès.

 Ils négligent leur devoir; moi, je suis moins négligent.

 Ils résident à Paris chez le résident d’une ambassade étrangère.

 Ces cuisiniers excellent à composer cet excellent plat.

 Les poissons affluent d’un affluent de la rivière.

Tous les mots ci-dessus s’orthographient de la même manière mais n’ont pas le même sens, certains ne prononcent pas de la même façon.

De quoi y perdre son grec et son latin aurait dit ma grand-mère.

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