Comme disait Charles F. Kettering «Je m’intéresse à l’avenir parce que c’est là que je vais passer le reste de ma vie.» Voilà ce que j’écrivais en conclusion d’un de mes billets, il y a déjà des mois : « Désobéissance, résistance… » C’était en mars 2011. Je n’ai pas changé d’avis, il faut entrer en résistance si nous voulons nous en sortir. Comme certains l’ont fait en 1940 : résistons. Les enjeux ne sont plus les mêmes, il n’empêche qu’il en va de notre liberté, de notre vie. Serons-nous définitivement des moutons à tondre, des pigeons à plumer ?
En effet, est-il juste de payer ses impôts pour sauver les banques en faillite ou pour permettre à des politiciens corrompus (Cahuzac et autres) de s’enrichir encore plus ? (Nous finançons aussi les salaires faramineux des footeux de tous genres.) Oui, je crois qu’il est tout a fait moral de cesser de payer ses impôts si l’argent que l’État collecte ainsi ne sert plus qu‘à assurer le train de vie de cet État et de ceux qu’il protège.
Une grève de l’impôt pourrait permettre de faire plier la machine qui nous oppresse. Le mouvement vient toujours des plus courageux qui entament l’action ; la majorité suit (en principe). Il faut dans un premier temps refuser de remplir sa feuille d’impôt en ligne.
Faire l’effort de remettre sa déclaration de revenu sur papier coute très cher à l’État qui doit prendre beaucoup plus de temps et de moyens pour transcrire et contrôler ces déclarations. Si ce refus de faire une déclaration sur Internet se multiplie, l’État pourra de plus en plus difficilement s’en prendre à ceux qui refuseront tout bonnement de payer.
Par ailleurs, comme je l’écrivais hier dans le billet « Bank run », allons-nous accepter un prélèvement de 10% de nos économies et une taxe sur les placements à long terme que l’État nous encourage à faire ? Assez ! Ça suffit ! Pourquoi ponctionne-t-on toujours les mêmes ? La classe moyenne laborieuse et économe. Les banques, nouveaux seigneurs de notre société mondialisée, sont à la fois les complices et les grands ordonnateurs de notre tonte radicale. Nous sommes déjà esclaves sans en avoir pris conscience. Et pourtant nous pourrions nous défendre : l’union fait la force.
« Aussi n’est-il pas rare de voir une bicoque résister pendant des mois à une armée nombreuse. De là, souvent, cette audace et cette insolence du faible contre le fort et le puissant, cette habitude de la résistance individuelle qui faisait le fond du caractère de la féodalité, […] ». Une phrase d’Eugène Viollet-le-Duc, en 1888, dans « La cité de Carcassonne » et voilà la définition du Larousse de la féodalité : « Toute puissance économique ou sociale fortement structurée qui tend à devenir indépendante de l’État, par exemple : les féodalités financières ».
Sommes-nous retombés, comme je le crois, dans une féodalité contre laquelle il nous faut nous révolter ? Si la réponse est oui, alors, citoyens, entrons en résistance, unissons-nous, il y a urgence.
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« Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Albert Einstein
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