Me revoilà à Paris (pour de faux ou pour semblant, disaient les enfants, avant). Paris et ses ponts. Je vous en ai promis trente-sept (37) puisque c’est le nombre actuel de ponts dans la ville. Je continue ma série, au fil de l’eau, par le huitième : le Pont d’Austerlitz. Un bisou au passage à Geneviève, indéfectible Parisienne qui, elle, écrit au « fil de ses souvenirs ».
Les miens de souvenirs sont là, toujours à l’affut du moment où ils pourront resurgir. Resurgir, ressurgir : encore une verbe-piège qu’on peut écrire avec un S ou SS. Et comment faut-il prononcer ? Toujours Se ou Ze ? Moi, je dis sur pas zur… Bon, si rien d’autre ne me tracasse, c’est que je n’ai vraiment pas de problème. L’orthographe semble être un problème de vieux inactifs. Zut, serai-je déjà une vieille inactive ?
Même pas vrai ! J’ai toujours été comme ça, je n’arrive pas à contrôler mes idées. Et voilà que je digresse une nouvelle fois. J’ai digressé, je digressai, je digressais, je digresse et je digresserai toutes les fois que l’occasion m’en semblera logique ou simplement s’en présentera. Je n’y peux rien, c’est comme ça. Je vous jure que je fais des efforts pour me canaliser, mais… je n’y arrive pas toujours, ou toujours pas… Je vous assure que j’aime prendre, ou plutôt mon cerveau aime prendre la clé des champs. Bizarre quand on parle de Paris ? Pas tant que ça… Les Parisiens fuient Paris chaque week-end, avez-vous vu le périphérique un vendredi soir ? Et le cancre fuit sa classe, en pensée, dans le poème de Jacques Prévert.
Stop ! Tiens, ça me rappelle une chanson que chantait ma grand-mère « Sous les ponts de Paris » ; l’interprète était Lucienne Delyle. Cliquez LA pour écouter.
Je me souviens de quelques paroles, surtout des gueux heureux de dormir pour pas cher… une sorte de Cour des Miracles. Ce qui m’inquiète, c’est que la population des gueux va en s’accroissant, aujourd’hui. Inquiétant, non ? Y a-t-il du monde sous les ponts ? J’ai vu des tentes dans Paris et des sacs de couchage dans le métro… Sous les ponts, j’avoue, je n’ai pas trop regardé.
Sous les ponts de Paris
Lorsque descend la nuit,
Tout’s sort’s de gueux se faufilent en cachette
Et sont heureux d’trouver une couchette
Hôtel du courant d’air,
Où l’on ne paye pas cher...
Et voilà comment je m’éloigne à nouveau de mon sujet…
Le pont d’Austerlitz a été construit pour relier le faubourg Saint Antoine sur la rive droite au jardin des Plantes sur la rive gauche. 
Au début du XIXe siècle, un premier pont est construit avec cinq arches en fonte de 32 m d’ouverture, s’appuyant sur quatre piles et deux culées en maçonnerie. En 1854, le pont est jugé dangereux. Sa largeur est alors portée à 18 m puis à 30 m en 1885. Les matériaux sont le fer et des piles en maçonnerie en 1806, puis tout maçonnerie à partir de 1854. La longueur totale est de 174 m, la largeur utile : 12,75 m en 1806, 18 m en 1854, 30 m en 1885 (chaussée de 20 m, deux trottoirs de 5 m). Il faut relever une particularité : la décoration faite des N impériaux couronnés de branches de laurier.
Photo en noir et blanc de Mabellephoto.com. Ben non, ce n’est pas moi qui l’ai prise, celle-là.
A demain pour le neuvième pont. Lequel ? Il suffit de regarder un plan de Paris.
Pour l’instant, je rôde toujours près de chez ma fille, Amandine… C’est le pont de Sully dont je vous parlerai ou d’autres choses. Ce ne sont pas les sujets de conversation (ou d’écriture) qui manquent.
A demain, si vous le voulez bien ! Oserai-je, demain, commencer par le nom moins célèbre « Chers amis, bonjour !»?
Je vous ai dit que je digressai souvent, non ?
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