Auteur/autrice : Francoise

  • Le pont Mirabeau

    Aujourd’hui encore un emprunt : Guillaume Apollinaire.

    Que de plaisir à lire, décortiquer son recueil « Alcools », quand j’avais dix-sept ans. Mais si, on peut être sérieux quand on a cet âge-là contrairement à ce que disait joliment Arthur Rimbaud. Souvenirs, souvenirs…

    LE PONT MIRABEAU

    Sous le pont Mirabeau coule la Seine
    Et nos amours
    Faut-il qu’il m’en souvienne
    La joie venait toujours après la peine

    Vienne la nuit sonne l’heure
    Les jours s’en vont je demeure

    Les mains dans les mains restons face à face
    Tandis que sous
    Le pont de nos bras passe
    Des éternels regards l’onde si lasse

    Vienne la nuit sonne l’heure
    Les jours s’en vont je demeure

    L’amour s’en va comme cette eau courante
    L’amour s’en va
    Comme la vie est lente
    Et comme l’Espérance est violente

    Vienne la nuit sonne l’heure
    Les jours s’en vont je demeure

    Passent les jours et passent les semaines
    Ni temps passé
    Ni les amours reviennent
    Sous le pont Mirabeau coule la Seine

    Guillaume Apollinaire

    En cliquant sur le titre, vous pourrez lire un commentaire du poème, une analyse très intéressante qui me rappelle mes devoirs de français. Jadis… Si vous voulez soit faire revivre vos souvenirs, soit vous cultiver davantage, c’est un bon lien.Sous le pont Mirabeau coule la Seine…

    Le quatrième vers nous rappelle qu’il faut souffrir avant d’être heureux, pour apprécier mieux le bonheur sans doute. L’alternance des joies et peines entretient l’espoir ou le désespoir, selon les individus. C’est la différence entre optimisme et pessimisme, voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Avec l’âge, moi j’ai tendance à voir le verre plutôt plein : sagesse des anciens sans doute après les écorchures de la jeunesse. Comme l’écrivait si bien Chamfort, pas Alain l’autre Sébastien dit Nicolas : « En vivant et en voyant les hommes, il faut que le coeur se brise ou se bronze. »

    Pour en revenir au pont Mirabeau, quatre statues le décorent dont une qui est l’allégorie de l’Abondance. L’abondance sous les ponts de Paris… De nos jours, on peut imaginer des tas de choses sous les ponts, mais l’abondance… Et ça ne va pas s’arranger de si tôt.

    Heureusement que les jolies courbes des statues ramènent à la beauté, à l’amour, au romantisme qui n’est pas forcément tourmenté.

    Et si le ciel et la Seine étaient d’un bleu limpide…

  • Réussite, argent, bonheur…

    Quand a-t-on oublié d’encourager l’effort ?

    Etes-vous capable d’en faire un en lisant ma prose du jour ? Je l’espère. Je le souhaite vraiment. Elle n’est pas drôle ? Normal, je n’ai pas vraiment le coeur à rire. Je regarde le monde. Et…  Pourquoi est-ce que tout se met à tourner de travers ? Personne n’a l’air vraiment heureux. Et je l’avoue, moi comme les autres, même si je le cache en général.

    « Si tu veux comprendre le mot de bonheur, il faut l’entendre comme récompense et non comme but. »
    Antoine de Saint Exupéry

    C’est donc ça ?

    Dans notre monde, ou plutôt dans notre société d’occidentaux, le bonheur et sa source : l’argent, sont partout à la une. C’est le but : pour être heureux, il faut une belle voiture (de l’argent), une belle maison (de l’argent), faire de beaux voyages (de l’argent), avoir de beaux enfants, être beau (pour ces deux derniers points, il faut aussi de l’argent). Pour avoir de l’argent, il faut réussir.  A partir de là, je pense que tout déraille. Réussir, oui mais comment ? De préférence sans faire trop d’efforts, de là, l’argent à… n’importe quel prix, il n’y a qu’un pas et surtout plus vraiment de morale. But, pas récompense !

    Jadis, quand j’étais jeune, réussir, ça commençait à l’école. On réussissait en classe et en général, ensuite, on s’en sortait. Un enfant de milieu modeste, brillant en classe, même s’il ne devenait pas ministre, pouvait grimper dans la hiérarchie et s’éloigner de son milieu d’origine. L’école était un ascenseur social ; pour le prendre, il fallait faire quelques efforts et les parents vous le rappelaient. Certains gamins loupaient le coche mais trouvaient des chemins de traverse pour s’en sortir (cours du soir, par exemple) : l’espoir était là ; le désir de réussite était toujours lié aux efforts. A quel moment, les choses ont-elles changé ? Quand a-t-on oublié d’encourager le travail, l’effort ? Quand a-t-on commencé à penser  bien-être, bonheur sans penser à la contrepartie l’effort, le mérite ? Quand a-t-on pensé qu’il était impossible d’être heureux ? Que tout était vain ?

    Je crois que mai 1968 a eu des conséquences désastreuses. « Il est interdit d’interdire », voilà un slogan qui a changé beaucoup de choses. Il n’a pas été compris comme il faut, je pense. Tout le monde a vu le laxisme : n’interdisons rien aux enfants pour les laisser s’exprimer. Ne pas tout interdire mais fixer des limites, voilà ce qu’il fallait faire. Interdire un peu en expliquant beaucoup, ne pas laisser aller. Idem pour les plus âgés : pas d’interdit mais la prise de conscience que la vie en société oblige à fixer soi-même ses propres limites, qu’il faut se raisonner.

    Interdit d’interdire, ce n’était pas la porte ouverte au je-m’en-foutisme mais plutôt une porte ouverte vers la liberté, l’autonomie.

    Il est interdit d’interdire pour laisser libre cours à l’imagination créative, aux possibilités de chacun de s’exprimer dans le respect de l’autre, non pas pour voir l’anarchie. C’est bien de cela qu’il s’agit : d’anarchie. Je ne parle pas  de l’anarchie conçue comme une idée politique, mais de l’anarchie comme le langage commun le comprend :  la pagaille, un repoussoir pour les personnes qui  considèrent comme essentiel le principe fondamental d’autorité ; dans ce cas, l’anarchie désigne une situation de désordre, de désorganisation, sur la base  que l’ordre nécessite une  hiérarchie dotée d’une force coercitive. Le chaos, c’est bien là où nous arrivons maintenant, petit à petit : lois et règlements inappliqués (et/ou inapplicables ?), zones de non droit, laxisme de la justice, angoisses de la police, lâcher-prise généralisé… La société est devenue une pétaudière.

    Digression pour pétaudière. Cette expression apparaît à la fin du XVIe siècle et devient proverbiale aussitôt ; elle viendrait « de la coutume qu’avaient les mendiants, autrefois, de se nommer un chef (du latin peto, signifiant « je demande »). Un pareil roi n’avait aucune autorité sur ses sujets et chacun agissait comme bon lui semblait ; il résultait de là une confusion extrême. Pour d’ autres, pétaudière est dérivé du nom du roy Petault, personnage extravagant qui apparaît dès 1546 dans le Tiers-Livre de Rabelais, l’image d’une «cour du Roi Pétaud » où chacun est maître. Le fond est le même.

    Le poète Armand Robin (1912-1961) définit « l’anarchiste » comme celui qui est « purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d’une façon quelconque impliquer domination sur d’autres consciences » et voilà les éléments essentiels : domination et  conscience. La conscience permet de se représenter la petitesse de l’Homme, sa fragilité, sa « finitude », son incapacité à être heureux ; elle permet d’acquérir une autonomie morale : rechercher le bien-être, le bonheur, le sien sans oublier celui des autres, ce qui nécessite quelques contraintes librement acceptées. J’ai conscience de mon existence et de celle des autres ; il nous faut vivre ensemble le mieux possible.

    Jadis, le mérite était une valeur républicaine fiable. N’oublions pas l’article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : « La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents« . En clair et en résumé : « A chacun selon son mérite ! »

    Tous les citoyens se savaient titulaires de droits mais aussi de devoirs. Est-ce parce qu’ils ont l’impression que leurs droits sont bafoués qu’ils ne se sentent plus obligés de respecter leurs obligations ?

    Sur nos cartes d’électeurs, est-ce toujours écrit « Voter est un droit mais c’est aussi un devoir » ? Il est vrai que tant que le vote blanc ne sera pas comptabilisé comme un véritable vote, une expression, une manifestation de mécontentement, les citoyens risquent de déserter encore plus les bureaux de vote. A quoi bon se déplacer pour voter si notre voix n’est pas entendue ? Avons-nous maintenant le sentiment que nous n’avons plus que des devoirs ? des obligations auxquelles nous n’avons pas consenti librement ? Nous allons mal. Sommes-nous simplement dégoûtés ou réellement désespérés ?

    Nous laissons les choses aller et nous comptons sur les autres et surtout sur la chance pour que les choses s’améliorent. Même réussir semble dépendre des autres et de la chance.

    Réussir aujourd’hui, c’est réussir à être connu. La célébrité semble être le nouvel élément indispensable du  bonheur. Il est vrai que « passer à la télé » vous met dans la lumière et rapporte de l’argent.  La notoriété ne dépend plus ni de la beauté, ni de l’intelligence, ni d’un don ou d’une qualité remarquable. Vous ne pouvez que pleurer sur la misère humaine quand vous écoutez le niveau de conversation dans les télés-réalités. Le zapping de Canal+ permet d’entendre le « best of » et c’est démoralisant.

    Le bonheur, affiché partout, même s’il n’est qu’apparent, est d’autant plus difficile à vivre qu’on se sent mal dans sa peau. On a beau regarder les autres avec lucidité , se dire que le monde va mal, se dire que le quidam starisé un moment ne ressemble pas aux mannequins vedettes, que les gloires elles-mêmes ne sont que des produits, ils ont l’air heureux et on a  vite fait de se croire anormal. Tout le monde semble pouvoir être heureux et moi, je me sens complètement en dehors de ça ? Suis-je inadapté ? Serai-je capable d’être heureux ?

    Notre inconscient influence notre vie. Même quand nous n’osons pas exprimer par des mots notre mal-être, l’inconscient s’exprime dans nos rêves et même dans notre quotidien à travers les actes manqués, les oublis divers et les lapsus, parfois même l’apparition de symptômes dans le corps (maux de dos, estomac noué, maux de tête, grande fatigue, perte de sommeil, etc). Et si nous étions plus vrais ?

    Je suis persuadée que dire ce qui ne va pas nous allège. Revenons à des choses plus vraies, plus simples, ne nous laissons pas leurrer par des miroirs aux alouettes. Tout ce qui brille n’est pas or. La valeur des individus est ailleurs que dans nos boites à images. Revenons à l’anonymat. Pour vivre heureux, vivons cachés. Que de poncifs ! Il faut sortir du merdier actuel. Changeons, en essayant chacun de faire un peu, nous arriverons à faire bien ensemble.

    Arrêtons avec la boue que l’on nous envoie en pleine figure :  M. et Mme Tout-le-monde ont droit à leur quart d’heure de gloire : on a inventé la télé-réalité. Les bimbos lambdas et les petits cons prétentieux, ne les plongez plus dans le bain de l’audimat et des tabloïds : dépression garantie, pour vous et pour eux., Parlez-en à Loana ! Star Ac’, Nouvelle Star, Master Chef,  Secret Story , la Ferme, Koh-Lanta ! Eteignez vos télé-viseurs, phones portables. Vous n’êtes pas des paparazzi. Ne surveillez pas d’illustres inconnus.

    Le monde est pourri ? Vous trouvez ? La faute à qui ?

    J’ai commencé avec Saint Ex et le bonheur, je finis avec lui : «  Etre homme, c’est sentir en posant sa pierre que l’on contribue à bâtir le monde »

  • Démocratie et un peu plus : citations

    Vous avez dit démocratie ? Les joies de cet état.

    Jean-Louis Barrault

    La dictature, c’est «ferme ta gueule»; la démocratie, c’est «cause toujours».

    Ségolène Royal

    La démocratie c’est comme l’amour : plus il y en a plus ça grandit

    Joseph Staline

    « Ce qui compte, ce n’est pas qui vote, c’est qui compte les votes. »

    Isaac Asimov

    L’anti-intellectualisme a été un fil conducteur qui serpente à travers notre vie politique et culturelle, nourrie par la fausse idée que la démocratie signifie que «mon ignorance vaut autant que vos connaissances».

    Jacques Toubon

    « Même en avion, nous serons tous dans le même bateau. »

    Louis-Antoine de Saint-Just

    1 – « La destinée d’un peuple se compose de ceux qui visent à la gloire et de ceux qui visent à la fortune. »

    2 – « Un peuple n’a qu’un ennemi dangereux c’est son gouvernement. »

    Dans une démocratie, tu peux te moquer des vivants, pas des morts. Dans une dictature, c’est l’inverse. Auteur inconnu

    Depuis quelques jours, je n’écris guère, je cite, j’ai la tête ailleurs.

    Mais le blog continue. Demain est un autre jour !

  • Les ponts couverts du Québec

    Souvenirs, souvenirs…

    Avez-vous vu le film de Clint Eastwood « Sur la Route de Madison » ? J’espère que oui. Si non, cherchez-le, empruntez-le, achetez-le et regardez-le et… préparez vos mouchoirs.

    Je ne suis pas Meryl Streep et je n’ai pas rencontré Clint Eastwood. Dommage ! Mais grâce à eux, j’ai découvert les ponts couverts. Ah ah ah… (couvert-découvert).

    Synopsis du film :

    Le photographe Robert Kincaid  (Clint Eastwood) demande sa route à Francesca Johnson (Meryl Streep) ; elle le guide à travers les ponts couverts du comté de Madison qu’il est chargé de photographier pour  National Geographic. S’en suit une brève histoire d’amour de quatre jours qui ne sera découverte qu’après la mort de Francesca. Je ne veux pas vous en dire plus.

    Le pont couvert  “Roseman » , celui du film se trouve en Iowa, USA. Moi, je vous présente ceux que j’ai vus au Québec et plus précisément en Gaspésie. Ils ne sont pas tous dans le même état, ne sont pas de la même couleur, en bref, ils sont tous différents mais tous pleins de charme.

    Je les trouve beaux et j’aimerais beaucoup les revoir sous la neige. Les gris sont sans doute moins voyants dans la neige mais les rouges doivent se  détacher au milieu des paysages ouatés.

    Ne vous posez pas la question des toits verts. L’hiver, ils sont enneigés, donc blancs et seuls les murs sont visibles.

    Je relève ce point car, bêtement, lors de mon premier voyage au Québec en regardant les maisons aux toits et aux volets colorés, en rouge pour les fédéralistes, en bleu pour les Québécois, avec drapeau à feuille d’érable rouge et blanc ou fleurdelisé (4 fois) bleu et blanc, selon son camp, donc (bêtement et j’insiste sur la sottise), j’ai fait la remarque : « Comme ça doit être joli l’hiver, quand tout est blanc, de voir ces toits rouges et bleus sur la neige ! »

    Yeux horrifiés de mes enfants qui ont tôt fait de me dire « Maman, quand y a de la neige, y en a sur les toits et on ne les voit plus ! »

    Comment passer pour une idiote ou une écervelée devant ses enfants !Bon, il n’y a que ceux qui ne parlent pas qui ne disent pas de sottises.

    Peut-être aussi que de temps en temps, je devrais penser à ma grand-mère qui disait souvent « Tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler ! »*********

    Ajout informatif : « on » m’a demandé plusieurs fois pourquoi les ponts étaient couverts. Certains croient que les toits étaient conçus pour fournir un abri aux voyageurs et à leurs chevaux lorsqu’il pleuvait ou neigeait. D’autres pensent que les parois et le toit des ponts servaient pour les chevaux afin qu’ils ne voient pas les eaux turbulentes en dessous. La tradition voulait que les amoureux se donnent rendez-vous sous les ponts couverts, d’où leur appellation fréquente de « pont des amoureux ».

    La vraie raison de couvrir un pont avec un toit et des murs était beaucoup moins romantique. Il s’agissait de protéger la structure du pont contre les intempéries.

    Un simple pont ouvert construit avec des poutres et un tablier possédaient une espérance de vie assez limitée : dix ou vingt ans. Après, il commençait à pourrir et à s’affaisser. Un pont comportant une entretoise (une superstructure de poutres emboîtées destinées à supporter tout genre de poids sur son tablier) serait non seulement plus solide mais durerait également plus longtemps. Cependant, même si l’affaissement en était retardé, les intempéries graduellement feraient pourrir le pont. Or, si le pont était protégé par un toit et des parois, sa longévité serait prolongée jusqu’à dix fois plus comparativement à un pont à charpente ouverte dont les poutres en bois, plancher et entretoise seraient constamment exposés aux intempéries.

    Les ponts couverts existent depuis des siècles. Les plus anciens survivants se trouvent en Europe et datent du Moyen Âge. On dit que les colonisateurs qui vinrent dans le Nouveau-Monde aux XVIIe et XVIIIe siècles apportèrent cette technologie avec eux. Ainsi, on construisit des ponts couverts pratiquement dans toutes les régions des États-Unis, ainsi qu’au Québec, en Ontario et dans les Maritimes.

    On doit aux Américains du XIXe siècle d’avoir vraiment perfectionné la science des ponts couverts. Tout au long des années 1800, une foule d’inventeurs et d’ingénieurs ont créé un impressionnant inventaire de modèles de « fermes » (fermeture, façon de clore). Ils réalisèrent que les fermes représentaient la partie la plus importante du pont. Plus les fermes étaient solides, plus le pont couvert durait longtemps. Si le sujet vous intéresse, je suis sûre que vous trouverez des informations précises chez nos amis québécois, canadiens ou américains.

  • C’est dimanche, parlons travail !

    Si pour  gagner deux fois plus,  il faut travailler deux fois plus, je ne vois pas où est le bénéfice.

    Le travail c’est la santé ; rien faire c’est la conserver. Henri Salvador

    Le propre du travail , c’est d’être forcé. Alain

    Le travail d’équipe est essentiel. En cas d’erreur, ça permet d’accuser quelqu’un d’autre. Bernard Menez

    Quand on ne travaillera plus le lendemain des jours de repos, la fatigue sera vaincue. Alphonse Allais

    Au bout de quinze ans de chômage, on devrait avoir une retraite de chômeur ! Georges Wolinski

    La réduction du temps de travail ? Pour les chômeurs, c’est déjà fait. Guy Bedos

    Pour éviter la fatigue, les retraités manifestent entre la Place de l’Etoile et la place Charles De Gaulle. Laurent Ruquier

    Je me suis aperçu que si le travail bien fait est source de joies puissantes, la paresse savourée en gourmet ne l’est pas moins… François Cavanna

    Le boulot, y en a pas, faut le laisser à ceux qui aiment ça. Coluche

    La retraite, qu’est-ce que c’est, sinon la permission d’aller rouiller. Janine Boissard

    Les politiciens battent souvent en retraite mais ne la prennent jamais ! Yvan Audouard

    J’ai trop d’énergie pour travailler. Marcel Achard

    L’homme exploite l’homme et parfois c’est le contraire. Woody Allen

    Le 13° travail d’Hercule ? Trouver un emploi. Roland Topor

    L’ivresse du travail ? C’est vrai que ça soûle très vite. Jean Yanne

    Puisqu’il faut cotiser plus longtemps et qu’on ne veut pas prendre notre retraite plus tard, il faudrait réformer les années en les passant de 12 à 15 mois ! Laurent Ruquier

    Aujourd’hui, un homme commence à se sentir vieux quand ses enfants ont pris leur retraite. Philippe Bouvard

    Le travail paie dans le futur. La paresse, elle, paie comptant. Jacques Dutronc

    Le travail est bien une maladie puisqu’il y a une médecine du travail. Coluche

    Travail : L’un des processus selon lequel A gagne des biens pour B. Ambrose Pierce

    ….

    Déjeuner de travail : il est totalement stérile pour la simple raison que le bon usage veut qu’on ne parle pas la bouche pleine.

  • Charles Baudelaire né un 9 avril

    Le 9 avril, c’est la date anniversaire de la naissance de Charles Baudelaire. Bien, me direz-vous et alors ? Je vous répondrai que beaucoup d’autres gens sont nés ce jour-là mais que je ne les connais pas et que j’aime Baudelaire, enfin que j’aime les écrits du bonhomme. Ah, que de bons moments passés entre les pages des « Fleurs du Mal ». Pas vraiment roses mais tellement belles !

    Venez un peu vous promener et rêver avec moi.

    « L’Invitation au voyage »

    « Mon enfant, ma soeur,
    Songe à la douceur
    D’aller là-bas vivre ensemble!
    Aimer à loisir,
    Aimer et mourir
    Au pays qui te ressemble!
    Les soleils mouillés
    De ces ciels brouillés
    Pour mon esprit ont les charmes
    Si mystérieux
    De tes traîtres yeux,
    Brillant à travers leurs larmes.

    Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
    Luxe, calme et volupté.

    Invité(e) pour une destination pareille, résisteriez-vous ? Mais où est donc ce pays de cocagne ? Une réponse possible : « Il est un pays superbe, un pays de Cocagne, dit-on, que je rêve de visiter avec une vieille amie. Pays singulier, noyé dans les brumes de notre Nord, et qu’on pourrait appeler l’Orient de l’Occident, la Chine de l’Europe, tant la chaude et capricieuse fantaisie s’y est donné carrière, tant elle l’a patiemment et opiniâtrement illustré de ses savantes et délicates végétations. »(Invitation au voyage, Petits poèmes en proses, Le Spleen de Paris).

    Moi je le voyais au sud, ce pays de cocagne, dans le grand sud, le pays aux soleils mouillés, un pays tropical, peut-être. A dix-sept ans, je me demandais où il était allé pour rêver. L’île Bourbon, l’île de la Réunion. J’y suis et j’ai retrouvé ce pays où « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. »,
    « Une île paresseuse où la nature donne
    Des arbres singuliers et des fruits savoureux »

    Mais là aussi, quoi que vous en pensiez tout n’est pas rose, mais c’est une autre histoire…

    Revenez à Paris, où les vers de Charles Baudelaire rendent beaux la grisaille et la contrainte. C’est là tout l’art du poète quand sa sensibilité arrive à vous émouvoir.

    Le chant du coq au loin déchirait l’air brumeux ;
    Une mer de brouillards baignait les édifices,

    L’aurore grelottante en robe rose et verte
    S’avançait lentement sur la Seine déserte,
    Et le sombre Paris, en se frottant les yeux,
    Empoignait ses outils, vieillard laborieux.

  • Triangle remarquable : magie des nombres

    Triangle

    1 x 9 + 2 = 1 1
    1 2 x 9 + 3 = 1 1 1
    1 2 3 x 9 + 4 = 1 1 1 1
    1 2 3 4 x 9 + 5 = 1 1 1 1 1
    1 2 3 4 5 x 9 + 6 = 1 1 1 1 1 1
    1 2 3 4 5 6 x 9 + 7 = 1 1 1 1 1 1 1
    1 2 3 4 5 6 7 x 9 + 8 = 1 1 1 1 1 1 1 1
    1 2 3 4 5 6 7 8 x 9 + 9 = 1 1 1 1 1 1 1 1 1
    1 2 3 4 5 6 7 8 9 x 9 + 10 = 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

    Vous pouvez refaire les calculs.

    Etrange, surprenant, … mathématique ! Joli à regarder, non ?

  • Comment peut naître une tradition

    Le billet du jour arrive un peu plus tard que d’habitude. J’ai des excuses, hier j’étais patraque après une anesthésie générale. Dodo tôt ; écriture au réveil et non avant d’aller dormir. Que vous raconter ce matin ?

    Je n’ai pas envie de parler de tout ce qui va mal : du nouveau tremblement de terre au Japon, de Laurent Bagbo qui s’accroche à son fauteuil de président, de la Libye et de son dictateur inamovible ou presque, des USA qui sont au bord de la faillite, de Borloo qui se voit président : seul intérêt s’il est candidat, la marionnette est prête et les rimes sont faciles. Ah les rimes en  en O ! On a sans chercher : poivrot, clodo… château, gâteau, métro, boulot, dodo…

    Parlons d’autre chose. Samedi et dimanche dernier, au village de l’Eperon dans les hauts de Saint Gilles à la Réunion, une animation (peu fréquentée, dommage !) sur les énergies renouvelables, l’environnement. Il y avait, comme toujours, les « marchands du temple» et des possibilités de rencontres intéressantes. Je reviendrai une fois prochaine sur ceux qui gèrent au mieux les déchets de nos villes ; certains sont motivés, lucides, ce qui diffère de tous ceux qui sont sclérosés, ne veulent rien entendre et surtout rien changer (on se demande bien ce qu’ils font aux postes qu’ils occupent).

    Un jeune homme, de l’âge de ma fille aînée, me montra la photo d’une de ses sculptures : « la Fanny », me dit-il. C’était une  statue stylisée qui me faisait penser à une sirène. J’aurais dû lui demander de m’envoyer cette photo pour vous la montrer, je n’y ai pas pensé. Les réflexes chez les « vieux » se ralentissent. Et me voilà de retour en arrière, loin dans le temps et dans l’espace… la Fanny, les terrains de boules, les vacances dans le Midi… Pagnol, le pastis, l’anisette, le thym, la lavande, quel bouillonnement dans la tête !

    Fanny, ah Fanny ! Dans tous les championnats, les gagnants sont récompensés mais le perdant peut connaître aussi les honneurs. Le Tournoi des Cinq Nations (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, Irlande et France) rapporte à l’équipe qui a perdu tous ses matchs la Cuillère de Bois. La cuillère en bois, c’est l’inverse du grand Chelem. Et bien la Fanny, c’est la cuillère de bois des boulistes.

    Embrasser Fanny n’est pas vraiment une récompense, enfin, ça dépend de la Fanny  (si elle est « gironde », ça console bien !) et de l’époque.

    « Baiser Fanny » (baiser ou embrasser, c’est pareil ; ne déformez pas mes propos, vous aux esprits licencieux), baiser Fanny c’est perdre une partie sans avoir marqué un seul point. Cette tradition serait originaire du Dauphiné ! Voilà qui est surprenant, non ? Les Dauphinois (j’en suis une) ne sont pas des gens foncièrement rigolards. Il seraient plutôt coincés, renfrognés. La Fanny originelle aurait été serveuse au café du Grand-Lemps (commune située dans le département de l’Isère dans la région Rhône-Alpes et dont les habitants sont appelés LEMPSIQUOIS), juste avant la Première Guerre Mondiale. La légende raconte que, par gentillesse, Fanny (qui était peut-être une émigrée, du Sud : Manosque, Marseille, … allez savoir) se laissait embrasser par les clients qui venaient de perdre aux boules sans marquer le moindre petit point. La bise se faisait alors sur la joue jusqu’au jour où, toujours selon la légende, le maire du village perdit à son tour et vint quémander sa récompense. Fanny avait-elle un grief contre lui  ? Voulait-elle l’humilier en public pour assouvir une vengeance ? Nul ne le sait mais ce qui est sûr, c’est qu’elle grimpa sur une chaise, releva ses jupes et lui tendit au lieu de ses joues… ses fesses! Le maire ne se démonta pas et deux baisers sonores retentirent dans le café. C’était le début d’une tradition.

    Malheureusement les joueurs n’ont pas toujours une Fanny (ou  même une portant un autre prénom) sous la main (qui accepte de dévoiler ses fesses en public et/ou  dont les fesses sont plaisantes à regarder), c’est pourquoi, dans tous les lieux où l’on joue aux boules, une place d’honneur est réservée à un ersatz de Fanny : tableau, photo, poterie ou sculpture. Les perdants sont donc contraints de venir embrasser en public des fesses moins réconfortantes que celles de la Fanny dauphinoise des origines. La récompense des débuts est devenue l’humiliation suprême du joueur de boules. Comme tout perdant doit y aller de sa tournée, ça se termine au bar. A la belote, c’est la même chose, l’expression  » être capot  » signifie ne pas avoir marqué un seul point, alors on paie un coup. Les boules et la belote se rejoignent au bistrot. C’est ça la France !

    A Marseille, j’ai entendu « Qui d’un capot commence vers le comptoir s’élance. » Je me demandais pourquoi. Un constat amiable d’accident rédigé au bistrot ? Mais non, voilà une véritable explication : la belote !

    Mars 2012 : j’ajoute un lien vers ce site http://www.museedelaboule.com/fanny.htm.

  • Société de l’éphémère

    L’éphémère  est ce qui dure un jour… ou moins.

    Et pourtant l’éphémère dure plus longtemps qu’il n’y parait.

    L’éphémère s’inscrit dans la mémoire, et dans les photographies qui capturent l’instant pour en faire un souvenir. La photo est un  souvenir plus durable que la vision fugitive captée par l’œil et enregistrée dans le cerveau ou … l’âme.

    Voilà ce qui pour moi est une représentation de l’éphémère : à Pékin, dans les Jardins de la Colline de charbon, un peintre d’eau. Je ne sais pas comment l’appeler. Il écrit, avec de l’eau, sur le bitume. Avec la chaleur, bien qu’écrits, les mots s’envolent … N’est-ce pas symbolique ?

    Face à ça, le durable, en Egypte : le temple d’Hatchepsout (1480 ans avec Jésus-Christ). Bien caché, bien protégé ce temple. Une longue histoire à raconter. Une autre fois, peut-être ?

    Aujourd’hui, que se passe-t-il ? Quelles traces laisserons-nous ? A part, les saletés : pollution, irradiation…

    La technologie en général et les technologies de l’information plus particulièrement ont accéléré le temps. Tout savoir immédiatement ; le scoop en direct ; voilà comment tout va plus vite et comment naît une société de l’éphémère et du provisoire. Même les guerres n’ont plus l’air sérieux : ça a commencé en 1991 avec la première guerre du Golfe et les images de la CNN façon jeu vidéo. La vague noire du tsunami au Japon, vue et revue pendant 72 heures, a été mise aux archives : informations trop nombreuses, vite enterrées.

    Mais tout est conçu sur le même modèle. Les jeux, les chansons, les chanteurs, même les livres se démodent vite. Les mariages sont à l’essai, les PACS les remplacent ; la famille est recomposée, à géométrie variable. Le travail est partiel, intérimaire ; même les travailleurs les plus diplômés deviennent des « intello-précaires » : des free-lance, des « prestataires »… Les appareils électroménagers ne se réparent plus, il faut  les changer. Pour les voitures, c’est tout juste si on ne nous demande pas d’avoir le même comportement. Société « kleenex », société du « prêt à jeter » !

    Voilà une nouvelle manière de donner à l’Etat une occasion de nous taxer davantage.

    S’il faut récupérer, recycler : il faut taxer !  Obligé ! Et nous nous laissons faire. Pourquoi ne boycottons-nous pas les jetables : lingettes, canettes, serviettes, bouteilles plastique, tous les produits jetables ?

    Quelques bémols : les mouchoirs, les serviettes hygiéniques et les couches, s’il faut les laver, nous serons obligées (ées, bien sûr, c’est les nanas qui s’y colle-ro-nt) de gaspiller de l’eau du savon, nous polluerons aussi et en plus nous perdrons du temps tout en ayant des haut-le-cœur (c’est un mot invariable). Pour ça, restons au jetable.  Pour tout le reste, changeons de comportement : gardons, réutilisons.

    Les pots, bouteilles, bocaux de verre, c’est moins polluant, plus sain bien souvent. Plus lourd toujours. Soit ! Mais il faut faire quelques efforts et quelques sacrifices pour améliorer notre condition. Et vous, les hommes costauds, faites-les courses, c’est aussi efficace que la salle de sport pour se faire les muscles et ça dégagera du temps pour votre compagne.

  • Rires (encore 2)

    Si nous sommes de bons Français, nous avons en principe assimilé un bon nombre d’idées qui nous sont propres (c’est ça aussi l’identité nationale). En reconnaissant le coq gaulois comme emblème et Coluche comme porte-parole, nous savons rire de tout, de nous et nous ne savons pas, en définitive, nous taire.  Nous avons encore un peu la gouaille qui fait notre différence par rapport aux autres Européens, essayons de la garder en ne tombant pas dans la vulgarité ambiante cependant.

    N’ayons pas peur de rire, rions ! Rire c’est déjà désobéir.

    Rire peut saper certains projets ;  rire est une arme politique.

    Ils le savent les tyrans qui empêchent de s’exprimer les artistes de tous poils : caricaturistes, humoristes, cinéastes…, ils le savent que le peuple qui rit réfléchit. Certains sèment des graines de contestation, le rire du peuple les fait pousser.

    Faire rire et rire c’est lutter contre l’ordre établi, c’est enlever de la crédibilité et de l’autorité aux dirigeants. En 1981, Coluche a ébranlé le système. Il a fini par se taire ce qui ne l’a pas empêché de continuer à se manifester en 1985 en lançant l’idée des « Restos du Coeur ». Il n’était pas aussi stupide, aussi vil que certains voulaient le faire croire. Enfant du peuple, il avait compris que nous étions mal partis. Il n’avait pas tort, on le voit 26 ans plus tard.

    Pour rire, il suffit de pas grand chose : le rire est communicatif, pensez à mon billet (rires encore et au fou-rire interminable chez Fogiel).

    Aux débuts du cinéma, dans les films muets,  les tartes à la crème  faisaient rire.  L’entarteur Noël Godin, alias Georges Le Gloupier, a repris cette idée à la fin des années 1960. C’est une blague bon-enfant (à mes yeux) dont BHL, philosophe médiatique et quelques célébrités plus ou moins en vue mais toujours imbues d’elles-mêmes ont fait les frais (6 fois pour BHL, ce qui a dû l’agacer, on le comprend). La tarte à la crème est devenue « attentat pâtissier » depuis que la Cour de cassation a qualifié la tarte à la crème d’« arme par destination ». Zut… on ne peut même plus rire de ça !

    Nicolas Sarkozy lui-même en a fait les frais en 1997. Voir Wikipedia « l’entarteur« . Un complice de Godin supposé filmer les entartages le voit arriver. Il met sa caméra en bandoulière, sort une tarte et l’envoie à la figure de Sarkozy en s’exclamant : « Entartons, entartons les arrogants étrons ! ». En s’enfuyant après son coup, le caméraman donne sa dernière tarte à une religieuse qu’il croise dans le hall d’accueil, les gardes de sécurité croiront qu’elle était complice.

    Je trouve un côté potache à l’entartage. Rien de réellement violent. ; seule la dignité prend un coup, et encore… D’autres méthodes pour se moquer existent  : nous n’avons plus de La Fontaine avec sa critique sociale et universelle de l’homme à travers les animaux, mais nous avons les « Guignols de l’Info », ce n’est pas si mal ;  fin des années 1980, il y avait le « Bébête Show ». Parodie, dérision et impostures continuent à nous amuser.

    Cliquez ici vous verrez une vidéo d’époque (qualité d’image… bon, ce sont des archives : notre Histoire). Ecoutez bien. C’est un peu long mais intéressant !

    Les impostures sont inquiétantes cependant : je pense au match de foot, où les joueurs ont écouté la Marseillaise, main sur le coeur. Le geste était beau, mais si n’importe qui peut se faire passer pour le Président… Aux Etats Unis, les « Yes Men » américains se sont fait inviter à un congrès international en tant que « représentants de l’OMC » et ils y ont fait  un discours prônant le rétablissement de l’esclavage sans soulever la moindre protestation de l’auditoire… De même que le groupe « Action Discrète sur Canal+ » fait avaler des couleuvres à droite comme à gauche

    La dérision, elle, se manifeste à travers de fausses remises de prix, comme le Big Brother Awards aux USA et le « Tapiro d’oro » en Italie ; chaque année, depuis 1998, un «trophée représentant un tapir doré (par allusion au nez démesurément allongé de l’animal)  est attribué aux politiciens coupables de bourdes mémorables (les candidats sont nombreux depuis 1998).

    Mais comment rester dans le convenable ? Jusqu’où peut-on aller ? Aujourd’hui je trouve qu’il y a beaucoup de grossièreté et de « pipi caca ». Le niveau baisse. Il y a toujours les grosses pointures de la contestation mais j’entends quelquefois des grossièretés de la part de jeunots inconnus qui sont très loin du politiquement correct. N’est-ce pas se bâillonner tout seul que de faire taire certains ? Mais jusqu’où donc laisser dire ? Les limites sont très personnelles. Moi j’accepte le cynisme mais pas la grossièreté. Certains diront « Pas d’humour déplacé » quand le sujet est grave (par exemple le Japon du moment, et pourtant…), d’autres estiment qu’il faut éviter les sujets trop provocateurs (caricatures d’Allah ou burqah, par exemple). Pas facile de fixer des limites ! D’autant plus difficile que chacun veut garder son « pré carré ».

    Stéphane Guillon a été viré. Je suis inquiète. Les Guignols de l’info sont-ils intouchables ?

    Si l’humour évite de s’embourber dans le train-train, la routine, la facilité, et si le rire est un moyen supplémentaire de désobéissance civile, alors là, c’est sûr, ce n’est pas demain que j’arrête de me marrer.