Pilotons-nous à vue ? Je le crois. Tous, nos gouvernements, nos politiques aussi. Jamais le monde n’a été aussi instable. Que va-t-il se passer demain ? Bienheureux celui qui pourrait le dire. Combien d’impôts et de taxes en plus ? Payés par qui ? Pourquoi ne réduit-on pas le train de vie de certains élus : conseillers généraux, régionaux, députés, ministres… ? Pourquoi ? Quand ? Comment ? Qui ? Où ?
La plupart du temps, nous voudrions être sûrs de ce qui va se passer, nous voudrions être rassurés. Impossible dans ce monde d’incertitudes (chômage, inflation, catastrophes, guerres…) et de promesses non tenues. Le fric et l’irrationnel dominent. Nous voudrions contrôler et maîtriser notre environnement, nous en sommes incapables. Nous nous rendons compte que nous ne maîtrisons plus rien du tout et au lieu de réellement agir, nous nous lamentons sans rien faire, au mieux nous rêvons. Nous croyons, nous espérons que le hasard nous aidera, ou la chance ou le ciel. Selon le dicton «aide-toi le ciel t’aidera», il faut fournir quelques efforts avant de compter sur la Providence.
Plus facile d’attendre un coup de main du destin que de prendre des risques !
Prendre des risques, c’est sortir de son confort, de ses certitudes et c’est très angoissant mais ça peut se révéler payant. Le risque c’est le prix de la réussite.
Lorsqu’un chômeur investit sa prime de licenciement dans la création d’une entreprise il prend le risque de tout perdre, de même que l’employé qui investit ses économies dans l’entreprise qui l’emploie prend des risques : tout perdre lui aussi, ses économies puis son travail. S’il gagne, on le critique : vil suppôt du patronat ; s’il perd… tant pis pour lui, il n’avait pas besoin d’avoir la folie des grandeurs, pas besoin de jouer au capitaliste… ou même plus simplement pourquoi a-t-il fait confiance au capitalisme, à son patron ?
Je constate simplement qu’on envie, qu’on critique, et qu’on taxe ceux qui veulent progresser et qui prennent des risques et même qu’on se moque de ceux qui ont le sens du devoir, de l’honneur et des responsabilités (des dinosaures ou peu s’en faut).
Il est plus facile de ronronner, de ne rien faire, de se cacher, d’envier et de critiquer, de médire (jamais en face). Pourquoi ce besoin d’envier et de mettre des bâtons dans les roues de celui qui ose ? Pourquoi dénigrer celui qui réussit ? Parce que c’est un capitaliste en puissance ?
Celui qui réussit de manière honnête, morale, est à féliciter pour son courage. Il participe à l’essor d’une société dont nous sommes tous acteurs.
Le capitalisme qui nous tue en ce moment, c’est le capitalisme sauvage des financiers, celui des traders dont je ne cautionne nullement l’immoralité. Je n’avalise pas plus les turpitudes, le vol ou le mensonge dont bon nombre d’individus se rendent aujourd’hui coupables. Je n’apprécie pas non plus les footeux, prétentieux, mal élevés, mal dégrossis, la plupart du temps de sales gosses quasi incultes, qui perçoivent des salaires faramineux pour des prestations consternantes sur le terrain et des attitudes, des gestes, des paroles inqualifiables en dehors (euh… même sur la pelouse).
J’admire le courage de ceux qui investissent leur temps et leur argent dans une entreprise, qui vont être ponctionnés de toutes parts et critiqués s’ils réussissent. On est loin de la reconnaissance des efforts, du talent, encore plus du véritable mérite.
Décourageant ?
Peut-être.
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