« Les problèmes politiques sont les problèmes de tout le monde ; les problèmes de tout le monde sont des problèmes politiques« , a affirmé le philosophe André Glucksmann citant Hannah Arendt. Moi je vous dis simplement que les problèmes ne manquent pas en ce moment.
Un problème politique est un problème technique qui ne rencontre pas de solution facile car les remèdes possibles relèvent d’idéologies opposées.
Depuis trente-cinq ans, le chômage de masse et de longue durée constitue un parfait exemple de problème politique inextricable, de même que celui de l’avortement ou celui de l’euthanasie dans un autre registre. Je ne parle même pas du mariage pour tous.
Ce qui nous préoccupe le plus en ce moment et dont on évite de trop parler, c’est l’économie. Nous constatons que les emplois disparaissent, que le pouvoir d’achat diminue, que les impôts augmentent. Nous avons bien compris aussi que le capital boursier mondial est détenu par un petit nombre de «nantis». Nous savons aussi que toute personne disposant de liquidités financières peut participer à ce capital en achetant des actions d’entreprises cotées en bourse dans le monde.
Les plus démunis, la grande majorité, voudraient bien être partie prenante de cette richesse mais, pour y parvenir, ils ne disposent que d’une seule alternative :
– soit confisquer d’une manière ou d’une autre, le capital des nantis pour le répartir entre les démunis ou le gérer collectivement, c’est la confiscation de la richesse au nom de « valeurs » socialo-communistes,
– soit participer au capital, avec les nantis, en faisant l’acquisition de la richesse par l’épargne et l’achat d’actions et en acceptant le système capitaliste.
Aujourd’hui, il semble que la majorité des démunis opte pour la confiscation et attende une révolution. Quant à la minorité, qui accepte le système capitaliste, elle est prête à épargner afin d’acheter des actions et de capitaliser avec comme seul espoir de convaincre la majorité actuelle de se rallier à ses vues, mais on regarde ceux qui thésaurisent et veulent « relancer la machine économique » comme des demeurés. Comment la situation va-t-elle évoluer ? Nous sommes dans un monde qui vit à crédit, dépense plus qu’il n’a, ne veut pas se priver, ni épargner…
Quant à nos représentants, je crains qu’ils oublient nos problèmes quotidiens : pouvoir d’achat, chômage et que leurs problèmes politiques gravitent tous autour d’un seul : celui du pouvoir.
Le pouvoir… Comment l’obtenir lorsqu’on ne l’a pas ? Comment le conserver lorsqu’on l’a ? D’une manière plus bassement matérielle, comment garder les avantages acquis ?
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