Saint Valentin

Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux… et de l’amitié. Depuis quelques années, c’est devenu une journée commerciale comme beaucoup d’autres fêtes.

N’êtes-vous pas choqués par la multiplication des fêtes (mère, grand-mère, secrétaire…) et des «journées» internationales  ou mondiales : deux cent quarante trois (243) recensées sur ce site : LA.

Au revoir les jolies histoires et les petits cadeaux d’antan, tout n’est qu’histoire de commerce et de sous plus ou moins gros.

Autrefois, on n’offrait pas n’importe quoi. Certains objets constituaient à eux seuls une déclaration d’amour… Des cadeaux gourmands par exemple : au XIXe siècle, c’étaient des carrés de sucre, cette friandise si rare était un véritable outil de séduction ; plus tard, des coeurs en sucre coloré, en chocolat, en pain d’épices furent donnés. Des cadeaux-souvenirs tangibles (châle, assiette, collier…) ou plus «intellos» : une sérénade,une aubade, un poème… Aujourd’hui,  on échange une rose, du chocolat, un bijou selon ses moyens. Y a-t-il encore des cadeaux faits main ?

Vous, cette année, pour la Saint-Valentin, qu’offrez-vous à celle ou celui que vous aimez ? Une brassée de tendresse ? Des mots doux ? Rien ? Vous êtes libres de faire comme bon vous semble.

D’où sort cette Saint Valentin qui fut longtemps oubliée en France ?

Saint-Valentin, avant d’être saint, était un prêtre romain vivant sous le règne de l’Empereur Claude II (III° siècle). A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes militaires sanglantes et impopulaires. Claude II le Cruel, ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, décida d’interdire le mariage pensant que la raison pour laquelle les Romains refusaient de combattre était l’attachement à leur femme et foyer respectifs. Malgré les ordres de l’Empereur, Saint-Valentin continua pourtant à célébrer des mariages  et fut emprisonné. C’est dans sa cellule que Valentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui, dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d’être décapité, signé  » Ton Valentin « .

Plusieurs siècles après, une fois l’Empire romain déchu, Valentin fut canonisé en l’honneur de son sacrifice, la nouvelle Eglise menait une vaste opération de transformation des fêtes païennes en fêtes chrétiennes. La Saint-Valentin fut instituée pour contrer la Lupercalia, Jour de la fertilité dédié à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, à Pan, dieu de la nature et Junon, protectrice des femmes et du mariage.
 Cette fête était l’occasion de célébrer des rites de fécondité, dont le plus marquant était la course des Luperques, Les prêtres de Lupercus sacrifiaient des chèvres au dieu et, après avoir bu du vin, ils couraient dans les rues de Rome à moitié nus et touchaient les passants en tenant des morceaux de peau de chèvre à la main. Les jeunes femmes s’approchaient volontiers, car être touchée ainsi était censé rendre fertile et faciliter l’accouchement.

On dit aussi qu’à cette occasion, une sorte de loterie de l’amour était organisée qui consistait à tirer au hasard le nom des filles et des garçons inscrits de façon à former des couples pour le reste de l’année. Voilà qui ne plaisait guère à la nouvelle église.

Une autre origine de la Saint-Valentin date du Moyen-Age. A cette époque, on croyait que la saison des amours chez les oiseaux débutait le 14 février ; les hommes, prenant exemple sur les bêtes, trouvèrent ce jour propice à la déclaration amoureuse. Depuis chaque Valentin cherche sa Valentine pour mieux roucouler au printemps

Attention, l’origine, la Saint-Valentin n’aurait pas été associée avec l’amour romantique mais avec l’amour physique.  C’est le Moyen-Age et l’amour courtois qui ont changé la fête, associée plus étroitement à l’échange mutuel de « billets doux » ou de valentins illustrés de symboles tels qu’un cœur ou un amour ailé (Cupidon). En Amérique du Nord, les échanges de cartes ne se font pas selon la conception européenne où la carte de Saint-Valentin est envoyée à une personne « unique ». Quelqu’un peut envoyer une dizaine de cartes : des élèves d’école primaire en envoient à leur maîtresse d’école. En recevoir devient donc un signe de popularité : une forme d’amour .

Je préfère pourtant les histoires à l’eau de rose. Je suis restée « fleur bleue », que voulez-vous ? Cependant les contes de Perrault ne sont pas aussi jolis qu’on le croit.

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