Présidentielles 2012 en France

Vous y pensez aux élections de 2012 ? Moi j’y pense et j’y repense et  je me pose questions sur questions. Qui sera là au deuxième tour ? Et qui sera élu ? Les choses vont-elles changer ? Peuvent-elles changer ? Et si c’était à nous de changer pour que tout change ? Drôle de société que la nôtre !

Nous nous indignons encore, souvent, mais nous ne nous indignons pas tous. Par contre, tous, nous ne réfléchissons guère : indignation à défaut de réflexion. Rares sont ceux qui s’indignent après avoir réfléchi, la plupart du temps, l’indignation est réactive, épidermique, c’est une réaction à chaud, immédiate et qui, bien souvent fait «flop».

Que va-t-il se passer en avril ou mai 2012 ?

François Hollande semblait assuré de pouvoir contester enfin au candidat de l’UMP la présidence de la République. L’image de Nicolas Sarkozy était mise à mal : un homme trop excité, pas clair, dont les messages semblent confus et sont brouillés par les apparitions dans les média des hommes (et femmes, je pense à Marie-Luce Penchard) du Président. En octobre 2011, au terme de la primaire socialiste, Nicolas Sarkozy a atteint le point le plus bas de sa popularité. En dépit des efforts de ses divers conseillers, il était alors en très nette perte de confiance auprès de Français épuisés par la crise, une crise qui s’éternise et lassés par les scandales qui semblent se multiplier de tous les côtés. Pour lui, Mamie Zinzin (Liliane Bettencourt pour les Guignols) est un sacré boulet (et il y en a d’autres).

Or, dans notre société de l’immédiateté, les variations d’humeurs des journalistes, des média, de la Bourse et des acteurs de la politique française ou étrangère entraînent d’incessants mouvements de balancier dont le président de la République espère tirer profit avant 2012 … et surtout lors les rendez-vous électoraux.

Pour le moment, les défaites électorales se multiplient et la perte du Sénat a dû résonner comme des coups de tocsin ou le glas.

De son côté, François Hollande a eu le vent en poupe. DSK blackboulé, Madame Royale dépassée et Martine qui avait des problèmes de démarrage. Montebourg dérangeait un peu, mais pas trop : trop jeune, trop «trublion», mais il continue et ça craint comme disent les jeunes. Du côté «verts» il y a aussi des soucis, alliés ou plus alliés ? Eva Joly dérange et certains l’agressent de manière très discourtoise, d’autres regrettent Dany Le Rouge. Les Verts sont en colère mais est-ce qu’ils font confiance au PS, véritablement ? Pas sûr.

Quant aux Français, ils regardent, s’étonnent, se demandent pour qui voter car ils ont compris que seuls le goût du pouvoir et les indemnités afférentes semblent motiver les candidats. Ils écoutent et savent que les promesses, c’est pour «avant» les élections. Après on fait ce qu’on peut en haut lieu. Et il semble qu’on ne puisse plus grand chose sinon demander des efforts, encore des efforts, toujours des efforts. C’est la crise. Enfin, pas pour tout le monde !

Et les promesses, les Français ont compris que certaines sont intenables donc leur promettre l’impossible, ils n’y croient plus… Ils ne sont plus aussi facilement dupes. Alors les 60 000 professeurs embauchés, mouais… Ils vont sortir d’où ? Seront recrutés comment ? Payés avec quoi ? Le retour de la retraite à 60 ans alors que partout en Europe, cet âge recule… Les Emplois-Jeunes, on connait : contrats précaires et sous-payés… Des économies sur quoi, sur qui, comment ?  Toutes ces promesses ne vont pas convaincre, elles risquent de faire peur : on se moque de nous, on va trouver où les sous ? Ça va durer encore combien de temps la crise ? Et les banques, elles sont solides ? Est-ce que le monde extérieur aura confiance en François ? Et nos salaires ? Est-ce qu’on va avoir les mêmes problèmes que les Grecs ?

La victoire dont rêvent les socialistes et de nombreux Français ne sera pas celle d’un camp face à un autre. Fini le duel droite-gauche, ce sont les accords avec le centre qui vont faire pencher la balance d’un côté ou d’un autre. Souvenez-vous après la Révolution française, qui s’est maintenu le plus longtemps ? Constituante, législative, Convention, Girondins, Montagnards, jacobins, confusion… Puis Directoire et… Empire. Un homme providentiel.

L’extrême-droite fera-t-elle un gros score ?

Comme le second tour ne laisse la place qu’à deux candidats… Qui seront les duellistes ?

Au centre, qui est là ? Bayrou, encore un François. Corinne Lepage, Hervé Morin, Jean Arthuis.

Le nombre de candidats déclarés est effarant : 27 candidats divers qui n’auront pas tous les 500 signatures en plus des 4 au centre, 2 à l’extrême droite, 2 à l’extrême gauche, 4 à gauche en comptant Hollande et Joly, 1 à l’UMP (qui ? Sarkozy, Juppé, Fillon, Copé, Bertrand ? Surprise ou pas ?) et encore 7 autres à droite (Stoquer, de Villepin, Boutin, de Villiers…) soit un total de 47 candidats. Vous y croyez vous à ça ? Je suis atterrée.

Eparpillement des voix du (petit ?) nombre de votants.

Qui arrivera au deuxième tour et avec quel pourcentage  de voix ? Je n’ose imaginer la légitimité du futur président.

Comme les choses changent vite, j’écris le 11 décembre, que sera-t-il passé d’ici là ?

Alors en mai ? Peut-on déjà prendre des paris ou pas sur les duels ?
Hollande-Sarkozy ? Sarkozy-Le Pen ? Le-Pen-Hollande ? Une autre surprise ?

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