Non, je ne vais pas vous parler cinéma ou télévision. Je vais vous raconter une histoire qui s’est déroulée non pas près de chez nous mais en Californie. Encore une histoire, une histoire que je ne trouve pas très morale, mais je suis d’une autre époque déjà.
Il existe de plus en plus de personnes aussi immorales. A mon grand regret.
Une boutique de Beverly Hills, spécialisée en robes du soir et tenues de soirée diverses, avait une politique de retour des marchandises quelque peu laxiste, politique qui fut revue après un problème surprenant qu’elle rencontra. Je vous raconte.
Pour participer à un gala de charité, une dame américaine très aisée acheta une robe du soir dans cette boutique. Au cours de la soirée, la cliente fut victime d’une violente poussée d’urticaire, si violente qu’elle dut être hospitalisée.
Après toute une batterie d’examens, les médecins conclurent que la robe était à l’origine du «malaise». La victime envoya la note des frais de santé à la boutique, menaçant de porter plainte en justice (ça se passe aux Etats-Unis, ne l’oubliez pas ; les avocats ont de l’avenir là-bas). Comment une robe de prix peut-elle être aussi dangereuse ?
Le gérant de la boutique, curieux de connaître la cause de tous les désagréments, prit la décision de retracer le circuit de la robe. C’était en fait une robe de « seconde main », une occasion en quelque sorte, déjà portée, mais pas officiellement. C’était juste une robe en retour.
Il retrouva la cliente qui avait rendu le vêtement…
C’était une femme dont la mère venait de décéder. Elle avait respecté les dernières volontés de sa génitrice en faisant l’acquisition de la robe que la défunte avait tant admiré, de nombreuses fois, dans la vitrine du magasin et qu’elle désirait porter pour son dernier voyage. Cependant, peu disposée à enterrer sa mère avec une robe de prix, la fille l’avait récupérée auprès des pompes funèbres qui avaient préparé la morte, puis elle l’avait rapportée au magasin pour se faire rembourser.
Or la deuxième cliente était allergique au formol dont la robe avait été imprégnée lors de son passage sur le dos de la femme décédée.
Cette histoire nous prouve au moins une chose : tout ce qu’on achète n’est pas forcément neuf même si on veut vous le faire croire. Combien de vêtements que vous achetez ont-ils été portés par des mannequins pour des défilés, voire par des vendeuses, avant d’être nettoyés et remis en rayons. Moi je ne crains rien côté défilé de mannequins ; je n’ai pas la bonne taille.
Si une boutique accepte les retours-clients, que sait-on de ce qui a été fait avec le vêtement ?
Y avez-vous déjà pensé ?
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