«Les balances de la justice trébuchent ; et pourtant l’on dit : raide comme la justice. La justice serait-elle ivre ?» Alfred Jarry
Le 21 septembre 2011 à Paris, des manifestations de soutien à Troy Davis étaient organisées. Cet afro-américain avait été condamné à mort sans preuves tangibles et, malgré des rétractations de témoins, le jugement n’avait pas été modifié. Le même jour à Jackson (Georgie), l’exécution avait lieu.
Dans le même temps, DSK, libre, coulait des jours tranquilles, du moins en apparence. Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vont rendront blanc ou noir… Troy Davis, noir et pauvre. Pas de chance. DSK, blanc, riche. De gauche ?
S’il a une conscience, DSK arrive-t-il à dormir en paix ? Un coup monté à New-York, pourquoi pas ? Une menteuse dans la Grosse pomme, pourquoi pas ? Une autre menteuse à Paris… Combien d’autres qui n’osent pas parler ? Il n’y aurait qu’un innocent qui ne mentirait pas ? Je ne veux pas vraiment savoir. Ce monde me fait peur. Mensonge, corruption, faux-semblants, boue… Combien se complaisent dans cette fange ? Allons-nous nous plonger dans ce lisier jusqu’en mai 2012 ? Comment peut-on espérer que les Français se sentent concernés par la gestion du pays si les «représentants» ou ceux qui se proclament tels sont aussi sales, aussi corrompus ?
Comment pouvons-nous croire en l’ordre établi si «les lois sont des toiles d’araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites» (Honoré de Balzac, La maison Nucingen) ?
Plus c’est gros plus ça passe… Combien de temps encore ? DSK, Tapie, Chirac… Comment peut-on demander au citoyen lambda de se serrer la ceinture, d’être honnête si en hauts lieux, on dépense, on ment, on triche ?
Quand un citoyen ne peut plus faire confiance à ses représentants ni à sa justice, le pays est condamné, condamné à se taire ou à réagir.
Une révolution ? C’est angoissant, sanglant, mais sans doute indispensable.
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