Là, c’est le coup de pompe.

Ca y est, ma petite-fille est enfin arrivée…

Aujourd’hui je suis un peu fatiguée. Normal ? J’ai un coup de pompe. Mais d’où vient donc cette expression : avoir un coup de pompe ?

Apparue dans les années 1920 (les «Années Folles», c’est ça, avant le krach de 1929), elle trouverait son origine dans l’aviation. On aurait effectivement appelé « coup de pompe » les chutes brusques subies lors du passage dans un trou d’air (il y aurait des trous dans l’air comme dans le gruyair, je sais : Gruyère ; si on ne peut plus s’amuser. Pfff !). Coup de pompe, pourquoi, et bien ça, je ne sais pas : en regardant une pompe qui monte et baisse sans doute. On compare donc la chute de tonus que l’on ressent à ces «coups de pompe», la descente… aux enfers (non pas tant, heureusement, on en réchappe).

Le coup de pompe est donc, communément, un brusque accès de fatigue, parfois très intense, dont la raison n’est pas toujours connue.

Pourtant donner un coup de pompe aux roues de son vélo (un grand bonjour à «encre violette»), c’est les regonfler. Pourquoi mon coup de pompe me dégonfle-t-il  ? (Au figuré, parce que moi, quand ça me gonfle, que je suis fatiguée, je gonfle).

Une chose est sûre, cette expression apparaît aussi aux alentours de 1920 dans le milieu cycliste. Bizarre ? Non. -«  Moi, j’ai dit « bizarre, bizarre » ? Comme c’est étrange. Pourquoi aurais-je dit « bizarre, bizarre« ? (Réplique connue de Louis Jouvet dans « Drôle de drame » en 1937)

Parmi les pompes, en dehors de celles à vélo, il y a :

– petit un : la chaussure, en argot, dont un coup bien placé peut éventuellement provoquer une grosse honte, d’où la déprime et la fatigue qui s’en suit  ;

– petit deux : les exercices du sportif qui musclent au moins les bras à défaut des abdos et qui laissent éreinté (moi, je m’en fous, j’y arrive pas à faire des pompes) ;

– petit trois : les antisèches (ne l’oubliez pas, j’étais prof) les pompes du collégien, du lycéen ou d’un quelconque étudiant qui triche (gruge avec des antisèches, fionne à la Réunion… moi ce «fioner» un n ou deux, je ne sais pas, m’a laissé perplexe : un fion, à Grenoble, c’est une raillerie, une moquerie, une pique même : «oh, je lui ai lancé un fion» et c’est aussi, un peu partout,  un orifice utile à la sortie des résidus des aliments digérés chez les animaux ou les êtres humains, et «l’avoir dans le fion», c’est s’être fait avoir, pas très élégant mais tout le monde connait cette expression, Non ? Vous mentez.   😉

– petit quatre : les pompes, pour ceux qui ont pratiqué des engins volants comme le planeur, l’aile delta ou le parapente, par exemple, (non merci, pas moi, j’ai assez donné dans les avions à hélices, moteurs, réactions, enfin des trucs qui volent plus «sérieusement») sont des bulles ou des colonnes d’air chaud qui s’élèvent et peuvent ainsi aider à gagner de l’altitude ou, au moins, à se maintenir plus longtemps en l’air, ce qui est le but recherché quand on joue les Icares.

Allez je redémarre, façon Plastic Bertrand (clic sur le titre) : souvenirs, souvenirs « Ca plane pour moi« . Ca me donne envie de bondir dans tous les sens. Pas vous ?

C’est parti. J’écoute.

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