Avocats et compagnie

Sans les fous et les sots, les avocats porteraient des sabots !

J’ai trouvé ce proverbe ce matin en lisant un blog et je n’ai pu m’empêcher de commenter. Voilà comment : Des sabots, mais pas ceux des ânes, ceux du diable sans aucun doute. Il suffit de regarder qui est accusé et comment certains défendent leurs clients.

Pas possible d’en écrire des pages dans un commentaire et pourtant, quand j’en laisse des commentaires, il est rare qu’ils ne fassent que trois mots. A quoi bon dire « bonjour et bonne journée » (sans doute en copié-collé) ? Un commentaire, c’est fait pour commenter pour discuter. Alors, « Au diable, l’avarice », moi je suis prodigue de mes mots.

Au passage, ne dites pas que c’est Molière qui a écrit « Au diable l’avarice » dans l’Avare, même pas vrai ! Jean-Baptiste Poquelin a rédigé ainsi : « la peste soit de l’avarice et des avaricieux ». Grand Dieu, c’est bien vrai : la peste sur l’avarice et les avaricieux ! L’avarice fait partie des sept péchés capitaux (Clic), c’est simplement se donner bonne conscience que de l’écarter en l’envoyant au diable : « Au diable, l’avarice ! »

Après ces moments « culture générale » (entrainement aux questions pour un champion), mon blabla du jour.

Hier quelqu’un m’a dit (non, je ne vais pas chanter Carla Bruni. Clic pour entendre « Quelqu’un m’a dit »), « Mais alors, tu n’es pas de droite, toi ? »

Il va falloir que je vous raconte un peu. Je ne suis plus ni de droite, ni de gauche ; je ne me reconnais pas dans les partis politiques, ni dans leurs représentants. J’expliquerai plus tard mais déjà, je vous donne à réfléchir : je ne me reconnais nulle part en politique et si un grand nombre de jeunes se désintéresse autant de ce sujet, c’est qu’ils ne comprennent pas bien ce qu’on leur raconte (orateurs besogneux et soporifiques, politiques magouilleurs et immoraux…) ; ils ont l’impression de ne pas pouvoir changer grand chose, c’est probablement vrai. Ils ne veulent plus voter, ne sachant pas pour qui le faire. Je les comprends. Et vous, au fait, vous savez ? Je ne vous demande pas de réponse, c’est juste pour votre réflexion.

En attendant, pour vous détendre, ça vous dirait d’écouter une parodie de Carla.  Notre Carlita chante et elle est imitée… vous pourrez entendre en cliquant là, sur le titre

« C’est Nico qui m’a dit ».

J’avoue que j’aime bien la chanson de Carla Bruni, elle n’est pas si mal. A force de l’entendre peut-être… Celle-là, jugez vous-mêmes.

Quand je vous dis qu’à la poterie, les mains travaillent, le cerveau aussi ; de plus, nous ne sommes pas muettes les potières du jeudi. Nous bavardons de « choux et de raves » aurait dit ma grand-mère. Et ça passe du coq à l’âne, vite fait, bien fait. Poterie, cuisine, peinture, politique, musique, lectures… ça n’arrête presque jamais. Sans mentir, nous ne sommes pas toujours d’accord mais aucune discussion ne s’est envenimée. Les femmes seraient-elles si conciliantes ? C’est peut-être pour ça qu’on les prend pour des gourdes, des blondes et que certains en abusent, d’où le retour au proverbe du début : Sans les fous et les sots, les avocats porteraient des sabots. Avez-vous réussi à suivre ma pensée ? Qui enrichit les avocats ? Les fous, les sots. Les femmes ne sont pas folles et pas si sottes qu’on voudrait le croire, elles savent qu’en général « un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ». Un monde géré par les femmes verrait peu de guerres ; elles ne veulent pas pleurer les enfants qu’elles ont portés.

En ce moment, il y en a au moins un fou (?) qui a du fric à donner aux avocats. Le fric de sa femme pour être plus proche de la vérité. Oui, DSK. C’est bien ça. C’est à lui que je pense… Sot, je ne crois pas ; fou, pourquoi pas mais…

Je ne sais pas ce qu’il en est de cette affaire, cependant quand je vois comment le procureur et les avocats de DSK ont essayé de salir cette femme noire qui l’a accusé, je suis très mal à l’aise. Comme à chaque fois d’ailleurs que sont évoqués des procès de violences ou de viols, les femmes sont toujours coupables de quelque chose : elles l’ont bien cherché, leurs vêtements trop courts, trop moulants, trop transparents, leurs sourires aguicheurs, leurs « non » qui n’en étaient pas vraiment, leur réputation d’avant… Si les hommes, friqués ou pas, avaient un peu de moralité, ils n’enrichiraient pas les avocats ; ils réfléchiraient davantage. Grâce à eux, les avocats portent non pas des sabots mais de beaux souliers, bien cirés, qui cachent, allez savoir, les sabots de Belzébuth. Ce sont quelquefois des avocats du diable, eux qui défendent quelqu’un d’indéfendable, quelqu’un en l’innocence duquel personne ne croit plus ou plus guère. Les avocats sont-ils des hommes immoraux ?

L’avocat combat pour gagner la cause de son client. Il doit défendre le violeur ou l’assassin, même lorsqu’il est commis d’office et payé trois fois rien. C’est son rôle de défendre son client. Déontologiquement, il doit le faire au mieux. Pas facile. Mais s’il sait qu’il est bien payé, il fera sans doute plus facilement un effort. Les mafieux ont des avocats (véreux ?). Joli métier qui m’aurait plu pour les potentielles tirades que j’aurai pu écrire et déclamer, mais qui m’a horripilé quand j’ai appris que j’aurais à défendre celui qui me le demandait. Une fois avec un cabinet à soi, on peut refuser un client, mais au début, quand on est commis d’office… que nenni. Défendre un voleur de poules, un voleur de voiture, pourquoi pas, mais un mari violent, un violeur d’enfant… impossible. Comment fait-on dans ces cas-là ? Obligé ! Horrible… pour le coupable et son avocat. Et que penser des avocats dont le cabinet avait été choisi pour défendre les intérêts des banquiers suisses, poursuivis par le congrès juif pour récupérer de l’argent enlevé par les nazis aux familles juives pendant la guerre ? Pouvaient-ils refuser un tel mandat parce qu’il était immoral ? Il fallait pourtant des avocats pour défendre ces banquiers.

Quand nous entendons dire « il n’y a pas ou il n’y a plus de moralité », ce n’est pas faux. Les avocats qui défendent les terroristes ou n’importe quel coupable, en connaissance de cause, sachant que les victimes sont mortes ou marquées à vie, ruinées, ces avocats, dis-je, peuvent-ils dormir tranquilles et se regarder sans honte dans un miroir le matin ?

Certains au Parti Socialiste doivent penser au proverbe écossais : « Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte. » DSK est socialiste. il est dans la maison. C’était le copain de qui ?  Euh, quand ? Avant ? Trop tard ! Tout le monde se traine, se vautre dans la boue maintenant. Chacun pour soi. Beau modèle. Bel exemple.

Pas beau, pas propre la politique.

Et s’il n’y avait que ça…

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15 réponses à “Avocats et compagnie”

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