Au voleur ! Pour une fois je ne parlerai pas de ministres et autres politiques qui ont fait des vols en tous genres une de leurs spécialités avec le mensonge. Une pensée de Coluche : » Les hommes politiques sont pas tous des voleurs, mais quand ils vous serrent la main, recomptez vos doigts. » Aujourd’hui, j’ai envie d’attirer votre attention sur un Français qui a cherché à se défendre.
En France, à Reims plus précisément, un commerçant excédé a décidé de dévoiler la photo d’un voleur ayant agi dans son magasin. Un acte toutefois interdit par la loi française.
Ce commerçant , bien décidé à se faire justice lui-même puisqu’il ne se sent pas du tout protégé, a publié des photos de son voleur sur Facebook.
Victime chaque semaine, pour ne pas dire chaque jour, d’un nouveau vol, Gérard Robinet (c’est le nom du commerçant) qui a porté plainte à ne nombreuses reprises auprès des forces de l’ordre, sans succès, a décidé d’utiliser la technologie à sa disposition et une méthode efficace pour faire circuler l’information : il a décidé de publier sur le réseau social Facebook des photos non floutées d’un voleur « présumé » (qui est parti avec trois polos de la marque Lacoste sans les payer).
Le commerçant a décidé d’utiliser des images issues des caméras de vidéosurveillance montrant le visage du dernier voleur à s’être introduit dans sa boutique. Dans le commentaire qui accompagne les clichés, Gérard Robinet explique rechercher « vendeuses, vendeurs avec expérience, si possible courant très vite (moins de 10 secondes sur 100 m) pour pouvoir courir derrière les voleurs ». Son humour, un peu désespéré, cache un profond agacement : quand on dépose plainte, dans presque tous les cas, il ne se passe rien et, deux-trois mois après, on reçoit un document d’information (dans le meilleur des cas tant pour le délai que pour le papier) : « plainte classée sans suite« . »
OR poster la photo d’une personne sans son autorisation est illégal (Et voler, c’est permis ?). Le Code civil précise en effet que « tout individu jouit d’un droit au respect de sa vie privée ainsi que d’un droit à l’image ». Peut être puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende « le fait au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui […] en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé ».
En Nouvelle-Zélande, (je l’ai constaté l’an dernier à cette époque) on peut, certaines fois, voir des photos de voleurs, à l’entrée même du magasin. Pour décourager les débutants sas doute ! C’est une méthode de prévention, surprenante pour un Français mais peut-être efficace. Allez savoir !
Certains ne craignent ni Dieu ni Diable et n’ont honte de rien. Nos politiques par exemple. Quels modèles !
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