Pourquoi est-ce que je pense à Suzanne ce matin ? À cause des fleurs ou du temps qui passe trop vite ? Suzanne est un prénom féminin d’origine biblique dérivé de l’hébreu Shoshannah signifiant aussi bien lys, que rose. Il y a aussi la « suzanne aux yeux noirs », la connaissez-vous cette fleur jaune ?

La lecture de l’histoire de Suzanne m’a fait frémir, dans l’Ancien Testament. Mensonges et pouvoir. Rien n’a vraiment changé.
L’histoire se déroule en Babylonie : Suzanne est une très belle, très pieuse mère de famille que deux notables, des vieillards licencieux, surprennent aux bains et veulent séduire. Comme elle les repousse, et pour se venger, ils l’accusent d’adultère. Ils sont juges au tribunal religieux : ils ont donc toutes chances de la faire condamner. Heureusement le jeune prophète Daniel les confond en les faisant interroger séparément : les deux affreux sont alors condamnés et lapidés. (Des histoires qui finissaient bien en quelque sorte).
Suzanne est aussi une chanson de Leonard Cohen, des années 1970 (Léonard Cohen est né le à Montréal au Québec et mort le à Los Angeles en Californie).
Le texte de cette chanson (qui fut d’abord un poème) brosse le portrait d’une femme dénommée Suzanne, qui vit près d’un fleuve et inspire l’amour. Qualifiée d’«à moitié folle», décrite comme «vêtue de haillons et de plumes», elle est généreuse et hospitalière, offrant au visiteur «des oranges et du thé venus de la lointaine Chine», capable de faire ressortir le merveilleux en toute chose même «au milieu des déchets et des fleurs.»
Leonard Cohen précise que la chanson parle de sa rencontre avec Suzanne Verdal, la femme du sculpteur Armand Vaillancourt, à Montréal, comme en témoignent plusieurs éléments : le fleuve (le Saint-Laurent) et la petite chapelle près du port, appelée Notre-Dame-de-Bon-Secours, située sur le port et face au soleil levant.
La chanson est « trouble », elle joue sur l’ambiguïté, le trouble de l’amour, de l’indécision humaine mais Suzanne Verdal a précisé que la chanson invite à une rencontre fusionnelle entre deux esprits parfaitement synchronisés pouvant s’entendre penser. Elle affirme qu’elle n’a jamais eu de relations sexuelles avec Leonard Cohen qui, lui-même, a dit qu’il n’a fait qu’imaginer coucher avec Suzanne Verdal.
Chanson interprétée ici par Graeme Allwright, né en à Wellington (Nouvelle-Zélande dont je dois vous parler bientôt) et toujours en vie, et la plus jeune et regrettée Maurane. J’ai vu les deux sur scène mais pas ensemble, ce furent des moments de pur bonheur.
Je vis et mon cerveau part dans tous les sens et quand il fait beau, c’est encore mieux. Pire ?
Bonne journée ensoleillée. Profitez-en.
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