Intox

Info ou intox ? Depuis ce matin, la télévision insiste, répète en boucle une information que je considère comme une intox  : en marge du défilé parisien, plusieurs personnes se sont introduites dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière et Christophe Castaner décrit une « attaque ». La nouvelle loi sur l’intox s’appliquera-t-elle si c’est la cas ici ?

Peu après seize heures, à Paris, alors que les tensions s’intensifiaient dans les rues entre les manifestants et la police, entre la place d’Italie et le boulevard de l’Hôpital, des grenades lacrymogènes enfumaient les personnes présentes et, à ce moment-là, une cinquantaine d’individus force l’entrée de l’hôpital : pour casser ou pour se protéger ? Je ne sais pas, je n’y étais pas mais :

  • Martin Hirsch, qui a annoncé avoir porté plainte ajoute quand même «Je ne sais pas si c’est une invasion d’hôpital, s’ils fuyaient quelque chose ».
  • « S’en prendre à un hôpital est inqualifiable », a déploré Agnès Buzyn, ministre de la Santé.
  • Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants – femmes, hommes, avec ou sans gilets jaunes –, ne montrant pas de signes visibles d’agressivité, stationner dans l’enceinte de la Pitié-Salpêtrière et tout près de l’entrée d’un bâtiment, du côté de l’entrée au numéro 97 du boulevard de l’Hôpital. On y voit également des policiers arriver par cette même entrée 97 et faire ressortir les manifestants vers le boulevard.

Il faut donc rester raisonnable et prendre avec circonspection les déclarations du ministre de l’Intérieur, Castaner, qui parle d’une « attaque » par des dizaines de militants anticapitalistes d’ultragauche black blocs.

Une journaliste de l’Agence France-Presse a vu à cet endroit des manifestants se réfugier dans l’enceinte de l’hôpital (de plusieurs hectares) pour échapper aux gaz lacrymogènes sur le boulevard de l’Hôpital, avant d’être pourchassés par les forces de l’ordre, et certains interpellés.

Ma grand-mère disait toujours : « Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. »

Pierre Corneille (XVIIe siècle), plus élégamment, nous a laissé ces trois vers :

Quiconque, sans l’ouïr, condamne un criminel,
Son crime eût-il cent fois mérité le supplice,
D’un juste châtiment il fait une injustice.

À bon entendeur,..

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