Égoïsme, éducation

Aujourd’hui je suis retournée en ville, à Toulouse. SI longtemps, je fus une citadine heureuse, j’ai bien changé et je n’apprécie plus guère les rues des centres urbains, encore moins les transports publics. Manque d’éducation et égoïsme, je n’aime pas ce que je vois. Heureusement, il reste des gens souriants, courtois et l’on sent bien que certains n’attendent qu’un sourire pour vous le rendre et se montrer aimables.

Il faudrait donc garder l’espoir d’un avenir meilleur mais il faut faire des efforts TOUS ENSEMBLE pour que le monde s’améliore.

Aujourd’hui, il faisait beau et je voulais revoir la ville rose. J’ai laissé ma voiture sur un parking hors de la ville pour rejoindre le centre en métro ; pas de bol, la station était fermée, la ligne de métro en réparation et les rames remplacées par des bus. Pas de problème, pas de souci de parking sauf que les bus étaient bondés.

Quand je suis montée avec mes deux petits enfants dans le véhicule, une dame d’une cinquantaine d’années s’est levée et m’a proposé sa place (je me suis sentie vieille), comme une dame plus âgée que moi arrivait j’ai préféré lui laisser le siège. C’est alors qu’est arrivée une jeune femme, enceinte de sept mois accompagnée d’une amie et d’un autre enfant dans une poussette. Une vieille dame (de quatre-vingt ans ; elle l’a dit) s’est levée pour laisser sa place à la future mère. J’ai alors fait la remarque à deux filles d’une grosse vingtaine d’années (vingt-cinq, vingt-sept ans) assises à côté de la vieille dame debout, qu’il serait bon de laisser leur siège. 

La pire pécore des deux s’est adressé à sa copine en disant « Tu vois, il y a toujours des gens qui se mêlent de ce qui ne les regardent pas« . L’autre semblait un tout petit peu gênée mais n’a pas bougé ses fesses. J’ai répondu que j’étais choquée de tant de manque d’éducation. La péronnelle m’a dit que je n’avais qu’à tourner la tête et à regarder ailleurs. J’ai à nouveau répondu que nous vivions dans un état républicain, encore libre et que je regardais toujours là où bon me semblait, que je n’allais certainement regarder ailleurs, bien au contraire. Elle a baissé les yeux sur son téléphone mais n’a pas cédé sa place, continuant à commenter, marmonnant qu’elle n’aimait pas qu’on se mêle de ses affaires.

Je suis surprise et un peu déçue que personne d’autre ne se soit manifesté pour faire bouger les donzelles, mais bon, moi j’étais en accord avec ma conscience, j’ai dit haut et fort, poliment, ce que je croyais juste.

Comme je suis une gentille, je n’ai pas ajouté de mots désagréables qui auraient envenimé la situation, ni jeté un mauvais sort pour la suite de leur journée mais j’espère (au fond de moi) qu’un jour, elles se trouveront dans une situation nécessitant une aide et qu’elles n’obtiendront alors aucun secours. Je dois avouer aussi que j’ai espéré qu’un pigeon (ou une mouette, plus improbable) ferait caca sur la tête de la chipie

Le reste de la journée, j’ai vu des gens aimables et j’ai même croisé et parlé à un policier humain. Comme ça s’agitait un peu vers la place du Capitole, il y avait des camions de flics qui portaient des protège-tibias impressionnant mon petit-fils (et des taches de peinture jaune sur les « godillots » qui m’ont fait sourire). J’ai demandé à l’un d’eux (un responsable en civil) ce qui se passait, j’ai eu droit à une réponse claire, sans animosité ; j’ai apprécié.

Je tenais à le dire car je trouve souvent les policiers discourtois, un peu abrutis et pas à cause de la fatigue.

Maintenant j’espère que demain il y aura de grosses manifestations, indispensables, et sans violence. Je rêve sans doute. 

 

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