Idées en vrac

N’avez-vous pas, comme moi, l’impression que si la grossièreté est partout et si que nous la laissons s’installer en permanence c’est à cause de notre lâcheté ? Pourquoi ne nous révoltons-nous pas contre le laisser-aller, le gaspillage, la violence et tant encore ? Que pensez-vous quand vous entendez notre nouveau président dire, par exemple : « ces gens-là », « Fainéants », « illettrées », « costard » ? Nous sommes méprisés, non ?

Le président nous fait bien sentir qu’il est d’un autre monde mais, à droite comme à gauche, les dirigeants se sentent toujours au dessus de la foule. Si la vulgarité devient un élément de communication à part entière, pour  se mettre à notre niveau, nous faire croire qu’ils nous comprennent, ne vous laissez surtout pas berner : la vulgarité, à défaut d’apporter du contenu au discours, est l’expression du vide des projets et surtout de la violence contre le peuple, des plus pauvres aux plus aisés. Ceux du haut, ceux du pouvoir, attaquent le monde du travail pour le fragiliser encore plus, pour avoir la main-mise sur lui. Ils n’ont pas envie de construire avec l’autre, la nation, le peuple, d’avancer avec lui mais ils n’ont que l’envie de le dominer, de le diviser toujours plus pour mieux régner. Leurs mots d’ordre : attaquons les cadres, les retraité, les chômeurs, les femmes qui travaillent… Divisons, divisons !

Pour y arriver, tous les moyens sont bons. Abrutissons les masses avec de la télé pourrie, faisons leur croire ce qui leur fait plaisir. Donnons de l’espoir avec Loto, Euromillions et autres jeux. Donnons le bac à leurs enfants, ils penseront « réussite », mais en le donnant à plus de 80% d’une classe d’âge, si les parents sont contents, le diplôme « démocratisé », bradé, ne vaut plus rien. Ce qui est rare est cher, ce qui est commun n’a plus de valeur. Ce bac-là n’est même plus le sésame pour l’université, il suffit de regarder le cafouillage des dernières rentrées et les tirages au sort pour l’admission… Pff ! Gaspillages d’argent, d’intelligence, de compétences ! De quoi désespérer.

Comment arriver à lutter contre cette affligeante bêtise généralisée ? Contre l’inculture ? La stupidité ?  L’obscurantisme ? La haine ? La grossièreté, la vulgarité ? Comment vaincre l’insensibilité liée à l’égoïsme quand la sensiblerie (propension à pleurnicher pour un oui ou pour un non) fait recette ?

J’avoue que je ne comprends plus le monde actuel :  suis-je trop sensible pour bien vivre ? J’ai besoin d’exprimer joie, tristesse, colère, étonnement, comme ça, franchement, « à fleur de peau » mais je me sens décalée. Pourquoi ne peut-on pas être vrai(e) ? Pourquoi cette généralisation de la soif maladive de renommée qui fait le succès des télé-réalités ?

Pourquoi ce rêve de pouvoir absolu chez les dirigeants ? Regardez ceux qui aujourd’hui, nous gouvernent, dirigent le monde ! Vernis, nous sommes !

  • des vieux (pas vraiment sages) comme Robert Mugabe (93 ans) au Zimbabwe, moins vieux mais plus ancien au pouvoir : Paul Biya (84 ans) au pouvoir au Cameroun depuis 1982, Abdelaziz Bouteflika (80 ans) Algérie, depuis 1999,
  • des rois et reines : en particulier en Europe, celle de tous les records Elizabeth II (65 ans de règne et  Charles, détient, lui, le record du prince héritier du trône ayant attendu le plus longtemps ; The Queen règne sur 16 pays du Commonwealth),
  • des jeunes comme Kim Jong-Un, Chef suprême de la République populaire et démocratique de Corée (34 ans) dont on parle (trop ?), Emmanuel Macron, Président de la République Française (39 ans) qui veut qu’on parle de lui,
  • des très riches : c’est la ploutocratie (du grec ploutos : richesse et kratos : pouvoir) avec un Trump à la tête des États-Unis et d’autres bien plus riches encore comme le roi de Thaïlande, le sultan de Brunei ou José Eduardo Dos Santos président de l’Angola depuis 1979 dont la fortune est estimée à 31 milliards de dollars et d’autres chefs d’états africains nantis eux aussi.
  • des sans enfant : Emmanuel Macron, le nouveau président français (qui a épousé son ancienne prof, de 25 ans son aînée et déjà mère de trois enfants du même âge que son mari) ; la chancelière allemande Angela Merkel ; le Premier ministre britannique Theresa May. Pourquoi donc pas d’enfant ? Un choix ? Pourquoi ?

Seraient-ils plus sages que les autres ? En effet, comment un père ou une mère peut-il encore éduquer un enfant quand la télévision montre, en boucles, des Marseillais ou des Anges, des Koh-Lantais, s’insulter, se dénigrer, harceler un membre du groupe, s’acharner sur le plus faible ?

Comment peut-on encore croire en l’Éducation Nationale et à l’instruction qu’elle dispense quand une candidate croit qu’il y a deux lunes ?

Kim dit avoir eu le bac et a expliqué avoir fait deux années de Droit.

Faut-il rire ou pleurer ?

L’école n’a plus rien de rassurant. On découvre (?) enfin le harcèlement scolaire contre lequel le système ne fera pas grand chose si ce n’est bavasser, une fois de plus.

 

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