Ça fait…

Ça fait une somme ! Oui, 12 405 €, ça fait une somme (such an amount ! Plus clair en anglais, peut-être ?) 

12 405 €, c’est ce que j’ai gagné en ne fumant plus depuis 1 654 jours. À raison de 7,50 € le paquet par jour (ma consommation courante était d’un paquet de cigarettes quotidien), le calcul est vite fait : 1 654 paquets x 7,50 € = 12 405 €

Je peux être fière. J’ai arrêté toute seule, sans aide, sans substitut, du jour au lendemain (à la nième tentative).

Arreter de fumer

Et comme aujourd’hui en plus c’est mon anniversaire, je pourrais me faire un beau cadeau, non ? Mais bon… Toujours est-il que c’est un cadeau de moins à l’État (qui taxe allègrement le tabac) et sans aucun doute un cadeau (une économie que je fais faire) à la Sécu.

Cette petite phrase « Ça fait une somme !  » par laquelle j’ai commencé ce billet, me rappelle une expression qui a disparu (ou peu s’en faut, ouf !) et que je n’aimais pas, mais alors pas du tout : « Ça le fait » avec ses variantes : « Ça va le faire » ou au contraire « Ça va pas le faire« .

Je n’aime pas cette tournure qui manque de clarté : qu’est-ce que ce le ?

Le pronom « le », pronom de rappel, reprend quelque chose ou quelqu’un de précédemment évoqué ou s’il était « pronom d’anticipation », il annoncerait quelqu’un ou quelque chose que la suite ferait connaître OR, avec cette expression, il n’y a rien après. « Ça le fait » est donc une tournure vide de sens.

Quant au verbe faire, que mes institutrices du passé me demandaient d’oublier dans mes rédactions, tout comme les « on », ce verbe faire est ici, lui aussi, dérangeant. Dans le dictionnaire, à la rubrique FAIRE, on trouve des significations multiples et c’est le complément d’objet direct qui permet de préciser l’action. Ceci dit : « Je fais l’andouille » impose des informations supplémentaires : suis-je boucher-charcutier ou amuseur public ? Je reviens à mon sujet : « faire ses devoirs », c’est travailler, « faire une robe », c’est la coudre, « faire la cuisine »… On trouve même « faire ses besoins » qu’il n’y a pas besoin d’expliquer, non ?  Le complément d’objet direct est très important mais dans cette expression (pourrie à mes yeux) : « Ça le fait »  il n’y en a pas.

Je dois vous avouer que chaque fois ou presque que j’entendais « Ça le fait« , je demandais « quoi ? »

Tant pis si je passais pour une demeurée. Au moins j’ai fait de la résistance.

J’ai résisté.

 

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