Face Book est un réseau social, un ensemble d’individus reliés par des interactions régulières. Des structures destinées à constituer des réseaux sociaux peuvent être créées volontairement, offrant aux participants des possibilités d’agrandir ou rendre plus efficient leur propre réseau social (professionnel, amical). Moi, je n’y suis pas.
Non, je n’y suis pas. Pourquoi ? Tout d’abord parce que je suis devenue vieille, donc plus méfiante et sans doute un peu paranoïaque mais surtout parce que je ne comprends pas un certain nombre de règles et l’intérêt de ce qui se raconte. J’entends déjà ma fille aînée et mon fils dire « C’est du n’importe quoi ! ». Je leur répondrai que chacun est libre de ses choix et de ses idées.
Facebook est de plus en plus utilisé en mobilité, via les smartphones. Il conserve minutieusement toutes les dates, heures et surtout coordonnées géographiques de chaque connexion au service.
Le réseau social garde aussi précieusement le détail des machines (téléphones, ordinateurs, tablettes…) utilisées par les utilisateurs pour se connecter ; Facebook a une liste complète des ordinateurs qu’une personne a utilisés pour aller sur Facebook et une liste de toutes les personnes ayant utilisé un même ordinateur pour aller sur Facebook.
Aujourd’hui, certains services, certains sites web ne sont accessibles que si on leur donne accès à son compte Facebook. De facto, Facebook est en train de devenir un service d’identification incontesté, le service des passeports permettant de circuler dans l’espace du Web, sans être obligé de s’identifier et de fournir un mot de passe en arrivant sur chaque site. Et ça, ça m’énerve !.
Quand Facebook aura enregistré les données personnelles fournies volontairement par des milliards d’humains, nous n’aurons plus besoin de passeport, notre compte Facebook sera simplement vérifié avec un terminal au passage du contrôle de sécurité. Nous aurons alors rejoint le village planétaire et nous ne serons plus vraiment libres. Fichés partout, pour tout. Big Brother aura gagné sans faire d’effort, nous nous serons livrés tous seuls. Cauchemardesque, non ?
Cauchemardesque quand on aime la liberté.
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Pour sourire un peu, pendant qu’on peut encore, merci aux inspirés qui ont rédigé (ou à peu près) ce qui suit :
Si aujourd’hui je n’avais pas de connexion internet, pas d’ordinateur et si dans ma vie j’adoptais les mêmes principes que ceux des abonnés Face Book, tous les jours, « au lieu de parler à un mur », je descendrais dans la rue et j’expliquerais aux passants :
– comment je me sens en ce moment, comment je me sentais hier ou ce matin,
– ce que j’ai mangé au petit-déjeuner, la veille au soir, ce que je mangerai ce soir,
– où et avec qui je mangerai,
– ce que j’ai fait la veille,
– ce que je suis en train de faire,
– ce que je ferai demain,
– je leur donnerais des photos de mon mari, de mes enfants, de mes petits-enfants, de mon chien, de ma maison, de ma voiture, de mon vélo, de moi en train de laver ma voiture et de mon mari en train de lire, de moi en train de faire du vélo, de coudre ou de tricoter, des photos du gâteau que je viens de faire,
– je leur parlerai de mes problèmes avec la voisine, le facteur, le crémier, ma belle-sœur…
Ah, pour sûr, ça marche ! J’ai essayé.
J’ai essayé et actuellement j’ai déjà six personnes qui me suivent. Oui, derrière moi, il y a :
- deux policiers,
- deux ambulanciers,
- un psychiatre,
- un psychologue ou un infirmier psy, je ne sais pas trop.
Et vous, êtes-vous sur Face Book ?
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