« Tous les chemins mènent à Rome. » C’est ce qu’un gendarme m’a dit ce midi. La route qui menait à ma destination était barrée, j’ai demandé ce qui se passait et où je devais aller, la gendarmette (ils étaient deux en bleu) m’a dit « Dégagez » et le mâle a ajouté « Tous les chemins mènent à Rome ».
Merci, je reconnais bien là l’amabilité légendaire des Français. Bon accueil pour les touristes !
Au lieu d’arriver en cinq minutes, j’ai pris plus d’un quart d’heure en me baladant dans la campagne puisque rien n’est indiqué. Heureusement qu’il y a le GPS et Waze pour nous guider quand les panneaux de direction manquent.
« Tous les chemins mènent à Rome », tu parles… Mais on ne te dit pas en combien de temps tu y arrives. Étrange cette phrase !
« Tous les chemins mènent à Rome » est une expression proverbiale d’origine latine qui a plusieurs sens et au sens propre, elle évoque le réseau routier de l’Empire Romain jalonné de bornes dont le point zéro, départ des routes impériales vers les principales villes de l’Empire, était à Rome.
La phrase semble avoir été écrite pour la première fois au XIIe siècle, dans une acception chrétienne « Mille routes conduisent depuis des siècles à Rome les hommes qui désirent rechercher le Seigneur de tout leur cœur. » Il existe une multiplicité de routes pour parvenir à Rome et à Dieu (Dieu pour les Catholiques est représenté par le Pape qui réside à Rome).
Elle fait aussi référence au pèlerinage chrétien vers Rome, un des trois principaux pèlerinages avec ceux de la Terre Sainte et de Compostelle. Rome est donc vue comme un point central vers lequel convergent de nombreux chemins, tous menant immanquablement à un même lieu.
Si, pour le pèlerin, il existe une multitude de manières d’aller à Rome, on peut interpréter le phrase en disant que pour un quidam, il existe de nombreuses façons de faire quelque chose ou d’obtenir un certain résultat.
Pour le coup ce matin, je n’avais pas besoin d’entendre « Tous les chemins mènent à Rome », c’était inutile, je voulais juste aller chez ma fille par le chemin le plus court, ce qui ne fut pas le cas.
Merci encore aux gendarmes pour leur aide et surtout à la gendarmette qui, fière de son costume et de sa position, avait l’air de se moquer de moi. J’espère que Dieu lui rendra au centuple sa bienveillance et son dévouement. Elle avait sans doute oublié que « Au service des institutions républicaines et de la population, policiers et gendarmes exercent leurs fonctions avec loyauté, sens de l’honneur et dévouement. » Elle, elle se pavanait. Plus facile avec un pauvre péquin que face à un chef ou un terroriste !
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