Il parait que Marc Lévy a prononcé ces mots connus : « Un jour j’irai vivre en Théorie car en théorie tout se passe bien« , d’autres évoquent Gracchus Cassar mais je ne chercherai pas davantage à attribuer la paternité de ces mots à l’un ou à l’autre car je pense à un autre pays, un pays qui me donne des cauchemars : « L’Absurdie », un territoire où l’absurde règne, comme dans le royaume d’Ubu, un pays qui ressemble de plus en plus à la France.
Revenons au royaume d’Ubu. Le Père Ubu est un homme boursouflé d’orgueil, d’égoïsme, de bêtise et lâche qui ne recherche en toute chose que son bonheur personnel, un bonheur physique : manger plus, boire plus, prendre toute la place disponible, priver les autres d’espace pour en avoir plus. Ubu se vautre dans le pouvoir comme un cochon dans sa soue, sa boue ; sa seule source d’inquiétude est que quelqu’un puisse lui contester une part de ce pouvoir. Il est prêt à tout pour être omnipotent mais le Père Ubu est toujours mené en bateau par sa femme (qui lui vole son argent). Pour sauver sa peau sans pour autant renoncer à l’espoir de s’enrichir, ailleurs, sur le dos des autres, le Père et la Mère Ubu embarquent pour la France où le Père Ubu envisage de se faire nommer « Maître des phynances à Paris » car Ubu a deux extraordinaires machines : « la Pompe à Phynance » et « la Machine à décerveler ».
C’est grâce à ces deux engins qu’Ubu domine et asservit la masse subjuguée. Le principe est simple : « plus on active la pompe à finance, plus il y a de décervelage ; plus on décervele, plus la pompe à finance s’active. » Les rentiers (riches) s’appauvrissent, les moins nantis sont contents mais de plus en plus abrutis et le seul qui tire profit du décervelage et de la pompe à phynance est Ubu.
Notre cher président (au coiffeur qui vaut 10 000 euros) n’est-il pas notre Ubu ? (Je n’ai pas dit que les précédents étaient différents). François Hollande nous coûtera cher encore longtemps (comme Giscard ou Sarkozy). 10,3 millions d’euros : c’est la somme que l’Etat dépense chaque année pour ses trois anciens présidents de la République toujours en vie qui ont sept collaborateurs permanents : un chef de cabinet, deux assistants, un fonctionnaire des archives nationales, trois secrétaires dactylographes. Si l’on y ajoute les fonctionnaires de police et de gendarmerie chargés de leur protection, il y a au moins treize personnes qui sont au service de chacun des anciens présidents (trente-neuf au total). Mais cela n’est rien quand on pense au reste des absurdités auxquelles nous sommes contraints de nous plier. Il y a les innombrables directives européennes qui s’occupent de tout pour éradiquer la norme nationale au nom d’une super-norme européenne. Le problème c’est qu’en France nous cumulons toutes les taxes…
Regardons de près la taxation des produits alimentaires : pourquoi la margarine est-elle taxée à 20 % et le beurre, à 5,5 % ? Mystère. Pourquoi les tablettes de chocolat sont soumises à des taux de TVA différents selon leur teneur en cacao pur ? Le comble c’est le rocher au chocolat ; un rocher dont la longueur est inférieure à 5 cm et le poids inférieur à 20 g,est soumis à un taux de TVA de 5,5 % en revanche un rocher d’une hauteur supérieure à 5 cm et d’un poids supérieur à 20 g est taxé à une TVA de 20 %.
Ce n’est pas tout pour les produits alimentaires : plus d’une vingtaine de taxes s’ajoutent à la TVA. Les farines, les céréales ou les huiles végétales supportent pas moins de sept taxes différentes selon qu’elles sont produites à partir d’arachide, de colza, d’olives… Plus affligeant encore, c’est l’huile d’olive, celle dont les qualités environnementales, diététiques et nutritionnelles sont les plus avérées, qui écope de l’addition la plus lourde. Certaines de ces taxes françaises ont un faible rendement (quelquefois moins élevé que le coût de recouvrement). Pourquoi ne pas les supprimer ?
Et dire que François Hollande et Manuel Valls s’étaient engagés, il y a plus de deux ans, à ce que plus d’une centaine de taxes disparaissent, neuf seulement ont été supprimées. Combien créées ? Il faut trouver des sous pour maintenir le train de vie du gouvernement.
Ah les promesses !
Et puis « Merdre » ! Oublions les coûts, les taxes, les sous, les « phynances », les problèmes et retournons paisiblement cultiver notre jardin.
Le jardinage est une bonne Terre Happy !
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