Lecture, culture…

Lecture, culture… et angoisse. Deux citations de Ray Bradbury qui donnent à réfléchir.

« Le problème dans notre pays n’est pas que les livres soient interdits, mais que les gens ne lisent plus.
 
Il n’y a pas besoin de brûler les livres pour détruire une culture, juste de faire en sorte qu’on ne les lise plus… »
Ray Bradbury
Farenheit 451
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Les années 1920 marquent aux États-Unis le premier âge d’or de la S.F. (Science-Fiction). Ce «mouvement» apparait sous formes de romans et de nouvelles publiées dans des magazines ou encore dans des films tel que Metropolis de Fritz Lang en 1927. C’est durant les années 1950 qu’ont émergé les principaux écrivains de S.F. comme Asimov et Bradbury qui, lui, se démarque par un style plus poétique et une vision le souvent pessimiste de la société à l’avenir plus sombre encore, société totalitaire, à l’opposé de toute amélioration.

Dans Farenheit 451, on peut voir une condamnation du maccarthisme. La société décrite présente de nombreux points communs avec la situation aux États-Unis en 1952 (année de publication du livre aux USA ; 1955 en France) : les intellectuels sont éliminés sur dénonciation de leurs voisins dans le but d’assurer la sécurité nationale et le « bonheur commun ». En 1952, les USA sont en pleine affaire Rosenberg ; c’est le 19 juin 1953 que seront exécutés Ethel et Julius Rosenberg.

La société déshumanisée décrite par Fahrenheit 451 montre que de nombreuses valeurs humaines ont sombré, l’amour comme l’intelligence ; même la communication a disparu, chacun fait preuve d’un égoïsme forcené en vivant dans l’indifférence et l’action immédiate, pratiquant le culte de la violence au nom du bonheur (qui n’est qu’une illusion).

De quoi réfléchir, non ?

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3 réponses à “Lecture, culture…”

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