La semaine dernière, j’ai repris le volant en métropole pour aller deToulouse à Biarritz. Oui, j’aime les lieux qui « bougent » et sur la côte basque, j’ai été servie mais avant d’arriver près des vagues, j’ai traversé des zones inondées et rencontré bon nombre de chauffards en puissance, des mauvais conducteurs qui l’ignorent et qui vous mettent en danger. Bonne conduite oubliée…
La première infraction, la plus courante c’est l’utilisation des clignotants ou plutôt l’oubli des clignotants. Je me demande si, le prix des voitures étant élevé, le clignotant est devenu optionnel. En résumé, des chauffeurs doublent et se rabattent, changent de file sans jamais le signaler. À vous de deviner ce qu’ils vont faire !
En ce qui concerne les changements de files, je maudis les gros malins qui vous doublent et prennent la sortie immédiatement après ; il y a aussi ceux qui n’ont pas assimilé la différence entre se rabattre après un dépassement et faire une queue de poisson.
Ce qui nous amène à l’oubli des distances de sécurité, les conducteurs qui se rabattent juste devant vous et vous obligent à freiner pour garder cette distance et les affreux qui vous collent en vitesse maximum. Que faire ? Se rabattre brutalement dans la file de droite ou donner des petits coups de frein pour les rappeler à l’ordre : 130 km/h maximum (vous êtes quelquefois déjà à 145).
Un danger de l’autoroute : les camions. Ils roulent souvent au delà de la vitesse qu’ils devraient respecter, doublent sans regarder si un automobiliste arrive, sans clignotant quelquefois ou ils le mettent après avoir déboité, prennent le temps de doubler un de leurs collègues et vous bloquent derrière eux.
Enfin il y a tous ceux qui oublient qu’en France, on doit rouler à droite, dans la file la plus à droite sauf quand on double. Il semble que 36 % des automobilistes circulent sur la voie du milieu même lorsque celle de droite est libre et que la nuit, ce taux monterait à 53 %. Derrière eux, vous êtes contraints de doubler par la droite et vous commettez alors une infraction.
Je préfère ne pas évoquer le reste des « incivilités au volant » moi je préfère parler des fautes de conduite, d’irrespect du code de la route et de ses concitoyens. Je n’insisterai pas sur l’interdiction de stationner sur une place pour handicapé malgré ce type de panneau.
La police le fait et pas pour verbaliser, non. Avez-vous vu cet enregistrement ?
Il est interdit de stationner près d’une sortie de parking ou carrément devant mais certains ne se gênent pas. Ce n’est pas nouveau… Je vous raconte un comble : je l’ai vécu, il y a plus de trente ans, à Saint-Louis-de-la-Réunion. J’habitais alors entre la pharmacie et le centre médical et pour entrer chez moi, il y avait un portail pour les piétons et un autre pour la voiture. Un jour en voulant entrer dans ma maison, j’ai été dans l’impossibilité de le faire, une voiture collée devant chaque portail. Je me suis donc garée derrière la voiture qui bloquait mon portail-voiture pour aller demander si c’était un client de la pharmacie ou un patient du centre médical. Quelle n’a pas été ma surprise en revenant, bredouille, de voir un flic en train de (me) rédiger un PV. Comme je lui faisais remarquer qu’il devait d’abord verbaliser la voiture garée devant mon portail, il m’a répondu qu’il s’agissait d’une de ses amies qui venait du marché et ne pouvait plus sortir… Il a donc gardé sa contravention avec lui mais voilà comment la police est capable de bien travailler. J’ai un si grand nombre d’anomalies à raconter qu’écrire un livre sur ce thème serait peut-être une bonne idée mais je suis sûre que l’on m’accuserait de mensonge.
Stationner est interdit et en principe verbalisé, s’arrêter au milieu de la rue en ville (même s’arrêter pour quelques instants) l’est tout autant, pourtant c’est une infraction de plus en plus courante. N’avez-vous jamais vu un livreur le faire ? Les éboueurs, c’est normal ; les livreurs et les particuliers beaucoup moins. Avez-vous essayé de manifester votre mécontentement ?
Oui ? Êtes-vous kamikase ?
On vous le dit et on vous le répète : « apprenez à vous taire ! » Il est vrai qu’il est dangereux de dire ce qui dérange, mais se taire, moi je n’aime pas ça, je crois que c’est mentir que de se taire sans cesse. Il faut se défendre, faire respecter la loi. Je n’ai pas envie de devenir un mouton ou un veau soumis, condamné. Pourquoi vouloir maquiller la vérité de ce monde ? Pourquoi accepter l’hypocrisie ? Pour sauver les apparences avant tout ? Moi, je m’en moque des apparences, je veux du vrai, je l’ai déjà dit dans plusieurs billets, il y a plusieurs mois : secret de famille, le devoir de vérité par exemple.
La contrition est peut-être à la mode (« Pardonnez-moi parce que j’ai péché à l’insu de mon plein gré… Promis juré, croix de bois croix de fer, je ne pécherai plus ») mais moi, je me moque de cette mode, je préfère la vérité, la sincérité.
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