Je crois que c’est encore avec ma « Vieille marmotte » que la discussion est partie vers les anagrammes. Que de sujets de billets naissent avec elle ! Ce sont comme des petits défis qu’elle me lance et que je m’amuse à relever.
Aujourd’hui, anagramme : « gare maman !«
Avant de publier ce billet, je viens de lire que la Marmotte nous lâche « ce n’est qu’un au revoir », chante-t-elle, mais les au-revoir sont toujours tristes. De la tristesse au programme. De la tristesse qui peut devenir (nous sommes dans les anagrammes) : RISETTES ou dans un mode différent RESISTES. Au choix. À bientôt, Marmotte.
L’anagramme (avec des lettres dans le désordre) est la base de plusieurs jeux :
– Le Scrabble (un de mes jeux préférés) : le joueur pioche 7 lettres aléatoirement d’un sac et doit les placer sur une grille de 225 carrés pour former des mots qui se croisent… Je pense à Muriel Robin ou Pierre Palmade :
– Le Boggle : il existe des variantes sur la forme mais le principe est de secouer et de lancer seize dés sur lesquels sont inscrites six lettres. Seize lettres sont donc affichées sur 96 lettres possibles. Le but est de faire le plus grand nombre de mots possible avec ces 16 lettres pour marquer le plus grand nombre de points.
– Les mots croisés, fléchés qui emploient quelquefois aussi des anagrammes.
– Des Chiffres et des lettres, les joueurs doivent trouver le mot le plus long d’un tirage de 10 lettres, celui ou ceux qui trouve(nt) le mot le plus long reçoi(ven)t les points.
J’aime jouer avec les lettres, et les mots aussi. Amusons-nous ensemble. Cultivons-nous aussi et révisons. Qui ne connait pas « Marie », ce poème de Pierre de Ronsard ?
Marie, qui voudrait votre beau nom tourner,
Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie,
Faites cela vers moi dont votre nom vous prie,
Votre amour ne se peut en meilleur lieu donner.
S’il vous plaît pour jamais un plaisir demener,
Aimez-moi, nous prendrons les plaisirs de la vie,
Pendus l’un l’autre au col, et jamais nulle envie
D’aimer en autre lieu ne nous pourra mener.
Si faut-il bien aimer au monde quelque chose :
Celui qui n’aime point, celui-là se propose
Une vie d’un Scythe, et ses jours veut passer
Sans goûter la douceur des douceurs la meilleure.
Eh, qu’est-il rien de doux sans Vénus ? las ! à l’heure
Que je n’aimerai point, puissé-je trépasser !
Plus simplement, vous avez vu sans doute qu’avec les mêmes lettres CEHIN, on peut écrire « chien-Chine-niche ». Voilà les variations autour du crâne : « carne – écran – nacre – rance – ancre » ou avec l’argent qui change de forme et devient : gérant – grenat – garent – ragent – Tanger – gréant – régnât – ganter.
Imaginer donne la migraine, et le parisien : l’aspirine. L’aube, c’est beau même quand la police picole. Dans un monde onirique qui devient ironique, la luciole se change en couille et c’est étrange que la gérante possède un renard argenté.
Bien des écrivains ont joué avec leur nom : Boris Vian devint successivement Bison ravi, Brisavion, Baron Visi ; Marguerite de Crayencour, Marguerite Yourcenar ; François Rabelais, Alcofribas Nasier ; Jean-Baptiste Rossi, Sébastien Japrisot…
Si vous aimez Harry Potter, vous avez vu que sous « Tom Elvis Jedusor » on peut lire « Je suis Voldemort ».
Le verbe « enculbuter » n’existe pas mais il correspondrait à turbulence.
Je vous fais CAGUER ? ÇA URGE ! Bien, partez… mais retenez qu’avec Françoise, on peut faire : CONFERAIS, CONFIERAS et FONCERAIS.
Avez-vous remarqué que Pascal Obispo c’est Pablo Picasso ?
Et tous ces noms qui donnent des expressions curieuses : Avec le commandant Cousteau, Tout commença dans l’eau. Vincent Auriol, Voilà un crétin ! Jean-Paul Sartre : Satan le parjure.
Pour faire plaisir à quelques uns : Laurent Fabius, naturel abusif.
Ne trouvez-vous pas que les adeptes de la tergiversation répondent souvent aux phrases interrogatives par « euh… » ?
Je me suis bien amusée. Pas vous ? J’attends vos propositions éventuelles.
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