Cinéma

Dimanche je suis allée au cinéma avec mon fils. Il y a un bon moment que je ne l’avais pas fait mais quand il fait beau et chaud, je préfère être dehors et je me sens obligée d’avouer que je vais beaucoup moins au cinéma que dans ma jeunesse. Pourquoi ? Peut-être parce que je ne suis pas attirée par les titres proposés. Rien ne me tente vraiment.

Aujourd’hui, en ville, nous sommes en contact permanent avec les affiches de films qui sont placardées dans les rues, sur les bus, dans les gares, les stations de métro à Paris et qui apparaissent même dans des émissions de télévision ou dans les pages de magazine d’information ou de mode, cependant les moyens de communication dont on dispose nous permettent d’entrevoir des extraits, de choisir avant de sortir et même de rester chez nous pour regarder les films. Pourquoi continuer à aller voir les films au cinéma ?

Cette question, on se la pose souvent. Les Français vont pourtant encore beaucoup au cinéma. À la lecture des chiffres du Centre National du Cinéma sur la fréquentation des salles, celle-ci est en hausse depuis 2008 et atteint son meilleur chiffre depuis quarante ans ; en 2010 : 206 millions d’entrées contre 211 millions en 1967, mais il y avait 411 millions de spectateurs en 1957. Il est vrai qu’il y a la télévision, les DVD, les « blue-ray », le téléchargement, les films en streaming sur Internet… mais les gens aiment les salles obscures. Pourquoi donc continuons-nous à aller voir les films au cinéma ?

Le « plus » incontestable est l’atmosphère des salles obscures : un très grand écran, la qualité des images, du son et maintenant, de temps en temps, la 3D, plus le pop-corn… Aller au cinéma reste une sortie agréable, en famille, entre amis, en amoureux et même tout seul. Le cinéma fait sortir du quotidien : on peut rêver, rire et pleurer…

Cependant il faut noter que si les salles de cinéma connaissent des problèmes c’est que le prix du billet est excessif quand on n’a pas de réduction. À 10 euros environ la place, une famille avec trois enfants passe une après-midi coûteuse : un véritable cadeau de Noël ! 50 euros de billets plus un soda, des bonbons, une glace ou du pop-corn, un produit par personne, c’est autour de 5 euros, la note monte vite. Quand il faut compter pour boucler les fins de mois, le cinéma passe à la trappe.

Comme il faut que le commerce marche, les spectateurs sont noyés sous les bandes-annonces et la publicité pendant quinze minutes au minimum avant la projection du film, ce qui rallonge le temps d’attente. Le cinéma est un mangeur de temps, or le temps est de plus en plus compté.

Toujours pour gagner plus de fric, les cinémas privilégient les « blockbusters » (les grosses productions bien « vendues » sur les chaînes de télévision, les radios, les journaux, magazines longtemps avant leur sortie dans les salles). Quant aux films plus discrets, ils peuvent ne jamais sortir ou ne plus être à l’affiche lorsque vous êtes disponible ; dans certaines régions, ils ne sont jamais programmés. À La Réunion, j’ai râlé bien souvent contre ce type de comportement. Combien de films sont ainsi interdits ? De combien de films nous a-t-on privé ? Je ne parle pas des séries B mais des films intéressants comme celui-ci que j’ai évoqués deux fois :et LÀ.

Aller au cinéma, c’est quelquefois céder à la pression sociale, non seulement celle des médias mais celle des amis, des « autres » qui vous regardent comme un mouton noir si vous dites que vous n’avez pas vu tel ou tel film. Et bien moi, je n’ai toujours pas vu « La fièvre du samedi soir ». Voilà, c’est dit !

Ces « autres », quelquefois, vous pourrissent la vie, même au cinéma. Ils n’ont pas été éduqués et personne n’ose les remettre dans le droit chemin. Le trop grand n’est pas responsable de sa taille mais les indésirables sont nombreux dans les salles obscures. Je ne parle pas de l’abruti qui vient s’asseoir tout à côté de vous alors que la salle est quasiment vide, qui vous met la main dans le dos ou sur la jambe dès que la lumière s’éteint et qu’il faut faire partir en lui demandant à haute voix de se déplacer. Normal, ce n’est pas à moi de bouger. Ça, c’était avant, du temps de ma jeunesse. Est-ce que ça se produit encore ? Et que se passe-t-il ? Il n’y a pas d’agents de sécurité dans les salles de cinéma pour prêter main forte à celui qui est importuné. Et les « autres » qui chuchotent sans cesse, bavardent, applaudissent, mangent des chips, du pop-corn, des bonbons au papier bruyant, lâchent des bruits et des odeurs dérangeantes, ont des téléphones qui sonnent… Non les salles de cinéma ne sont pas toujours des lieux de rêve et finalement on en arrive à vouloir rester chez soi pour le confort, par peur aussi.

Quel drôle de monde ! Pas rigolo mais angoissant. Difficile de profiter de la vie quand l’agression est partout ou qu’on a cette impression. Et dire que ce n’est qu’une question d’éducation et d’intelligence ! Savoir respecter la liberté de l’autre, ne pas importuner. Vive l’anarchie ! C’est ça, l’ordre moins le pouvoir. L’ordre établi finit par générer le désordre. Imaginez un peu ce que vont causer les injustices à répétition initiées par le gouvernement et dont sont victimes les citoyens ? Pas besoin d’aller loin. Chez nous, en France. Imaginez.

Tiens, vous avez peur ? De qui ? De quoi ?

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