Quel sens ?

Quel sens ? Nous en avons cinq. En principe : goût, odorat, ouïe, vue et toucher. Certains peuvent se montrer défaillants et vous pouvez être non-voyants ou mal-voyants (moi, j’aime les clairvoyants qui au demeurant sont souvent très mal vus). Mal-entendants pour ne pas dire sourds (comme un pot ou pas), de ça, je vous avais déjà parlé (oui clic si vous voulez). Vous pouvez être victime d’agueusie ou d’anosmie et de temps d’autre chose. Aujourd’hui je voulais simplement vous parler de la perte du bon sens.

Vous avez tous lu cet avis de décès dont l’auteur inconnu(e) a vu son message circuler, oserai-je dire «allègrement» sur internet. C’est dur l’allégresse pour une nécrologie.

«Nécrologie du « bon sens »
Aujourd’hui nous déplorons le décès d’un ami très cher qui se nommait «Bon Sens» et qui a vécu parmi nous durant de longues années.
Personne ne connaît exactement son âge, car les registres de naissances ont été perdus il y a bien longtemps dans les méandres de la bureaucratie.
On se souvient de lui pour des leçons de vie, comme  «la journée appartient à celui qui se lève tôt», «il ne faut pas tout attendre des autres» et  «ce qui arrive est peut-être de MA faute.»
 «Bon Sens» vivait avec des règles simples et pratiques, comme  «ne pas dépenser plus que ce que l’on a», et des principes éducatifs clairs, comme «ce sont les parents, et non les enfants, qui décident.»
 «Bon Sens» a perdu pied quand des parents ont attaqué des professeurs pour avoir fait leur travail en voulant apprendre aux enfants les bonnes manières et le respect. Il s’est encore plus détérioré quand les écoles ont dû demander et obtenir une autorisation parentale pour mettre un pansement sur le petit bobo d’un élève…
 «Bon Sens» a perdu la volonté de survivre quand des criminels recevaient un meilleur traitement que leurs victimes. Il a encore pris des coups quand cela devint répréhensible de se défendre contre un voleur dans sa propre maison et que le voleur pouvait porter plainte pour agression.
La mort de  «Bon Sens» a été précédée par celle de ses parents : Vérité et Confiance, celle de son épouse Discrétion, de sa fille Responsabilité ainsi que de celle de son fils Raison.
Il laisse toute la place à ses trois faux-frères : «Je connais mes droits», «C’est la faute de l’Autre» et «Je suis une victime».
Il n’y avait pas foule à son enterrement car il n’y a plus beaucoup de personnes pour se rendre compte qu’il est parti.
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Retour au quotidien sans le bon sens ni le sens commun d’ailleurs.

Le sens commun, c’est une forme de connaissance regroupant les savoirs socialement transmis et largement diffusés dans une culture donnée : normes, valeurs, symboles… Dans un pays : le drapeau, l’hymne national, le respect, la liberté, l’honnêteté, la franchise, le courage… font partie de ces notions. Le sens commun gère les interactions entre individus au sein d’une population par un ensemble de règles qui sont tacitement admises et qui régulent les relations. Le sens commun désigne donc une forme de connaissance s’acquérant généralement par l’éducation et la socialisation. L’individu qui n’est pas doué du sensus communis est considéré comme asocial, voire fou. Pour cela, il faut des modèles à la maison et dans la société, or… vous voyez ce qui se passe en France et un peu partout dans le monde. La mondialisation nous a fait perdre des repères et des valeurs. Notre pays ressemble à une pétaudière (une «cour du Roi Pétaud » où chacun est maître).

N’avez-vous pas constaté comme moi que les hommes politiques qui devraient avoir le sens des responsabilités, le sens du devoir,  et le sens de l’État, possèdent plus le sens des affaires (attention de leurs affaires) ? Ils ont de moins en moins, pour ne pas dire jamais, le sens de l’honneur et le sens du ridicule (il suffit de penser à Jérôme Cahuzac).

Nous voilà servis.
A-t-on vraiment les hommes politiques que l’on mérite ?

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