Il y a peu de temps, je vous parlais de Paris Plage, d’Alphonse Allais et de la pauvreté. La pauvreté caractérise la situation d’un individu qui ne dispose pas des ressources suffisantes pour vivre dignement dans une société. Ils sont plus de huit millions de pauvres, en France, cette année.
Certains se dévouent pour les aider. Il y a les bénévoles des restos du cœur et ceux qui donnent de l’argent ou des produits alimentaires à cette association. 
Ceux qui tombent dans la misère sont de plus en plus nombreux et tentent, en général, de le cacher le plus longtemps possible. Ils sont cent mille (100 000) de plus chaque année à frapper aux portes des restaurants du cœur. Et si Coluche n’avait pas réagi, il y a déjà vingt-huit ans ? En 1954, il y avait déjà eu l’abbé Pierre et son « insurrection de la bonté ». Heureusement qu’il y a de grandes âmes qui se croisent de temps en temps.
Le 26 Septembre 1985, Coluche souhaite faire prendre conscience de la tragédie humanitaire qui règne en France : «J’ai une petite idée comme ça, si des fois y a des marques qui m’entendent, je ferai un peu de pub tous les jours. Si y a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite qu’on pourrait commencer par Paris (…) nous on est prêts à aider une entreprise comme ça qui ferait un resto qui aurait comme ambition, au départ , de distribuer 2000 à 3000 couverts par jour».
Aujourd’hui, on n’a plus le droit
D’avoir faim, ni d’avoir froid…
Ce qui devait être provisoire et permettre de juguler la montée de la pauvreté dure. L’appel à la générosité du public est plus que jamais nécessaire, année après année.
Les Restos en chiffres
27e campagne 2011-2012:
115 millions de repas équilibrés distribués.
870 000 personnes accueillies.
63 000 bénévoles.
2 040 centres et antennes.
85 Restos Bébés du Coeur.
32 000 bébés de moins de 12 mois aidés.
107 camions et points repas chauds.
225 lits d’hébergement d’urgence et
2 284 personnes abritées.
99 Ateliers et Chantiers d’Insertion (ACI).
1 500 personnes en insertion
professionnelle.
636 logements en gestion et
1 581 personnes en difficultés logées.
294 ateliers d’accompagnement scolaire et
de lutte contre l’illettrisme.
54 associations départementales proposent
le microcrédit personnel et 18 l’accès au droit.
3 544 départs en vacances.
97 000 spectateurs des RDV au cinéma.
Selon la légende, Robin des Bois était un brigand au grand cœur qui vivait caché dans la forêt de Sherwood. Défenseur avec ses nombreux compagnons des pauvres et des opprimés, il détroussait les riches au profit des pauvres ou rendait au peuple l’argent des impôts prélevés. Un hacker pourrait le remplacer aujourd’hui… Malheureusement, l’argent rendant fou tant de gens, il y a plus de malfrats que de généreux brigands. Ça me rappelle Jesse James que sa mère voyait non comme un hors-la-loi mais comme un combattant de la Confédération (c’était pendant la guerre de Sécession).
Jesse James, c’est la cinquante-deuxième histoire de la série Lucky Luke. Le héros de cet épisode est le célèbre bandit dont la tête est mise à prix et qui se prend pour le nouveau Robin des Bois ; il vole les riches pour donner aux pauvres. Avec son frère et son cousin, ils s’en prennent à la ville de Nothing Gulch. Lucky Luke tente de les faire arrêter mais la population de la ville craint Jesse James et ses comparses et ne veut surtout pas les contrarier par peur des représailles.
Dans cette aventure, René Goscinny développe le paradoxe de Robin des Bois. Jesse James affecte de voler les riches pour donner aux pauvres, mais :
– il se considère comme pauvre et garde donc tout pour lui, ou,
– après avoir officiellement demandé à un pauvre s’il l’était vraiment, il lui donne le butin d’un de ses vols et comme le pauvre s’écrie aussitôt “je suis riche !”, Jesse JAMES le vole à son tour, puisqu’il est riche.
Comme vous le voyez, on ne va pas s’en sortir facilement.

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