Au journal télévisé de treize heures, aujourd’hui, j’ai vu Paco Ibanez, vu et entendu ce chanteur espagnol de soixante-dix-huit ans, fidèle à lui-même, à peine vieilli. J’ai appris qu’il continuait, cette année, sa tournée en France et à travers le monde.
Pour en savoir plus sur lui, il y a l’article de Wikipédia mais le must, à mes yeux, est un billet du Ch’ti (qui a déserté la blogosphère depuis un moment, à mon grand regret ; je pense souvent à lui.) Allez lire et écouter cet article (clic) : Paco Ibanez. Insoumis par nature, et révolté par nécessité !
Paco Ibáñez présentera, le 30 janvier prochain, à 20 heures au Châtelet, les chansons de son nouveau disque “Paco Ibáñez chante les poètes latino-américains”. J’aurais bien aimé y aller, mais bon… tant pis, on ne peut pas être partout.
Cette fois, l’artiste nous transporte du Chili de Pablo Neruda, à l’Argentine d’Alfonsina Storni, au Pérou de César Vallejo ou au Nicaragua de Rubén Darío, avec des chansons d’amour, de lutte et de résistance. Force des mots, de la poésie et musique, rythmes variés… Après l’Amérique latine, le voyage se poursuit ; on arrive en Andalousie où l’on retrouve García Lorca, Machado, des romances arabo-andalouses, puis c’est le reste de l’Espagne : Galice, Pays basque, Catalogne, enfin la France où l’on est avec Brassens, c’est sûr, Ferré, peut-être…
Voyages immobiles… Recherche de la liberté… Et me voilà avec des souvenirs littéraires de voyages.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal :
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir ; cœurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons.
Une remarque plus philosophique, dans les Essais de Montaigne, on peut lire : «Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages que je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche.»
Mais que fuient tous les globe-trotters d’aujourd’hui ?
La réalité ?
Ils avouent qu’ils vont chercher le soleil, l’exotisme, le repos… Pas besoin de prendre l’avion si c’est pour rester allongé sur la plage d’un hôtel lointain. Mais c’est un autre sujet encore.
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