24 décembre

Le 24 décembre, cette année, il fait un temps merveilleux sur la région toulousaine : frais, pas froid, grand ciel bleu. Retenons que « Beau temps à sainte Adèle est un cadeau du ciel ». A propos de ciel, Noël, avant d’être la fête des commerçants, est une fête chrétienne.

Pour les Chrétiens, Noël est la fin de l’attente du Messie.

Et le fils de Dieu arrive humblement… Voilà qui devrait encourager les croyants. Ne pas pleurer sur son sort si on nait pauvre (on est pauvre) : «bienheureux les malheureux…»  (clic) et les autres (re-clic). Voilà !

Mais Karl Marx a clamé «l’Eglise, c’est l’opium du peuple !», est-ce parce que les premiers chrétiens étaient originaires des derniers rangs de la société : esclaves, affranchis privés de droits et petits paysans endettés ? Ces chrétiens-là qui pensaient à la délivrance dans l’au-delà et acceptaient le joug des puissants en silence. Le socialisme promettait un mieux-être immédiat, dans ce bas-monde. Euh… On voit ça, maintenant.

Revenons à la chrétienté.
L’Enfant couché dans la pauvreté d’une crèche : c’est un signe de Dieu qu’il faut savoir déchiffrer : soyons humbles ! Les siècles et les millénaires passent, mais le signe demeure. Pourtant, nous refusons, en masse, la pauvreté. L’Enfant-Jésus est un signe d’espérance pour toute la race humaine (devons-nous dire la famille humaine ?),  il est un signe de paix, un signe de libération, un signe de miséricorde, d’amour et de réconfort pour ceux qui se sentent seuls, abandonnés et en proie à leurs démons, leurs vices. Mais pour voir ces signes, encore faut-il savoir et avoir la foi… Foi en qui ? En quoi ? La science aide et perd les Hommes.

Le siècle des Lumières a permis le doute même s’il ne fallait pas l’avouer. Seul Voltaire, courageux, le disait.  Il critiquait des tas de situations et de gens, il attaquait en particulier ceux qui prient Dieu pour lui demander des faveurs et l’implorer de modifier le cours de ses dessins éternels comme si Dieu pouvait faire mal, il se moquait aussi des déguisements imposés par les églises  : « que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ».

Voltaire, le mécréant, dans son Poème sur la loi naturelle » affirmait cependant sa foi :
Entends, Dieu que j’implore, entends du haut des cieux, 
Une voix plaintive et sincère ; 
Mon incrédulité ne doit pas te déplaire, 
Mon cœur est ouvert à tes yeux ; 
On te fait un tyran, en toi je cherche un père, 
Je ne suis pas chrétien, mais c’est pour t’aimer mieux.

Quel aveu !

Quel homme ! Moi, j’aime.

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