Aujourd’hui dans les établissements d’enseignement (écoles maternelles, primaires, élémentaires, collèges, lycées) de France, « on » a rendu hommage à Samuel Paty.
Hypocrisie, foutaise, fadaise… Hypocrisie du gouvernement, de l’administration.
Ces simagrées ne rendront pas son père à un petit garçon.
Aujourd’hui, je ne retiens qu’une chose, c’est que Samuel est parti tout seul. J’espère simplement qu’il n’a pas trop souffert physiquement car côté douleurs, il a été servi les jours précédents ; douleur morale, désespoir peut-être.
Quatre jours seulement avant d’être assassiné, Samuel Paty a été convoqué au commissariat suite à la plainte d’un parent d’élève pour « diffusion d’images pornographiques ». Traité de « voyou » dans une vidéo, Samuel Paty a dû se justifier devant les policiers sur la rumeur insinuant qu’il a demandé aux élèves musulmans de se signaler et de sortir de la classe.
L’enquête a révélé par la suite que l’élève qui se plaignait de l’attitude de son professeur n’était pas présente au cours en question.
Selon les agents du renseignement des Yvelines, Samuel Paty aurait reçu la visite d’un inspecteur d’académie qui lui aurait rappelé « les règles de neutralité et de laïcité ». La principale du collège l’aurait également invité à s’excuser devant sa classe « s’il avait été maladroit ». C’est ce qu’on appelle le soutien de l’administration, de la hiérarchie.
Le professeur a ensuite porté plainte en retour pour «diffamation publique» mais je pense qu’il était brisé à l’intérieur. Comment survive à des accusations pareilles ?
Qui pense aux enseignants, à la difficulté de leur métier ? Qui se souvient de ce film : Les Risques du métier, réalisé par André Cayatte, sorti en 1967, sur l’accusation injuste de pédophilie ? Autre époque, déjà des dangers.
Je me demande combien d’enseignants se disent ; « Demain, j’ai cours et demain, je serai seul(e) face à mes élèves. J’ai peur. »
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