Grippe de Hong-Kong

Grippe espagnole (1918-1920) qu’on aurait dû appeler « grippe américaine » compte tenu de son trajet, grippe asiatique (1956-1958), grippe de Hong-Kong (1968-1970), le monde a connu des pandémies avant le coronavirus. Je ne veux pas banaliser ce Covid-19 et je suis très respectueuse du confinement (qui commence à me « gonfler » quand je vois et j’entends ce qui se passe) mas je trouve qu’on en fait beaucoup et j’en arrive à me demander si tout cela n’est pas organisé. Ça doit bien arranger quelques-uns…Pensez bien comme vous voulez mais…Bref.

La grippe asiatique, dont on parle très peu, a fait 100 000 morts en France, sur une année ou sur deux hivers, 57 et 58, et a causé directement ou indirectement la mort de 2 à 4 millions de personnes entre 1956 et 1958 mais à l’époque, on n’avait pas les chaînes d’information en continu (et rarement la télévision d’ailleurs) ni une économie mondialisée.

Ce fut presque pareil l’hiver 1969-1970, environ 1 million de morts à travers le monde et en France seulement : 31 226 morts en deux mois (décembre 69 – janvier 70).

L’épidémie avait été largement minimisée par les médias en France (c’est l’inverse aujourd’hui) et sous estimée par les autorités sanitaires (cette fois, on n’a rien vu venir). Ce fut la troisième pandémie du XXe siècle après la grippe espagnole (20 à 40 millions de morts en 1918-1920) et la grippe asiatique (2 millions de morts en 1957).

Sur Wikipedia, vous pouvez lire :

À l’époque, l’ORTF traite l’affaire avec une relative légèreté, alors que dans certaines régions, les établissements scolaires sont fermés, les transports perturbés. En effet 15% des cheminots sont malades sur cette période. On note également que de nombreuses boutiques sont fermées. Mais le ton de la presse reste badin par exemple pour évoquer les vedettes qui sont alitées.

Le 18 décembre alors que la mortalité grimpe en flèche, Le Figaro écrit que l’épidémie reste stationnaire et Le Monde titre « L’épidémie de grippe paraît régresser en France ». Ce journal ne consacrera que quelques courts articles à la situation. Aucun média n’utilise le mot de pandémie alors qu’il avait été employé pour la grippe asiatique de 1957. Un chroniqueur du Monde écrit le 11 décembre 1969 que L’épidémie de grippe n’est ni grave ni nouvelle. Est-il bien utile d’ajouter à ces maux les risques d’une psychose collective ? Le journal France Soir fait bien mention d’un quart de la population atteinte mais traite le sujet comme un marronnier de la presse, sans caractère de gravité.

Selon l’historien Patrice Bourdelais, cela s’explique par le fait que de nombreux sujets occupent l’agenda médiatique et politique, tels que l’après-68, l’arrivée au pouvoir de Georges Pompidou, et la guerre du Biafra qui suscite l’intérêt des médias pour l’épidémie et la famine qui y ont cours ; mais aussi par un optimisme global dans le contexte des Trente Glorieuses à travers une idéologie de victoire renouvelée des antibiotiques et une culture du progrès qui fait qu’on n’est pas très inquiets.

Cinquante ans plus tard, nous étions trop tranquilles, tranquilles comme Baptiste aurait dit ma grand-mère, sûrs que nous étions à l’abri avec nos antibiotiques, nos médicaments divers, notre super système de santé. Nous nous étions moqués de Roselyne Bachelot et de ses achats inutiles de vaccins contre la grippe ; nos dirigeants, eux, avaient économisé sur les stocks de masques pour la santé publique (soignants et malades) préférant investir dans des casques, des gaz, des matraques, des grenades… Et oui, on fait des choix quand on gouverne. Il faudrait faire les bons : pour le peuple et non pour assurer la tranquillité d’un groupe de privilégiés qui n’ont même pas le mérite des efforts ; juste des « copains », des complices.

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